1963.03.00.De Roger Mennevée.Les Documents de l'AIII.Article

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Les documents politiques, diplomatiques et financiers

Mars 1963

Les grandes banques privées françaises
La banque Worms & Cie
Ses modifications internes depuis 1959 à 1962 [1]

Au début de 1959, la société en commandite simple Worms & Cie, était au capital de 1.200 millions de francs, soit 12 millions de francs actuels, réparti à raison de 678.850.016 F pour les associés-gérants et 521.149.984 F pour les associés commanditaires, dans les proportions suivantes :
1°) associés-gérants
M. Hypolite Worms : 408.291.771 F
M. Robert Labbé : 138.565.302 F
M. Jacques Barnaud : 77.714.393 F
M. Raymond Meynial : 54.278.550 F
total pour les associés-gérants : 678.850.016 F
2°) associés-commanditaires[2]
Mme Blanchy, Mme Boccon-Gibod et Mme Desforges, chacune : 31.745.268 F
Mme Fauchier-Delavigne et Mme Fauchier-Magnan, chacune : 68.974.035 F
M. Henri Goudchaux et M. Jacques Goudchaux, chacun : 31.745.268 F
M. Léon Labbé : 31.112.616 F
Mme Lebel : 68.974.035 F
M. Michel Leroy et M. Roger Leroy, chacun : 31.097.230 F
Mme Razsovich : 62.194.463 F
soit total pour les commanditaires : 521.149.984 F
Aucune modification n'intervint dans cette répartition du capital jusqu'au 20 janvier 1960, date à laquelle les associés-gérants cédèrent à M. Pierre Ernest Herrenschmidt une partie de leurs droits sociaux de 40.000 nouveaux francs (4 millions de francs anciens) soit 1/3% du capital social ; M. Pierre Herrenschmidt, à raison de 24.000 NF par M. Hypolite Worms, 4.600 NF par M. Barnaud, 8.200 NF par M. Robert Labbé et 3.200 NF par M. Raymond Meynial, et au prix de 111.123 NF à M. Worms, 21.151 NF à M. Barnaud, 37.713 NF à M. Labbé et 14.773 NF à M. Meynial soit à raison de 463,50% en chiffres ronds.
De ce fait, M. Herrenschmidt devenait associé-gérant de Worms et Cie.
M. Pierre-Ernest Herrenschmidt était né à paris le 15 février 1906.
Docteur en droit, diplômé de l'école libre des Sciences politiques (section finances publiques) en 1926, il était, après son service militaire (novembre 1928 à octobre 1929) entré comme adjoint à l'inspection des Finances le 15 mai 1931. Nommé inspecteur de 4ème classe le 1er mars 1933, de 3ème classe le 1er août 1935 et de 2ème classe le 20 novembre 1938, il était à cette dernière date, placé hors classe comme sous-directeur à l'administration centrale. Mobilisé du 2 septembre 1939 au 12 juillet 1940, il était nommé inspecteur des Finances de 1ère classe le 1er janvier 1942 et fait chevalier de la Légion d'honneur le 31 juillet 1943.
Après la libération, il fut nommé directeur à l'administration centrale du ministère des Finances le 4 janvier 1946, puis détaché, le 1er juin suivant, comme directeur du Crédit national par décret en date du 15 mai.
Dans son rapport à l'assemblée générale du 28 juin 1946, le conseil d'administration du Crédit national s'était borné à enregistrer cette nomination et à adresser à M. Herrenschmidt ses "meilleurs et plus sympathiques souhaits de bienvenue".
M. Herrenschmidt fut promu officier de la Légion d'honneur le 5 septembre 1949, puis commandeur en même temps qu'il était nommé inspecteur général des Finances honoraire au moment où il quitta l'administration pour devenir associé gérant de Worms et Cie.
Il avait épousé le 20 avril 1934, Melle Christine Gensoul, fille de l'amiral Gensoul, ce qui fait mieux comprendre son entrée chez Worms sous les doubles auspices de M. Jacques Barnaud, fils lui-même de l'amiral du même nom, et de ses "anciens" à l'École des sciences politiques, MM. Robert Labbé et Raymond Meynial.
A la suite de cette modification, le capital de Worms et Cie, resté au nominal de 1.200 millions d'anciens francs (soit NF 12 millions) était réparti (en NF) comme suit :
M. Hypolite Worms : 4.058.917,71
M. Jacques Barnaud : 772.543,93
M. Robert Labbé : 1.377.453,02
M. Raymond Meynial : 539.585,50
M. Pierre Herrenschmidt : 40.000,00
Soit, pour les associés gérants NF : 6.788.500,16

Mme Blanchy, Mme Boccon-Gibod et Mme Desforges, chacune : 317.452,68
Mme Fauchier-Delavigne et Mme Fauchier-Magnan, chacune : 689.740,35
M. Henri Goudchaux et M. Jacques Goudchaux, chacun : 317.452,68
M. Léon Labbé : 311.126,16
Mme Lebel : 689.740,35
M. Michel Leroy et M. Roger Leroy, chacun : 310.972,30
Mme Razsovich : 621.944,63
Soit, pour les commanditaires : 5.211.499,84

