1847.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1847, dans :

  • les copies de lettres à la presse : n°1 – daté du 19 mai 1846 au 17 mars 1847 ; n°2 – daté du 17 mars 1847 au 17 décembre 1847 (volume manquant dans les archives) ; et n°3 – daté du 17 décembre 1847 au 28 juin 1848 (volume manquant dans les archives).

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • l'une est datée du 20 janvier 1938 et intitulée "Historique (dépouillement des copies de lettres) ",
  • et l'autre est non datée, classée en 1948 et intitulée "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)".

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil, tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers


NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.

7 janvier 1847
P.130. A M. Vouzelle Poijet, Angerville (Seine-et-Oise) : Hypolite Worms se présente comme concessionnaire des plâtres des Carrières du Centre, dont M. Monier est le propriétaire. Il donne rendez-vous à ce futur client soit chez lui, 46, rue Laffitte, soit chez MM. [Lemort] Cruzel & Cie, 7, rue neuve de la Fidélité.

28 janvier 1847
A M. [ ?], Orléans : « J'ai obtenu un jugement du tribunal de commerce d'Orléans qui me remet en possession d'un dépôt de plâtre que j'avais cédé à M. [...], situé à la gare de chemin de fer à charge par moi de donner caution. »

4 février 1847
P.80. A M. Monier, La Villette : Réclamation de M. Siroux au sujet de la mauvaise qualité du plâtre.

23 mars 1847
P.481. A M. Valérie Fils, gérant de la carrière de plâtre, Triel, de Hte Dauriac, Paris : « Le 6 courant, j'ai eu l'honneur de remettre à Monsieur Smu une somme de cinq cents francs à valoir sur le bateau de poussière de plâtre que vous avez chargé dans votre port. J'attendais chaque jour la facture qui m'est nécessaire pour régler cette affaire. Ne la voyant pas arriver et dans la crainte que vos nombreuses affaires ne vous portent à l'oublier longtemps encore, je vous serais infiniment obligé, si, par retour du courrier, vous vouliez bien me la faire parvenir. »

2 avril 1847
P.462. De J. Cruzel, Paris, à M. Monier, La Villette : « Je ne suis pas heureux avec vous. Vous n'avez pas de plâtre. Malgré tout mon regret, demain je serai forcé de me mettre en règle contre vous, attendu que je suis attaqué par tous mes commettants. PS. Vous ne trouverez pas mauvais que je vous appelle et à Blois et à Orléans où je suis assigné. »

8 avril 1847
P.455. De Hte Dauriac, Paris, M. Monier, La Villette : Longue lettre dans laquelle H. Worms explique combien il est lassé par les fréquents empêchements invoqués par Monier pour justifier le non-respect de ses engagements et notamment par l'absence de production pendant plusieurs jours alors que les besoins de la clientèle s'avèrent aussi impérieux que les menaces de procès. Hypolite Worms met celui-ci en demeure, « pour que je puisse, lui déclare-t-il, vous répéter tous les désagréments et indemnités auxquels je serai condamné, pour que je puisse, enfin, vous imputer tout ce qui ne manquera pas de m'arriver dans la fâcheuse position où vous m'avez placé. »

2 mai 1847
P.409. De Hte Dauriac, Paris, à M. Monier, La Petite-Villette : Nouvelle plainte pour défaut de fabrication des plâtres.

24 mai 1847
De la Société générale des remorqueurs parisiens - Transports par bateaux à vapeur et chalands remorqués entre Paris, Rouen et Le Havre : Deux connaissements [originaux] portant sur l'envoi par M. Bernharth (chargeur) de 487 barils de farine livrables à Paris, au quai Saint-Nicolas - fret payable par Édouard Rosseeuw.

6 juillet 1847
P.35. A Auguste Fournij, dit Dulys, gérant de la Société civile des Buttes Saint-Chaumont, La Villette : [Extrait d'un courrier daté du 14 juin 1848.] Conclusion d'un accord verbal avec la Société civile des Buttes Saint-Chaumont en vue de la fourniture par celle-ci d'un maximum journalier de 50 mètres de plâtre propre à la fabrication, Hypolite Worms s'engageant à assurer une commande annuelle de 5.000 mètres.

21 août 1847
P.267. De Hte Dauriac, à M. Moreau Père, Auxerre : Hypolite Worms propose à cet éventuel client de le fournir en plâtre fabriqué, production à laquelle il se livre « d'une manière toute particulière » et dont « les résultats lui paraissent très satisfaisants », de nature, en tous cas, à se substituer à celle de la Carrière du Centre qui souffre « d'un défaut d'expédition ». Deux adresses sont communiquées : Hte Worms, 46, rue Laffitte et Bonnet Cruzel & Cie, 7, rue Soeurs de la Fidélité.

27 août 1847
P.263. A Hte Dauriac, Blois : « Quant aux plâtres, nous marchons bien ici. La machine qui perdait sa vapeur... a été vérifiée et les fuites de vapeur bouchées. II en résulte que nous avons trop de force... et encore nous resterait-il assez de force pour faire marcher le moulin au plâtre de Paris. »

3 septembre 1847
P.245. A M. Martin, marchand de plâtre, Romorantin : Offre de prix. « De jour en jour, la fabrication de cette qualité de plâtre, à laquelle je me livre d'une manière toute spéciale, acquiert de l'amélioration. » Outre l'adresse d'H. Worms, figure celle de la Carrière Sachet - Petite mécanique - Butte Saint-Chaumont, au bout de la rue Saint-Maur, Petite Villette.

