1855.03.06.A A. Grandchamp Fils.Rouen

Origine : Copie de lettres à la presse n°66 - du 24 février 1855 au 25 mars 1855

Paris, le 6 mars 1855
Monsieur A. Grandchamp - Rouen

Je possède votre lettre d'hier.
Vous jetez trop vite et facilement le manche après la cognée - et je regrette de vous voir dans cette disposition d'esprit. Vos amis du Havre ont fait une bonne affaire, et elle est réalisée, mais rien n'indique que vous ne réaliserez pas prochainement la vôtre, et dans des conditions tout aussi bonnes.
Nicolas est mort, mais l'ennemi n'est pas abattu, et la paix n'est pas faite. La France et l'Angleterre seront plus impérieuses au contraire dans leurs exigences et je ne vois rien qui indique [...].
A notre Marine, ce matin, le chef de bureau m'a dit de compléter mes affrètements pour le Levant.
De Londres, je reçois une lettre du fournisseur de la Marine anglaise qui me dit : Notre Marine agit aussi fortement que jamais - et pour la Baltique et pour le Levant.
Je considérerais donc comme mauvaise politique de votre part, toute démarche à Hull qui indiquât ou laissât deviner du découragement. Et, loin de diminuer vos prétentions de prix, vous devez les maintenir fermement. Si Samuelson vous fait des propositions, vous verrez sans vous presser ce que vous pouvez faire.
Voilà mon opinion sur notre affaire hélice et, je vous le répète, je ne vois aucun motif de découragement.
Longridge et son associé, Pogbie, sont venus me voir hier. Ils voudraient ne m'allouer que 4 [...] et moi je maintiens ferme ma demande première 6 [...] par tonne. Nous en sommes là, et je dois les revoir ce soir ou demain.
Recevez...

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