1861.03.16.A Desbrières - Chemins de fer algériens.Paris.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse du 14 mars 1861 au 4 avril 1861

Paris, le 16 mars 1861
Monsieur Desbrières
Ingénieur du matériel de la Compagnie des chemins de fer algériens
Paris

[...]
Mes agents de Barsac et de Bordeaux me confirment que, chaque jour, les exigences de M. Héquily, à la réception de mes traverses, deviennent plus injustes et plus intolérables. Il rebute sous tous prétextes, et, bientôt, il ne voudra plus rien admettre. Et voilà, maintenant, qu'il va jusqu'à vouloir refuser des traverses injectées qu'il avait reconnues et acceptées avant l'injection.
Il est temps de mettre un terme à de pareilles vexations, et je vous préviens que je ne suis nullement disposé à les tolérer. Le jeu que joue la Compagnie des chemins de fer algériens est par trop clair, et si, parce qu'elle ne tient pas ses engagements envers l'Etat, elle a besoin de créer des difficultés pour gagner du temps, ce n'est pas aux dépens des fournisseurs qu'elle doit et peut agir ainsi. Pour ma part, je ne me laisse pas mener ainsi, et je saurai m'adresser plus haut que la Compagnie pour me faire rendre justice.
Je viens donc vous prévenir, Monsieur, que dès lundi prochain, je recommence mes travaux d'injection à Barsac, et que, si je rencontre encore de la part de votre agent, M. Héquily, des difficultés systématiques et injustes, j'assignerai immédiatement Sir Morton Peto, avec lequel j'ai traité et auquel je remets copie de la présente lettre. Sir Morton Peto vous appellera en cause et nous ferons nommer par qui de droit un ingénieur ou une commission qui fera bonne justice de ce système trop commode pour la Compagnie de gagner du temps en écrasant des fournisseurs honorables dont elle compromet, sans souci aucun, les intérêts.
Je vous présente, M...

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