En même temps, diverses modifications étaient apportées aux statuts sociaux.
C'est ainsi que, d'après l'art. 6, chacun des associés pouvait, indépendamment de sa part, et dans la mesure où les besoins de la société le permettaient, verser en compte courant d'autres sommes et valeurs à la société, mais seulement et exclusivement avec le consentement des associés-gérants, ces versements produisant des intérêts fixés d'accord avec les autres associés, calculés chaque semestre et venant s'ajouter au capital en compte-courant ainsi ouvert. Le retrait dudit capital ne pouvant avoir lieu que sous préavis de trois mois, et limité à 1.000 NF par retrait et à 5.000 NF par année, sauf, pour le surplus, accord avec les gérants.
D'autre part, sur les bénéfices de l'exercice constatés, il devait être fait un prélèvement de 10% pour constituer un fonds de réserve jusqu'à 10% du capital ; au-delà, il serait réduit à 5%. Outre ce fonds de réserve, les associés-gérants avaient le droit de prélever sur les bénéfices, toute autre somme jugée nécessaire pour constituer d'autres fonds de réserve, amortissements ou pour toutes autres causes (sic).
Quant à la répartition du surplus des bénéfices distribuables entre les associés, elle devait s'opérer dorénavant comme suit :
1°- jusqu'à concurrence de 120.000 NF pour une année entière, proportionnellement à la part de chaque associé dans le capital social ;
2°- au-delà de 120.000 NF, il était attribué 4/10e aux gérants en cette qualité et 6/10e aux parts de capital ; ces 6/10e étant eux-mêmes répartis comme il suit :
33,82% - à M. Hypolite Worms,
11,48% - à M. Robert Labbé,
6,44% - à M. Jacques Barnaud,
4,49% - à M. Raymond Meynial,
0,34% - à M. Pierre Herrenschmidt, en ce qui concernait les associés-gérants,
5,75% - à chacune de Mmes Fauchier-Delavigne, Fauchier-Magnan et Lebel,
5,18% - à Mme Razsovich,
2,64% - à chacune de Mmes Blanchy, Boccon-Gibod, Desforges et à chacun de MM. Henri et Jacques Goudchaux,
2,60% - à chacun de MM. Léon Labbé, Michel et Roger Leroy ;
la part des bénéfices attribués à chacun des associés était portée au crédit de son compte-courant.
Il avait été décidé, en outre, que les réserves et bénéfices non distribués, ainsi que les plus-values du capital social, seraient répartis aux associés, à compter de cette même date du 20 janvier 1960, dans les proportions fixées ci-dessus pour les bénéfices au-delà de 120.000 NF.
Toutefois, en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves n'ayant pas leur origine dans un prélèvement sur le compte de profits et pertes, les gérants renonçaient à toute incorporation de la part à laquelle ils ont droit en leur qualité, cette part ne pouvant leur revenir que comme préciput à exercer à la liquidation.
Les pouvoirs des gérants furent également à nouveau précisés, la voix de M. Hypolite Worms restant toujours prépondérante le cas échéant.
Aucun des associés ne pouvait céder, ni transporter, à qui que ce soit ses droits dans la société, ni se faire remplacer par un mandataire - sauf pour les héritiers commanditaires de tout associé commandité ou commanditaire-sans le consentement formel des associés commandités, la dite qualité d'associé devant de condition expresse rester personnelle à chacun des contractants ou à ses héritiers. Cette interdiction et ce consentement s'appliquaient à toute autre forme d'actes qui permettait l'ingérence directe ou indirecte de tiers dans la société.
Il était encore renouvelé que la société ne serait pas dissoute par la mort de l'un quelconque de ses associés commandités ou commanditaires, ainsi que les conditions antérieurement déjà fixées dans lesquelles elle continuerait à exister. Lorsqu'un associé laisserait plusieurs héritiers commanditaires, ceux-ci devraient, dans leurs rapports avec les associés-gérants, pour le fonctionnement normal de la société, se faire représenter par un seul d'entre eux.

[Photo et légende : Le siège social de la banque Worms & Cie - 45, boulevard Haussmann - Paris (9e). Photo AIII. (On remarquera qu'il n'y a ni entrée ni indication quelconque sur le boulevard.) Les 3, 4 et 5e étages sont occupés par la banque Seligman & Cie.]

A cette époque, les divers "départements" de Worms et Cie étaient dirigés, en dehors des associés-gérants, comme il suit :
M. Philippe Simoni, né le 5 mai 1895 à Sorio-di-Tenda (Corse), secrétaire général,
M. Robert Malingre, né le 11 février 1898 à Bayon (M. & M.), directeur financier,
M. Henri Bouteloup, né le 11 juin 1892 à Vaiges (Mayenne), directeur général des Services maritimes,
M. Michel Leroy, né le 26 novembre 1911 à paris (16e), directeur général des Services charbons et tous combustibles,
M. Gérard Grédy, né le 19 janvier 1905, à Bordeaux, directeur général adjoint des mêmes services,
M. Guy Brocard, né le 25 mai 1904 à Saint-Laurent de la Prée (Charente maritime), directeur général des Services bancaires,
M. Robert Dubost, né le 11 septembre 1908 à Lyon, directeur général adjoint des mêmes services, ainsi que :
M. Pierre Édouard Coquelin, né le 14 mai 1907 à paris (7e).
Au début de l'année 1960, mademoiselle Marguerite Viviane Worms, fille de M. et Mme Hypolite Worms, qui avait épousé, en premières noces, le 20 avril 1935, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, M. Robert Clive, fils de l'ambassadeur d'Angleterre au Japon, et dont elle avait divorcé, a épousé en secondes noces, M. Raymond Émile Louis Roche, directeur de sociétés. Il est vraisemblable que l'on rencontrera dorénavant ce nom dans les affaires touchant Worms et Cie.
L'année 1962 allait se montrer particulièrement sévère pour la maison Worms et Cie, puisque son principal animateur, M. Hypolite Worms mourait le 28 janvier, suivi, quelques mois après, le 15 avril, par le principal associé-gérant non familial, M. Jacques Barnaud.
Nous avons signalé ces décès dans nos n°s de février et juin 1962 et donné dans notre n° de février 1949, le curriculum vitae de M. Hypolite Worms, entré dans la société le 1er janvier 1911, mais sans disposer de la signature sociale en raison de son jeune âge, il n'avait alors que 21 ans et demi ; il n'en bénéficia officiellement qu'à partir du 1er janvier 1916, ce qui ne l'empêchait pas, dès 1913, de diriger des négociations avec le sous-secrétaire d'État à la Marine marchande, et de prendre la tête de la Maison après la mort de son père, M. Lucien Worms, décédé le 22 juillet 1914.
A partir de cette époque, M. Hypolite Worms allait donner une activité nouvelle à la Maison Worms et Cie et, dès 1928, après l'entrée de M. Barnaud, on la trouvait intervenant dans les grandes affaires financières internationales et dans des conditions telles que l'expression "banque Worms" devint rapidement beaucoup plus connue que Worms et Cie.
Au vrai, c'est M. Hypolite Worms qui a fait de la Maison Worms et Cie, le puissant organisme bancaire maritime, commercial et industriel qu'elle était devenue entre les deux guerres, et qui a poursuivi, depuis, ses multiples activités.
Quant à M. Jacques Barnaud, on trouvera, dans notre n° de juin 1948, son curriculum vitae détaillé, précisant que c'est vers le milieu de 1927 qu'il avait abandonné l'inspection des finances pour entrer comme directeur général chez Worms et Cie dont il devint le 1er janvier 1930, le principal associé gérant n'appartenant pas à la famille Worms.
D'autre part, nous avions déjà parlé, dans notre n° de janvier 1947, de ce que nous considérions comme son rôle dans le "centre synarchique" dit de "la banque Worms".

[Photo et légende : Monsieur Hypolite Worms, le grand animateur de Worms & Cie (26 mai 1889-28 janvier 1962) - (archives).]

