1855.11.09.A Martin Samuelson et Cie.Hull

Origine : Copie de lettres à la presse n°75 - du 1er novembre 1855 au 25 novembre 1855

Paris, le 9 novembre 1855
Messieurs Martin Samuelson & Cie
Hull

J'ai reçu en leur temps vos lettres des 1er et 2 courants.
La première me portait un certificat de M. Scott Russell. Ce document devra nous être utile et vous avez bien fait de l'envoyer.
Votre seconde lettre m'entretenait de la vente possible et avec un "handsome Profit" du bateau que j'ai repris de M. Grandchamp.
Enfin, lundi dernier, 5 courant, j'ai reçu votre dépêche télégraphique me demandant ma limite pour la vente de ce bateau.
Le mardi matin, 6 courant, je vous répondais par télégraphe :
"J'ai acheteur. Cependant si on veut vous donner £ 3.400 de bénéfice, vendez."
Depuis ce temps, j'attendais une réponse quelconque de votre part, et je suis surpris de votre silence ; vous auriez dû m'écrire en tout cas.
Je viens vous prévenir que le Ministre de la Marine est en pourparlers avec moi pour m'acheter nos cinq bateaux ; ses ingénieurs sont à Newcastle en ce moment et doivent aller de suite à Hull examiner les trois bateaux qui sont en chantier actuellement.
Comme ces Messieurs ne parlent pas anglais, je désire vivement que M. Alexandre soit à Hull pour les recevoir et leur faire visiter les constructions.
S'ils témoignent leur surprise de ne voir que 3 bateaux en chantier au lieu de 5 dont j'ai parlé au Ministre, vous leur direz que les deux autres vont suivre immédiatement, et que les tôles et machines sont déjà commandées et en voie de construction.
Quant au prix vous n'avez pas à en parler ; vous pouvez dire seulement que j'ai refusé £ 2.400 profit du premier prêt.
Si je termine, comme je l'espère, cette affaire avec notre Gouvernement, elle sera, je n'en doute pas, un acheminement à de nouveaux ordres que je compte bien obtenir pour vous.
Je désire aussi que le capitaine Poingdextre, qui parle Français, soit à la disposition des ingénieurs.
Et, malgré ces pourparlers avec la Marine, si vous avez une bonne proposition à me faire, je suis disposé à l'écouter.
Veuillez...

Retour aux archives de 1855