1873.06.10.A M.Th. Bénard.Boufarik

Origine : Copie de lettres à la presse du 26 mai 1873 au 17 juin 1873

10 juin 1873
Monsieur Th. Bénard
Boufarik (Algérie)


Je reçois votre estimée du 7 courant et note son contenu.
L'affaire des mines de charbon dont vous m'entretenez peut être excellente, et en effet si vos prévisions se réalisent, elle me paraît présenter quelque chance de succès, seulement j'ai toujours eu pour principe de ne pas entrer dans des affaires industrielles aussi importantes et surtout aussi spéciales que celle-là, à moins que ce ne fût avec des gens parfaitement compétents et avec toutes les garanties qu'on pouvait désirer. Pour le moment, donc, je ne pourrais donner suite aux ouvertures que vous m'avez faites et dont je vous adresse toujours mes remerciements.
Pour l'affaire des crins végétaux, comme elle est d'une importance beaucoup moins grande, que de plus elle sera entièrement entre vos mains et que par conséquent vous pourrez lui donner tous les soins qu'elle demande, et comme enfin je désire vous être agréable dans la mesure du possible, je mettrai à votre disposition la somme de cinq mille francs que vous m'indiquez. J'espère que cela vous permettra de commencer ces opérations avec des résultats satisfaisants et je serai très heureux si l'essai que vous pourrez ainsi faire est favorable.
J'attends donc vos avis sur la manière dont vous entendez disposer de ce crédit, d'ici là, vous présente, Monsieur, mes sincères salutations.

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