Dans ses dépositions des 2 et 9 mai 1950 devant la commission parlementaire d'enquête sur les événements survenus en France de 1933 à 1945, M. Jacques Barnaud a déclaré ne rien connaître de la question et n'avoir eu que des contacts épisodiques avec des personnalités appartenant nettement aux milieux synarchiques[3]. Il ne nous a pas convaincus personnellement, loin de là, et nous avons toujours regretté que les nécessités de l'actualité ne nous aient pas permis de publier l'étude que nous avions commencée à préparer sur "la banque Worms et la synarchie".
La mort de M. Hypolite Worms posait une question de droit quelque peu délicate pour Worms et Cie.
En effet, d'après les dispositions du code de commerce, le titre d'une société en commandite doit être celui d'au moins un des associés commandités, le nom d'un associé simplement commanditaire ne peut faire partie de la raison sociale.
Or, M. Hypolite Worms était le seul Worms de Worms et Cie.
D'où nécessité pour la société de se transformer, à moins d'appeler Mme Worms, devenue commanditaire, comme héritière de son mari, comme associée commanditée, ce qui permettrait à la société de conserver le même titre.
M. Hypolite Worms avait laissé comme héritières : sa femme, Mademoiselle Gladys Mary Lewis-Morgan, qu'il avait épousée le 14 février 1912 à Londres, sous le régime du droit commun anglais, c'est-à-dire la séparation de biens totale, mais en faveur de laquelle il avait testé l'année précédente ; et sa fille : Melle Marguerite Viviane Worms dont nous avons parlé plus haut, et devenue Mme Roche.
Dans son testament M. Hypolite Worms avait légué à sa femme la moitié de ses droits sociaux dans Worms et Cie, à concurrence d'un quart en toute propriété et un quart en usufruit, ce dernier quart en nue propriété de Mme Roche qui recevait, comme héritière légale, l'autre moitié des droits sociaux de M. Hypolite Worms.
Par acte du 26 mars 1962, MM. Jacques Barnaud, Robert Labbé, Raymond Meynial et Pierre Herrenschmidt se désistèrent des dispositions de l'article 14 des statuts leur donnant le droit de racheter la part des droits revenant aux héritiers de M. Hypolite Worms dans le capital et les bénéfices de la société, de telle sorte que la société Worms et Cie était, dorénavant, composée comme suit :
MM. Jacques Barnaud, Robert Labbé, Raymond Meynial et Pierre Herrenschmidt, comme associés-commandités-gérants, avec comme commanditaires :
Mme Blanchy, née Goudchaux, Thérèse, Jenny,
Mme Boccon-Gibod, née Goudchaux, Geneviève, Marie,
Mme Desforges, née Goudchaux, Cécile Louise,
Mme Fauchier-Delavigne, née Delavigne, Jenny Marcelle,
Mme Fauchier-Magnan, née Delavigne, Louise Valentine,
M. Goudchaux, Henri Félix Victor Michel,
M. Goudchaux, Jacques Christian,
M. Labbé Léon Henri,
Mme Lebel, née Delavigne, Marie Germaine,
M. Leroy Michel Paul Émile,
M. Leroy Roger Paul,
Mme Razsovich, née Worms, Marie Virginie Lucienne (sœur de M. Hypolite Worms),
Mme veuve Hypolite Worms
Mme Roche, née Worms Marguerite Viviane,
Le capital était resté fixé à 12 millions de NF et sa répartition la même, sauf en ce qui concernait les intérêts de M. Hypolite Worms, passés pour 1.014.729 NF 42 entre les mains de Mme Worms sa veuve, et pour 3.044.188 NF 29 dans celles de Mme Roche, sa fille.
Puis, pour éviter toute modification de la société, les associés ont, par le même acte, nommé Mme veuve Hypolite Worms comme associée-commanditée, mais sans pouvoir de gérance, de telle sorte que le capital est réparti à raison de :    
3.744.311 NF 87 pour les associés commandités
et de
8.255.688 NF 13 pour les associés commanditaires.
Également par le même acte, les associés ont nommé gérants statutaires - sans participation au capital :
M. Guy Brocard, directeur général de Worms et Cie, et,
M. Jean Barnaud, fils de M. Jacques Barnaud, né à paris 7e, le 27 novembre 1921, par ailleurs directeur général de la Nouvelle Compagnie péninsulaire de navigation, filiale de Worms et Cie.
De ce fait, Worms et Cie était donc dorénavant gérée par MM. Jacques Barnaud, Robert Labbé, Raymond Meynial et Pierre Herrenschmidt, associés-gérants commandités, solidairement responsables, et MM. Jean Barnaud et Guy Brocard, gérants statutaires non associés.
Pour éviter toutes difficultés ultérieures de droit les associés ont, en outre, modifié le 1er paragraphe de l'article 20 des statuts sociaux de telle sorte que les associés-commandités auront le droit, sous la réserve de leur accord unanime, de décider à toute époque la liquidation de la société ou la transformation de celle-ci, en société en commandite par actions ou en société anonyme.
La mort de M. Jacques Barnaud, survenue le 15 avril suivant, allait, à nouveau, modifier sérieusement la société Worms et Cie.
M. Barnaud avait épousé le 21 novembre 1919, à Antibes, Melle Arnal, fille de l'ancien consul de France, M. Pierre Arnal, dont il avait eu quatre fils : Pierre, né à paris (16e) le 6 décembre 1920 ; Jean, cité plus haut ; Gilles, né à paris (16e) le 14 mai 1929, et Paul, né à Noisy-sur-Oise (S. &. O.) le 24 septembre 1939.
Mme Jacques Barnaud, mariée sous le régime dotal sans société d'acquêts, ne pouvait donc hériter que de l'usufruit du quart de la succession, celle-ci revenant conjointement pour le tout ou divisément pour un quart à chacun de leurs quatre fils.
Les autres associés-gérants commandités de Worms et Cie n'ayant pas - comme pour les intérêts de M. Hypolite Worms - entendu se prévaloir de leurs droits préférentiels d'acquisition des intérêts de M. Jacques Barnaud dans la société, ces intérêts (772.543 NF 93) furent répartis entre les quatre fils de l'ancien associé-commandité-gérant, qui devinrent ainsi associés de la Maison Worms, chacun pour 193.136 NF, M. Jean Barnaud passant de gérant-statutaire parmi les associés-commandités gérants, aux lieu et place de son père, par acte du 3 juillet, mais avec effet rétroactif au lendemain même (16 avril) de la mort de celui-ci.
Le capital de la société restant toujours fixé à 12 millions de NF était, dès lors, réparti à raison de :
3.164.903 NF 94 pour les associés-commandités, et,
8.835.096 NF 06 pour les associés-commanditaires.
De même, le pourcentage des super-bénéfices alloués à M. Jacques Barnaud, comme associé (6.44%) fut réparti entre ses quatre fils dans la proportion de 1,61% pour chacun.
Depuis cette époque, la société Worms et Cie est donc gérée par MM. Robert Labbé, Raymond Meynial, Pierre Herrenschmidt et Jean Barnaud, comme associés-commandités gérants et M. Guy Brocard comme gérant statutaire non associé.
Une conclusion s'impose : Quelle que soit la valeur de ses gérants actuels et malgré que la présence de Mme Worms lui ait permis de conserver son nom, la société actuelle Worms et Cie ne sera plus jamais la véritable Maison Worms et Cie, car celle-ci s'intégrait, même après les modifications survenues au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, dans la personne même de son "grand animateur", M. Hypolite Worms qui, comme nous l'écrivons plus haut, est celui qui en avait fait le puissant organisme bancaire maritime, commercial et industriel qu'elle était devenue entre les deux guerres.
A notre sens, tout au moins, la mort de M. Hypolite Worms a sonné le glas définitif sur la vieille Maison Worms et Cie.

