1854.05.02.A Gillespy.Londres.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse n°55 - du 29 avril 1854 au 23 mai 1854

Paris, le 2 mai 1854
Monsieur Gillepsy
Londres

J'ai bien reçu vos lettres des 28, 29 et 29 écoulés.
Je vous remercie de tous les détails dans lesquels vous avez bien voulu entrer sur les frets de Malte et Constantinople.
Il résulte de notre correspondance et des faits depuis bientôt un mois, que nous avons eu bien raison de nous entendre et, aujourd'hui, nous allons en continuant ce bon accord, en retirer le fruit.
Le Ministre m'a fait appeler hier, et voici ce qui est convenu.
Pendant quelque temps encore, je ne chercherai pas de navires pour Malte, et je vous laisse toute liberté pour ce port.
[...]
Je vous demande, en réciprocité de mon inaction sur Malte, de me laisser prendre ces 3 500 tonnes, sans me faire aucune concurrence pour Constantinople.
[...]
Si, cependant, vous avez un besoin immédiat de quelques chargements pour Constantinople, vous verrez s'il ne sera pas plus convenable, à notre intérêt commun, de me laisser affréter seul pour ce port, et je vous céderais, dans mes affrètements, la part que vous m'auriez désignée. Je pourrais même faire les chartes-parties sur vos modèles et en votre nom.
Je ne partage pas votre opinion sur la convenance de concentrer, dans les mains d'un seul courtier, les ordres d'affrètement sur une même place. Je trouve que c'est se priver des navires que d'autres courtiers peuvent avoir à leur disposition. Je n'indique donc pas à mes agents tel ou tel courtier et les laisse libres d'accepter de tous les navires qu'ils pourront offrir. [...]

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