1858.03.09.A J.O. Murray.Manchester

Origine : Copie de lettres à la presse n°109 - du 4 mars 1858 au 25 mars 1858

Paris, le 9 mars 1858
Monsieur Murray
Manchester

Cher Monsieur,
Je suis de retour d'Angleterre depuis hier, j'ai pris connaissance de la lettre que vous m'avez adressée en mon absence le 4 de ce mois.
Le commerce de charbons à Hambourg a été jusqu'à présent en mauvaises mains et les expéditeurs de Newcastle ont été compromis pour de fortes sommes dans le courant de la campagne dernière. Aussi sont-ils bien décidés pour la saison prochaine à ne plus rien expédier pour leur compte. Il n'y aura donc que les ordres qui seront adressés par les Maisons en bonne position qui seront exécutés. Pendant que j'étais à Newcastle, j'ai causé de ce marché et il résulte de mes informations que l'on espère de bons résultats pour ce qui sera dirigé sur ce port ce printemps.
Je suis tout disposé à m'occuper de la vente des charbons que vos steamers pourraient apporter à Hambourg. Déjà j'y ai des rapports. M. Kracht, mon agent, m'a placé quelques charbons Newcastle mais c'est peu important. Si la Compagnie Anglo-French se décide à me confier le placement des charbons Grimsby, j'irai, moi-même, à Hambourg et je ferai ce qui est à faire pour une bonne réussite. Mais, pour la saison qui va s'ouvrir, je désire que la Compagnie m'adresse les charbons que je réaliserai pour son compte. Je serai très modeste pour la commission que j'aurai à prélever mais je ne veux courir aucun risque. J'ai la confiance que la Compagnie se trouvera bien des ventes que je pourrai faire. Une fois que je connaîtrai les ressources de ce port, je serai plus confiant et je ne craindrai pas de donner un prix ferme pour le fret de mes charbons.
J'ai autorisé M. Chapman à faire une proposition en mon nom à la Compagnie Anglo-french. Je lui demande de confier à M. Josse le soin d'expédier les navires à Grimsby, dans les mêmes conditions que ceux de M. Grandchamp. La Compagnie a tout intérêt à accepter les services de M. Josse qui apportera tous ses soins et son dévouement à lui donner toute satisfaction.
Dès que vous serez fixé sur les intentions de la Compagnie Anglo-French, soyez assez bon pour me les communiquer. Si elles sont conformes à mes vues, je me mettrai en route sans retard pour Hambourg et j'organiserai d'une manière convenable tout ce qui est à faire pour arriver à un bon résultat.
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