R. Mennevée

La banque Worms et Cie de 1959 à 1962
Annexe
Ses opérations financières

Ce tableau est loin d'être exhaustif, car on le conçoit, nous ne disposons pas des archives de la banque.
Il est basé particulièrement sur les informations publiées par la presse financière et les insertions au bulletin des annonces légales obligatoires.
Il comprend, pour chaque année, trois parties :
a) créations de filiales, prises ou augmentations de participations, opérations internationales,
b) augmentations du capital effectuées en France sous la direction de la banque Worms et Cie,
c) autres émissions faites en France, sous la direction d'autres établissements et auxquelles la banque Worms et Cie a participé ou prêté son concours.

1959

- Groupement pour le financement de la construction GFC - société conventionnée - ordonnance du 24 septembre 1958 : Worms et Cie souscrit à la création, 52 actions de 10.000 F (janvier 1959).
- Société pour l'application de procédés spéciaux de construction (augmentation du capital)
- Société française d'oxy-catalyse : nomination de M. Michel Lefébure, directeur chez Worms et Cie, comme président-directeur général.
- Union industrielle et maritime de gros porteurs : augmentation du capital.
- Sofréléc (Société d'études et de réalisations d'équipements électriques) : participation à la création (mars 1959), Worms et Cie est nommée censeur.
- Compagnie bancaire : participation à la création - M. Robert Labbé représente la banque au conseil d'administration dont il est vice-président.
- Société minière et métallurgique de Penarroya : entrée de M. Raymond Meynial et de M. Pierre Édouard Coquelin au conseil d'administration, à la suite de l'absorption de la Compagnie minière de M'Zaïta, dont M. Coquelin était déjà administrateur, comme représentant des intérêts Worms.
- Société commerciale de transports aériens, maritimes et terrestres : nomination comme vice-président de M. Étienne Hallé, directeur des Services maritimes de la filiale Worms Compagnie maritime et charbonnière, par suite de l'intervention de Worms et Cie dans la gestion technique et commerciale de la SCTR.
- Société de développement régional du Sud-Est : nomination de Worms et Cie au collège des censeurs, à la suite d'une nouvelle participation de la banque.
- Nation-Vie (assurances) : à la suite de l'absorption de la Compagnie métropolitaine d'assurances sur la vie, M. Robert Cousin et Guy Taittinger sont entrés au conseil d'administration. Tous deux appartiennent au groupe Worms et Cie, le premier comme président-directeur général du groupe d'assurances La Préservatrice, le second, comme associé-gérant de la banque Meyer et Cie.
- Compagnie industrielle et agricole de vente à l'étranger (Ciave-Compensex) : au début de 1959, Worms et Cie a cédé à la Banque de l'Indochine une participation dans le capital de cette filiale dont l'activité, principalement orientée vers les négociations de contrats d'exportation de grands ensembles (usines d'industrie chimique, centrales électriques, barrages, etc.) se manifestait à l'époque en Espagne, en Amérique du Sud et en Afrique.
- Nederlands Franse Bank NV (Amsterdam) : la banque Worms et Cie est l'un des principaux actionnaires de cette banque néerlandaise dont le capital a été augmenté au cours de l'année 1959 au bénéfice d'une filiale hollandaise de l'Union des mines. M. Raymond Meynial figure au collège des commissaires de la NFB.
- Petroleos Mexicanos (Permex), société nationale des pétroles mexicains : au mois de mai, Worms et Cie ont participé au crédit de 50 millions accordé par un groupe de banques françaises à cette société pour l'achat de matériel d'équipement pétrolier, partie en France, partie dans les pays de la communauté européenne.
- Société de placement pour les valeurs françaises : en juillet, Worms et Cie a participé, avec diverses autres banques françaises à la constitution de cet "open-end fonds" allemand, en association avec des banques allemandes, ayant pour objet le placement en Allemagne de valeurs exclusivement françaises.
- Fédération européenne des compagnies de financement des achats à tempérament : fondée sous les auspices de l'association britannique des établissements de crédit spécialisés dans le financement des achats à tempérament. La France est représentée par M. Erwyn Marin, président de l'Association professionnelle des entreprises et établissements financiers, appartenant au groupe Worms et Cie et, à ce titre, président de la sofibanque-Hoskier.
- Société parisienne des lubrifiants nationaux et des entrepôts d'hydrocarbures, "Sopaluna" : C'est sous les auspices de la banque Worms et Cie qu'a eu lieu, au début de juillet 1959, la cotation en bourse de Paris des actions de cette société anonyme à laquelle était également intéressée la Compagnie générale industrielle pour la France et l'étranger.
- Progil : a) émission en mai de 80.000 obligations 5½% de 10.000 F nominal à 9.875 F ; b) en octobre : augmentation du capital de 3 à 4 millions.

Augmentations de capital

Établissements Ed Jaeger
La Réunion française (assurances)
Banque industrielle Afrique du Nord
Antar-Pétroles de l'atlantique
Antargaz

Augmentations de capital

Fabrique de produits chimiques Thann et Mulhouse
Société française d'investissements pétroliers
Société bourbonnaise et havraise de participations
Société languedocienne de forages pétroliers
Société minière et métallurgique de Penarroya
Compagnie française du Sahara
Chemin de fer de Paris à Orléans,
Compagnie d'assurances maritimes, aériennes et terrestres,
Société de développement régional de Normandie,
Société de matériaux de constructions du Sud-Est (par répartition de réserves),
Consortium industriel et financier, etc.