6 septembre 1847
P.216. De J. Cruzel, Paris, à Édouard Monsnergue : « En nous amusant nous avons essayé de faire du plâtre cru, nous en faisons et il est admirablement beau ; nous en avons envoyé des échantillons. Venez vite avec Pourbla, il nous faut monter une 2ème (?) et peut-être trouverez-vous bon d'utiliser un nouveau système que nous mettrons sous vos yeux. Le fait est qu'avec de bonnes matières fabriquées, le dépôt, s'il peut faire tirer la langue à Gevie et à Luchatre, sera très bien. Voyez cela vous qui êtes un maître. Que faites-vous de votre homme de Tours ? Voyez donc de prendre quelques arrangements provisoires et que vous me soumettrez à votre nouvelle venue à Paris. Il faut prendre un parti, il me faut un fabricant, et franchement, j'aime dix fois mieux que ce soit vous qu'un autre. »

14 septembre 1847
P.237. Aux administrateurs directeurs du Chemin de fer d'Orléans à Bordeaux : « Pour répondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 11 courant, j'ai à vous dire que, dès mon retour de Dieppe, je me suis empressé de travailler à la régularisation de l'affaire du cautionnement que je dois à votre Compagnie par suite du traité intervenu entre elle et moi. »

15 septembre 1847
P.231. De J. Cruzel, Paris, à Édouard Monsnergue : « Enfin Monsieur Worms part demain matin ; il va faire ses males sur la ligne et vous l'aurez chez vous dans 3 ou 4 jours. Faites-lui tout voir : d'abord les plâtriers, ensuite l'ingénieur pour la construction du dépôt. Puisqu'il se décide à sortir de sa coque, tenez-le bien et ne le lâchez que quand il aura tout vu tout convenu, car il n'aurait peut-être pas le temps ou la patience de faire un nouveau voyage. Notre fabrication marche bien : par exemple nous avons eu un four de mauvais parce que vous avez toléré, sur la demande des ouvriers, que l'on cuise de la pierre tendre, depuis l'on ne cuit que de la pierre dure. »

11 novembre 1847
P.115. De J. Cruzel, Paris, à M. Avril : (Duplicata de la lettre adressée à M. Goudchaux, chef de gare au Havre). Tarifs pour le transport des plâtres sur les lignes du Havre et de Rouen. « Dans l'intention où nous serions de monter des dépôts, écrit J. Cruzel, nous avons tout naturellement pensé à vous pour diriger ceux de Rouen et du Havre. » Enquête demandée à Avril sur la fabrication et le commerce des plâtres en Normandie, à Londres et en Amérique.

20 novembre 1847
P.83. A Édouard Monsnergue, Tours : Conditions d'embauche de celui-ci en tant que directeur de l'usine à plâtre d'Hypolite Worms.

24 novembre 1847
PP.75 et 76. A Édouard Monsnergue, Tours : Conditions d'embauche de celui-ci et notamment fixation des primes de fabrication.

8 décembre 1847
P.41. A M. Caillard, Tours : Conditions d'embauche de celui-ci en tant que gérant du dépôt de plâtre de Tours. Une lettre du même genre est adressée à M Renaudet, à Vierzon.

9/17 décembre 1877
Des Fils de G. J. Goudchaux : [Extrait de l'acte de dissolution de cette société en date du 19 juillet 1848.] Acte de prorogation, à Nancy et à Paris, jusqu'au 31 décembre 1849, de la société formée, le 26/28 février 1842, en nom collectif pour Mme Goudchaux et MM. Goudchaux, et en commandite pour M. Worms, et ayant pour but les opérations de banque et de recouvrement.

16 décembre 1847
P.7. De Hte Dauriac, à M. Debiron, 20, rue d'Angoulême du Temple, Paris : « Monsieur Dauriac, conformément à la promesse qu'il vous avait faite, m'a communiqué votre demande relativement à une nouvelle provision d'argent sur des fagots qui restent encore à la Carrière. Vous savez, Monsieur, que je dois vous régler la cuisson de mes plâtres, seulement à leur sortie, et que je ne puis me mettre constamment à découvert, en ce moment surtout, où la fabrication ne marche pas grand train. Je suis fâché, vraiment, de vous refuser la provision que vous me demandiez pour le 28 courant. Tout ce que je puis faire, c'est de tenir à votre disposition pour le 31 courant la somme de mille francs.Avance de 1 000 francs sur un règlement de cuisson de plâtres. »

17 décembre 1847
[Extrait d'une note datée du 20 janvier 1938 et intitulée "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)".] H. Worms, à cette date, se sert dans une lettre de l'expression "mes anciens amis" pour désigner les Fils G. J. Goudchaux, avec lesquels il est resté en relations d'affaires. Cette expression peut se comprendre par le fait qu'il est devenu commanditaire de la société les Fils de G. J. Goudchaux (voir 26/28 février 1842) et qu'il n'est donc plus associé en nom personnel comme cela semble avoir été le cas dans la société du même nom formé en 1826 et dissoute en juin 1841.
Par ailleurs, la note mentionne l'existence au copie de lettres d'une longue note, sans signature, témoignant de l'intérêt manifesté par H. Worms dans l'introduction du plâtre de la région parisienne en Angleterre et des efforts que M. Cruzel déploya dans ce but au cours d'un voyage en Angleterre.

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Informations recueillies dans l'Almanach Bottin de 1847

  • Adresses de Paris
    Goudchaux (les Fils de Garçon-Jacob), banquiers, Provence, 41
    Goudchaux (Michel), Provence, 41
    Worms (Hyppolite), Laffitte, 46
  • Banquiers
    Goudchaux (les Fils de Garçon-Jacob), rue de Provence, 41, et à Nancy

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