1858.12.29.A Vve Couillard Fautrel, ses Fils et Neveu.Le Havre.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse n°123 - du 14 décembre 1858 au 2 janvier 1859

Paris, le 29 décembre 1858
Messieurs Vve Couillard Fautrel, ses Fils & Neveu
Le Havre

Je viens vous accuser réception de votre lettre du 28 courant.
J'accepte la proposition que vous m'avez faite d'exploiter ensemble dans le Yorkshire le brevet dont vous êtes propriétaires pour la fabrication des charbons coagulés, dits briquettes, aux conditions suivantes. Nous établirons une ou plusieurs usines, soit à Grimsby, soit sur le carreau des mines du South Yorkshire, soit à l'un et l'autre de ces deux endroits.
Je serai spécialement chargé de l'exploitation qui se fera sous mon nom.
Les capitaux nécessaires pour l'établissement des usines seront fournis moitié par vous, moitié par moi, mais vous n'aurez à verser d'abord que la moitié de la valeur des machines à vapeur et des machines spéciales à la fabrication.
[...]
Ainsi, d'accord sur vos propositions, je dois vous communiquer les réflexions qui me sont venues ensuite de notre conversation d'hier au sujet de la fabrication même.
Le transport des menus charbons des mines à l'usine centrale et le transport des brais du lieu d'achat à l'usine et de l'usine à Londres, constitueraient une lourde dépense pour l'opération.
Je propose donc, tout en nous réservant de créer plus tard une usine à Grimsby s'il y a lieu à exportation, de monter notre usine première à Londres même, à proximité ou dans les gares même du Chemin de fer Great Northern. Là viendront converger, sans dépense aucune pour nous, tous les menus des mines. Nous trouverons le brai en toutes quantités et nous économiserons le transport, aller et retour de cette matière.
Je n'entre pas dans de plus longs détails. Vous comprendrez facilement les avantages découlant de ma proposition, et, si vous l'adoptez, comme je le pense, je vous prie de me le confirmer.
Je vous renouvelle ici, enfin, ma proposition de traiter ensemble pour les charbons du département du Gard, sur les mêmes bases que ci-dessus, et, par suite des mêmes raisonnements, je proposerai d'établir de suite notre usine à Marseille au lieu de nous installer sur une aire quelconque.
J'attends votre réponse et vous présente, Messieurs, mes sincères salutations.

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