1960

- Worms et Cie (Maroc) : concentration en janvier sous ce titre des intérêts Worms au Maroc et du département bancaire du Crédit marocain, au capital de 250 millions de francs marocains.
- Port charbonnier de Paris : participation à cette création par l'intermédiaire de sa filiale dite Compagnie française Powell-Duffryn SA.
- Ateliers et Chantiers de la Seine-maritime : augmentation du capital à 6 millions NF de cette filiale. M. Henri Nitot, directeur général prenant sa retraite, est remplacé par M. Joseph Brocard, précédemment directeur général adjoint.
- Société française pour favoriser la décentralisation industrielle : participation à la création - avec la Banque générale industrielle La Hénin - de cette société au capital de 300.000 NF.
- Méthane-Transport : Worms et Cie fonde cette société au capital de 2.600.000 NF avec la Banque de Paris et des Pays-Bas, la Banque industrielle de l'Afrique du Nord, Vernes et Cie et diverses autres sociétés. M. Robert Labbé, associé-gérant de Worms et Cie en est président-directeur général.
- Le Portefeuille-Investissements : le capital de cette filiale de Worms, dont M. Jacques Barnaud était président-directeur général, est porté en avril de 20 à 25 millions NF par actions d'apports destinées à rémunérer divers apports de titres de placements et de bons du trésor. Ceux faits par Worms et Cie se sont élevés à 1.279.570 NF et ont été rémunérés par 6.193 actions nouvelles de 100 NF, ce qui, avec les 138.356 actions reçues au moment de la création de la société en septembre 1958, portait le nombre de titres possédés par Worms et Cie à 144.549 actions. Puis, en août, le capital était porté à 27.500.000 NF toujours par la création d'actions d'apports dont Worms et Cie reçut 5.000, ce qui portait à 149.549 actions le nombre de titres possédés par la banque.
- Société auxiliaire de gestion immobilière et mobilière (Socagim) : participation à la création de cette société de gestion de portefeuilles par l'intermédiaire de ses filiales dites Compagnie générale des transports en Afrique, Ateliers de constructions mécaniques et d'outillage (Acmo) et Société mobilière et immobilière de l'Afrique Noire, (Somian). L’Acmo siège au conseil de la Socagim.
- Banque Hoskier : M. Guy Brocard, directeur général de Worms et Cie est nommé (avril) président de cette banque, dont il était déjà administrateur, en remplacement de M. René Favre-Gilly, décédé. Des modifications importantes interviendront par la suite dans cette banque sous la direction de Worms et Cie qui en avait pris le contrôle. En effet, la banque Hoskier devait fusionner quelques mois après avec une autre filiale indirecte du groupe Worms et Cie, la Société métropolitaine de financement et de banque (Sofibanque), sous le titre de Sofibanque-Hoskier.
- Société métropolitaine de gestion : précisément, par l'intermédiaire de la Société métropolitaine de financement et de banque, Worms et Cie avait participé à la Société métropolitaine de gestion au capital d'un million de NF, au conseil de laquelle le groupe était représenté par M.M. Guy Erwyn Marin et Pierre Marbet.
- Société pétrochimique de l'Atlantique : participation à la création de cette société anonyme fondée par Socantar et Progil, mais en réalité avec le groupe "Worms-Pechelbronn". Officiellement, Worms et Cie ne détenait que 5% du capital, mais il suffit de connaître ses liens avec les autres fondateurs pour comprendre que, dans la réalité, il en était autrement. A cette constitution intervenait, indirectement, la Standard Oil Of California par l'intermédiaire de sa filiale Oronite Chemical Corporation, opérant elle-même, sous le couvert de sa filiale suisse California Chemical SA[4]. Mais sous la forme d'une nouvelle société française, sous le nom de "Californie-Atlantic", qui fut créée en avril au capital de 4.500.000 NF, porté en août à 7 millions de NF, Worms et Cie fut appelée au premier conseil d'administration de la Société pétrochimique de l'Atlantique.
- Salamander-France : En mai, participe à la constitution en France de cette société franco-allemande de chaussures-cuir. Worms et Cie est représentée au conseil d'administration par M. Patrice de Corgnol qui est directeur à la banque.
- Lloyd de France-Vie : Le groupe d'assurances, plus ou moins contrôlé par Worms et Cie (La Préservatrice, La Foncière) est intervenu dans les sociétés du Lloyd de France, et M. Guy Taittinger, déjà cité, et M. Marcel Henry, administrateur-directeur général de la Préservatrice-Vie et directeur général de la Préservatrice-Accidents sont devenus administrateurs du Lloyd de France-Vie.
- Omnium marocain d'investissement - (Omi) : création en novembre 1960, avec le Groupe financier et commercial (filiale de la banque Vernes et Cie) et les Mines de Zellidja, de cette Société au capital de 500 millions de francs marocains. La filiale Worms et Cie (Maroc), le Groupe financier et commercial du Maghreb, et les Mines de Zellidja composaient le premier conseil où l'on trouve - es-qualité - certains personnages mêlés depuis (ou alors) à des affaires délicates, mais qui, quoique privées, ont défrayé la grande presse quotidienne.
- La Foncière Transports : Worms et Cie, déjà intéressée au groupe d'assurances La Foncière, au conseil duquel il était représenté par M. Guy Taittinger, a participé à la réorganisation du groupe tendant à la centralisation des diverses sociétés de risques de La Foncière, décidée par les assemblées générales de Novembre et spécialement celle de la Foncière Transports. Regrettons à cette occasion, que la Foncière Transports ait cru devoir démolir l'hôtel particulier qu'elle possédait, place de la Bourse à Paris, pour y substituer - par modification - un building "moderne" dont nous n'aurons pas la cruauté de qualifier l'aspect artistique.
- Le groupe Hôtel du Louvre : ce groupe comprenant les Grands Magasins du Louvre, l'Hôtel du Louvre, le Grand Hôtel Lutétia et quelques sociétés annexes, relève de Worms et Cie et de la famille Taittinger. Le Grand Hôtel de la rive gauche Lutétia a procédé, en octobre, à l'augmentation de son capital de 4.222.500 NF à 5.911.500 NF par l'émission à 195 NF de 16.890 actions nouvelles de 100 NF. D'autre part, la Société d'expansion hôtelière Louvre a décidé, le 24 novembre, de porter son capital de 900.000 NF à 1.800.000 NF et l'assemblée générale dudit jour a, en même temps, coopté trois nouveaux administrateurs dont la société Le Portefeuille industriel, filiale de Worms et Cie. Précisons, en outre, que Worms et Cie était scrutateur aux assemblées générales de la Société du Louvre au conseil de laquelle elle était représentée par M. Raimond Meynial, Henri Goudchaux et le Consortium industriel et financier.
- Worms Compagnie maritime et charbonnière : fin 1960, Worms et Cie a fait apport à sa filiale, Worms Compagnie maritime et charbonnière, de titres de diverses sociétés moyennant l'attribution de 4.852 actions de 100 NF, entièrement libérées à valoir sur une augmentation de capital (pour porter ce capital de 12.500.000 NF à 15.985.200 NF) et dont les 30.000 autres nouvelles furent souscrites en espèces par le groupe familial et commercial Worms.
- Société franco-espagnole de distribution de produits pétroliers : constituée en société française en août 1960, par la société anonyme Compania Espagnola de Petroleos de Madrid, en association avec la filiale de Worms et Cie dite Entreprises Albert Cochery, sous forme de société à responsabilité limitée au capital de 100.000 NF, les deux sociétés fondatrices étant co-gérantes.
- El Paso France-Afrique SA : Worms et Cie a participé, en mai 1960, à la formation de cette société au capital d'un million de NF, filiale française de la Compagnie El Paso Natural Gas Products américaine, qui avait pour but d'étudier les possibilités dans le domaine de la pétrochimie en France métropolitaine, ainsi que l'utilisation des hydrocarbures du Sahara. Les autres actionnaires de la nouvelle société française étaient le Crédit lyonnais et la banque de Rothschild Frères. Worms et Cie figurait au premier conseil d'administration en même temps que Rothschild et M. A. de Rivoyre, représentant le Crédit lyonnais. Les cinq autres administrateurs, dont le président-directeur général, M. Richard Klehe, étaient les représentants du groupe américain, ainsi que le directeur général adjoint et le directeur commercial.

