1873.10.17.A Henri Goudchaux.Sidi-Bel-Abbès

Origine : Copie de lettres à la presse 6 octobre 1873 au 25 octobre 1873

17 octobre 1873
Monsieur Henry Goudchaux à Sidi-Bel-Abbès

Je suis favorisé de votre lettre du 13 courant. Vous avez vu le général Chanzy et vous lui avez expliqué le but de votre voyage. Il n'y aura rien de possible tant que la ligne de [Télétat] à Sidi-Bel-Abbès ne sera pas achevée. La Compagnie P.L.M., qui en a obtenu la concession, devra tôt ou tard s'occuper de construire cette voie et c'est quand elle sera achevée qu'il y aura grand intérêt pour celui qui aura obtenu la concession de Sidi-Bel-Abbès aux champs de l'Alfa, de s'occuper de cette ligne.
Vous allez à Oran avec M. Bernard. Vous verrez, en visitant la province, quelles sont les ressources qui existent soit en Alfa, en bois résineux et en minerai, si vous êtes satisfait de ce que vous aurez vu, après avoir pris tous les renseignements qui vous seront fournis par les agents de l'administration et par des personnes compétentes avec lesquelles vous vous serez mis en rapport. Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous demandiez en mon nom la concession. Si nous ne nous hâtions pas, nous pourrions être devancés par d'autres. Une fois en possession de la concession, nous aurons tout le temps d'aviser, soit en vendant cette concession, soit en s'occupant de réunir un groupe financier qui pourrait se changer de faire toutes les avances nécessaires.
Vous devrez aussi vous informer s'il n'y aurait pas possibilité d'établir une ligne de Daya à Saida. Cette dernière localité qui se trouve sur la ligne du chemin concédé à M. Debrosse ne me semble pas très éloignée de Daya et alors on pourrait emprunter le chemin de
M. Debrosse pour le transport de l'Alfa et ne pas construire le chemin de Sidi-Bel-Abbès à Daza. Votre croquis m'a fourni cette idée, la distance des deux localités m'a semblé assez rapproché.
Je me résume en vous disant que, si vos appréciations sont favorables et si vous pensez qu'il y a une richesse à exploiter, vous ne devez pas hésiter à demander la concession au gouverneur général. Vous avez ma procuration, vous verrez si elle est suffisante pour obtenir cette concession.
Veuillez présenter mes amitiés à M. et Mme Bernard, et recevez...

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