Augmentations de capital

Société nouvelle A. Godde Bedin,
Lorymer-Red-Hand (société Lory),
Entreprises Albert Cochery,
Société générale de matières grasses,
Arjomari,
Le Louvre (par répartition de réserves),
Maison Bréguet, espèces (juin), répartition (octobre),
Le Portefeuille-Investissement,
Établissements Luchaire (par répartition de réserves),
La Réunion française (assurances),
Établissements V. Q. Petersen et Cie : Introduction à la bourse des 160.000 actions de 5.000 F CFA composant le capital de cette société sénégalaise, le 8 juin 1960, à la cote des agents de change de Paris, appartenant au groupe Worms et particulièrement intéressée à la filiale Le Portefeuille-Investissement. Il n'apparaît pas que les conditions de cotation aient rencontré une approbation unanime.
Société commerciale et industrielle de la Côte d'Afrique (échanges d'actions),
Société industrielle pour la fabrication des antibiotiques,
Chemins de fer du Nord,
Société de développement régional du Sud-Est,
Kléber-Colombes,
Forges et Ateliers du Creusot,
Compagnie française d'investissements immobiliers et de gestion,
etc.
Association presbytérale de Lyon (Service des titres),
Progil (obligations),
Ateliers de montages électriques (AME) (obligations),
Crédit naval (obligations),
etc.

1961

- Société d'études et de financement pour le commerce extérieur (Setfico) : société anonyme créée en février sous les auspices de Worms et Cie avec comme objet, l'étude, le financement et la réalisation de toutes opérations intéressant le commerce extérieur, au capital de 200.000 NF en 2.000 actions de 100 NF ; siège social dans l'immeuble de Worms et Cie, 45, boulevard Haussmann. Le premier conseil d'administration était composé de MM. Robert Barthélémy, Patrice Perrot de Corgnol, Henry Dhavernas, Guy Erwyn Marin que nous avons trouvé plus haut dans la Fédération européenne des compagnies de financement des achats à tempérament, Roger Meynial - ces deux derniers administrateurs de la Sofibanque-Hoskier - la Compagnie industrielle et agricole de vente à l'étranger - Ciave-Compensex (voir 1959) et la Compagnie française de transactions internationales Transaco, personnalités et affaires relevant toutes du groupe Worms.
- Société maritime de La Skhira (société tunisienne) : fondée par Worms en mars 1961 en association avec la Compagnie tunisienne de navigation pour prendre la suite de la filiale tunisienne de Worms, dite Consortium maritime tunisien, pour l'exploitation pétrolière du port de La Skhira.
- Société Worms - Compagnie maritime et charbonnière : cette filiale de Worms et Cie a absorbé en mars la Société d'approvisionnement en combustibles gazeux, autre filiale de Worms, moyennant l'attribution de 5.148 actions de 100 NF de la société absorbante.
- Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation : au cours de l'assemblée générale du 16 mai 1961, M. Raymond Meynial ayant manifesté son désir d'abandonner ses fonctions d'administrateur, a été remplacé par M. Pierre Herrenschmidt, autre associé-gérant de Worms et Cie. Rappelons que la Compagnie était présidée par M. Hypolite Worms et que M. Jacques Barnaud était également administrateur.
- Société française d’études et de réalisation de transports urbains - "Sofre-Transports-Urbains" : Worms et Cie a participé à la création de cette société constituée sous les auspices de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et dont les promoteurs avaient été avec Worms, la Banque parisienne pour l'industrie électrique, l'Union des mines et diverses autres grandes banques ou établissements financiers qui figurent au conseil d'administration ou au collège des censeurs : De Rothschild et Cie, la Banque de Paris et des Pays-Bas, la Banque française du commerce extérieur, le Crédit lyonnais, la Banque de l'union parisienne, la Société générale, la Banque de l’Indochine, le Comptoir national d'escompte, la BNCI et la Sofibanque-Hoskier. Cette nouvelle société s'ajoutait aux "Sofre" déjà existantes = Sofremines , Sofrerail, Sofrelec, Sofrégaz.
- Société de placements internationaux (SPI) : Le groupe Worms a fait par l'intermédiaire de Worms et Cie et de la Sofibanque-Hoskier, divers apports à cette société d'investissement, en même temps que la Sofibanque-Hoskier, La Préservatrice, La Foncière Transports, La Métropolitaine et La Nation réunies (assurances), la Banque industrielle de l'Afrique du Nord, souscrivaient une augmentation de capital réservée. A la suite de quoi M. Pierre Herrenschmidt, associé-gérant de Worms et Cie, devenait président du conseil d'administration de la Société de placements internationaux, auquel entrèrent diverses autres personnalités du groupe Worms.
- Société parisienne des lubrifiants nationaux et des entrepôts d'hydrocarbures (Sopaluna) (voir 1959) : cette société a absorbé les Établissements Louis Charpentier et Fils - Charpoline, qui exerçait son activité dans le même domaine que Sopaluna.
- Société privée d'études : cette filiale de Worms et Cie a absorbé, en avril, la société dite Filature de Colmar, ce qui par suite des actions de cette dernière société déjà entre les mains de la Société privée d'études a entraîné diverses modifications dans le capital de celle-ci, capital qui, après avoir été augmenté de 450.000 NF à 1.374.450 NF en raison de cette absorption, a été réduit à 687.500 NF par annulation des actions d'apport revenant à la Société privée d'études. Le capital a été porté ensuite à 1.250.000 NF par incorporation de diverses réserves.
- Société d'exploitation d'ensembles rationnels intérieurs : c'est par l'intermédiaire de sa filiale, société anonyme des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime que le groupe Worms a participé à la constitution de cette affaire.
- Société d'Investissements immobiliers de France (Sinvim) : nous avons signalé dans notre n° d'août 1961, la participation de Worms et Cie à la constitution de cette société, créée sous les auspices du groupe de la Compagnie bancaire. M. Robert Labbé, associé-gérant de Worms et Cie a été appelé au collège des censeurs de la Sinvim.
- Le Portefeuille industriel : La société algérienne Imex a, par acte du 4 septembre, apporté au Portefeuille industriel - filiale de Worms et Cie qu'il ne faut pas confondre avec Le Portefeuille Investissement – 22.572 actions et 32.500 parts de fondateur de l'Union financière d'investissements, société anonyme dont le siège est à Annemasse (Haute-Savoie) ainsi que d'autres apports titres et espèces, s'élevant ensemble à 4 millions de NF contre remise de 20.000 actions nouvelles de 100 NF du Portefeuille industriel. D'autre part, au début de décembre, Le Portefeuille industriel a procédé à une augmentation de capital en espèces d'un million de NF, par émission de 10.000 actions nouvelles de 100 NF à souscrire et à libérer en totalité à la souscription, pour porter le capital à 4 millions de NF.
- L'Atome industriel : par délibération en date du 26 juin, le conseil d'administration de cette société avait coopté comme administrateurs : MM. Worms et Cie ; la société anonyme Gevalmo, Société de gestion de valeurs mobilières - filiale de l'Union européenne industrielle et financière ; M. Bernard de Gaulle, président de la Commission française d'instrumentation nucléaire ; et M. Polad-Spadoni, administrateur de sociétés.
- Compagnie maritime de la mer Rouge : cette vieille filiale de Worms et Cie a été dissoute par anticipation à compter du 25 novembre 1961. M. Jacques Goudchaux a été nommé liquidateur.
- Établissements Fournier-Ferrier : cette affaire est certainement l'une des plus coûteuses que Worms et Cie ait commanditées. Nous avons déjà signalé en décembre 1952, les avatars peu heureux de cette affaire et l'obligation où s'était trouvée la banque Worms et Cie d'intervenir. L'exercice 1960 n'avait pas été plus favorable puisqu'il s'était soldé par une perte de 4.473.494 NF "non compris 461.584 NF d'amortissements différés" (sic !). Fermeture de certaines des usines, transferts d'autres à d'autres sociétés ne suffirent pas et la banque Worms et Cie dut consentir un nouveau sacrifice en souscrivant une augmentation du capital de 11.090.509 NF à 22.181.000 NF, c'est-à-dire doublant le capital, mais ce nouveau capital était immédiatement réduit de 75% et ramené à 5.545.250 NF, soit pour cette opération une perte de 7.400.000 NF en chiffres ronds pour la banque Worms et Cie !
- Pemex (Petroleos Mexicanos) : Faisant suite au premier accord intervenu en 1959 entre un groupe de banques françaises dirigé par le Crédit lyonnais et cette Société nationale des pétroles mexicains, un autre accord, portant sur un montant de 37.600.000 dollars a été signé le 5 juin 1961 dans les bureaux du Crédit lyonnais à Paris par M. Pascual Gutierrez Roldan, directeur général des Petroleos Mexicanos. Worms et Cie a participé à cette affaire comme au premier accord.

B
Augmentations de capital

Progil
Le Louvre
Maison Bréguet

C
Augmentations de capital

Consortium industriel et financier,
Schneider et Cie,
Machines-Outils Somua,
Compagnie française d'entreprises,
Fabriques de produits chimiques de Thann et Mulhouse,
Société nouvelle A. Godde-Bedin,
Société française Hispano-Suiza,
Péchiney (par répartition de réserves),
Chemins de fer du PLM,
Ateliers de montages électriques,
Société industrielle de transmission,
Compagnie industrielle et financière de Pompey,
Société de développement du Sud-Est,
Compagnie française d'investissements mobiliers et de gestion,
Société de développement de la région méditerranéenne,
Compagnie française de l'Afrique occidentale,
Etc.

1962
A

- Société routière Colas - Le Portefeuille Investissements : au début de janvier 1962 ont été réalisés définitivement les apports faits par Worms et Cie et par Le Portefeuille Investissements et divers autres, à la Société routière Colas, à Paris, de divers intérêts titres de filiales africaines de la Société routière Colas, moyennant attribution aux apporteurs d'actions de cette dernière société, mais sans que les apports et la rémunération de chacun d'eux soient détaillés dans l'insertion légale faite dans les Petites Affiches du 15 février 1962.
- Nouvel Hôtel d'Orsay : la banque Worms appuyait à l'époque l'un des projets du Nouvel Hôtel d'Orsay qui doit remplacer l'ancienne gare du Quai d'Orsay dite Gare d'Orléans. Ce projet était présenté par la Société Le Louvre, les sociétés immobilières Taittinger (liées à la précédente) et la maison Franck Arthur, l'importante société immobilière, avait pour auteur M. Le Maresquier. Il visait à conserver, en gros, l'hôtel actuel, mais en en modifiant profondément l'aménagement (la gare d'Orsay comporte déjà un hôtel) puisque la future construction comprendrait 400 chambres, une salle de congrès de 1.000 places et un garage "en étages" pour 800 voitures.
- Worms et Cie (Algérie) : sous ce titre, Worms et Cie a constitué à Paris en juin 1962 une nouvelle société anonyme française ayant pour objet la reprise de ses intérêts algériens et leur exploitation au capital de 3.500.000 NF en 35.000 actions de 100 NF à souscrire en numéraire et à libérer du quart à la souscription. Nous noterons, tout de suite, que l'insertion légale de constitution, publiée aux Petites Affiches du 14 juillet 1962, ne précise pas, contrairement aux dispositions légales, que les actions ont bien été souscrites et libérées comme fixé. Cette insertion est, d’ailleurs, en d'autres points de vue, absolument incomplète. Le premier conseil d'administration comprenait : Robert Dubost, directeur de Worms et Cie, président-directeur général, Pierre Lelièvre, vice-président, directeur-général adjoint, et Guy Brocard, Marc Lasserre, Henri Marot et Henry du Postel, tous appartenant au groupe Worms et Cie français ou africain.
- Signalons qu'au début de janvier 1963, Worms et Cie décidait de réunir, avec la Banque industrielle de l'Afrique du Nord - dont Worms et Cie possédait déjà une majorité de contrôle - de réunir leurs branches d'activité algériennes sous le couvert de Worms et Cie (Algérie) dont le capital serait porté de 3.500.000 NF à 13 millions de NF et qui prendrait le titre de Banque industrielle de l'Algérie et de la Méditerranée (Biam) mais, pour que l'emprise du groupe Worms ne soit pas trop apparente, à première vue, le siège social de Worms et Cie (Algérie) précédemment 45, boulevard Haussmann (c'est-à-dire chez Worms et Cie) était transféré 26, avenue de l'Opéra au siège de la Banque industrielle de l'Afrique du Nord. Le conseil d'administration de la Biam différait dès lors, de celui de Worms et Cie (Algérie ) et devenait ainsi composé : Claude Tixier, président-directeur général, ancien inspecteur des Finances, ancien sous-directeur au ministère de l'Économie nationale (1945), ancien directeur général des Finances d'Algérie (1949-août 1958), vice-président de la Banque européenne d'investissement (1949-1958), administrateur de l'Agence Havas ; vice-présidents : Lucien Guérin, de la Banque industrielle de l'Afrique du Nord et Robert Dubost (Worms et Cie) ; administrateurs : Robert de Beauvoir, Guy Brocard, Pierre Lelièvre, du groupe Worms ; Hubert Martin et Bernard Rist. La présence de ce dernier, précédemment administrateur de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement s'ajoutant à celle de M. Tixier précise la part influente des synarchistes technocrates dans le groupe Worms et consorts. Claude Tixier a quitté l'administration pour entrer chez Worms et Cie et a été nommé président de la Banque industrielle de l'Afrique du Nord à l'assemblée du 16 juillet 1962 en remplacement de Raymond Meynial qui avait désiré se retirer. Et pour mettre au point les relations exactes entre Worms et Cie et la Banque industrielle de l'Afrique du Nord, signalons que des projets sont actuellement en cours pour la fusion de celle-ci avec la Sofibanque-Hoskier.
- Compagnie Bancaire : Worms et Cie a participé, personnellement, en mai 1962, à l'augmentation du capital de cette société de 40 à 60 millions de NF par émission à 200 NF de 200.000 actions nouvelles de 100 NF.
- Gaz Marine : Worms et Cie a pris 7,50% du capital d'origine de cette société, créée sous les auspices du Gaz de France, qui détient 50% de son capital et qui a pour objet le transport d'Arzew au Havre, de méthane liquéfié, à partir du gisement d'Hassi R'Mel. Le capital de 5 millions de NF en 50.000 actions de 100 NF avait été souscrit 50% par le Gaz de France, 17,50% par la société Gaz-Océan, 10% par la société américaine Bennett ; 7,50% par chacune des sociétés suivantes : Banque de Paris et des Paris-Bas, Worms et Cie, et l'Union européenne industrielle et financière.
- Société d’études et d’applications oxy-catalytiques (SEAO), SARL. On lit dans la Vie judiciaire (journal d'annonces légales) du 17 septembre 1962, et sous le titre ci-dessus, l'avis suivant : "Suivant procès-verbal de délibération en date du 18 juillet 1962… la collectivité des associés, après avoir pris connaissance du rapport de la société Worms et Cie, représentée par M. Michel Lefébure, liquidateur de la société, sur l'ensemble des opérations de liquidation effectuées depuis le trente et un décembre 1954, date de la dissolution de la société, ont approuvé ledit rapport et les comptes résultant de cette liquidation. En conséquence, ont donné quitus au liquidateur de l'exécution de son mandat et prononcé la clôture de la liquidation à compter de ce dix-huit juillet mil neuf cent soixante-deux."
- Société commerciale de transports (SCTR) : c'est par l'intermédiaire de sa filiale directe Worms Compagnie maritime et charbonnière que Worms et Cie a participé à la constitution de cette société au capital de 10.000 NF en 10.000 actions de 100 NF. ayant notamment pour objet l'entreprise générale de transports de toute nature, de voyageurs, de marchandises, sous toutes les formes et par tous les moyens, routiers, ferroviaires, maritimes, aériens, pipe-lines, etc. Le premier conseil comprenait : la société Worms Compagnie maritime et charbonnière, Paul Saint-Guily, la Compagnie française du Sahara, les Petits-Fils de F. Tine & Cie et la Société industrielle et financière de l'Afrique du Nord (Sifan), filiale de la Banque et dont le conseil est à rapprocher de celui précité, de la Banque industrielle de l'Afrique et de la Méditerranée, puisqu'il comprend entre autres : Hubert Martin, président-directeur général, Lucien Guérin, Robert de Beauvoir et Bernard Rist.
- Socantar SA : L'assemblée générale du 12 octobre 1962 a ratifié la nomination comme administrateur de Pierre Herrenschmidt, associé-gérant de Worms et Cie.
- Société de manutention du bassin minéralier de Dunkerque : Le groupe Worms et Cie s'étant intéressé à cette affaire par l'intermédiaire de sa filiale Worms Compagnie maritime et Charbonnière, le directeur à Dunkerque de celle-ci a été nommé Président-directeur général de la Société de manutention.
- Imminvest : société immobilière d'investissement, créée au capital de 10 millions de NF à la création de laquelle a participé Worms et Cie et sa filiale, Banque Meyer. Les autres souscripteurs du capital d'origine sont : la Banque Louis-Dreyfus, Louis Hirsch et Cie, Le Crédit industriel et commercial, l'Union intercontinentale de banque, la Compagnie financière de Suez, la Compagnie d'assurances générales, Saint-Gobain, le Groupement des industries de la construction électrique, le Groupement de l'industrie sidérurgique, la Compagnie française de l'Afrique occidentale et, comme banques étrangères : la Banca commerciale Italiana, MM. Bordier et Cie (Suisse), J. Degroof et Cie (Hollande), Pan Holding Inc. (Panama), la Société belge de banque, et SG Warburg and C° Ltd (de Londres).

Si l'on sait que la récente loi sur les investissements immobiliers accorde de sérieux avantages fiscaux aux actionnaires des sociétés d'investissements immobiliers, avantages dont ce seront les contribuables français qui feront les frais, on peut se demander si des banques étrangères y sont bien à leur place.
En Thaïlande. Worms et Cie a été au début de 1962 l'organisateur d'un syndicat de banques françaises - avec la Banque de l’Indochine qui, par l'intermédiaire de sa filiale, la Compagnie industrielle et agricole de vente à l'étranger (Ciave), et en association avec la société Procofrance, filiale de la Procon Incorporated et de Damiron et Cie, a signé, avec la société anglaise Shell et la société thaïlandaise Thai Oil Refinery Corporation (Torc) des contrats pour le financement et la construction, dans les environs de Bangkok d'une importante raffinerie de pétrole d'une capacité de 35.000 barils par jour. La fourniture des équipements sera confiée à plusieurs industries françaises avec la possibilité d'une participation de certains fournisseurs allemands.
En Belgique. Nous avons signalé dans notre n° de mai 1962 que, au cours de sa dernière assemblée extraordinaire, la Banque G. et C. Kreglinger, d'Anvers, avait enregistré la nouvelle intervention de Worms et Cie et de l'Union des mines (de Paris) qui ont souscrit l'augmentation de capital de 10 millions de francs belges (1 million NF) chacune par moitié, l'Union des mines n'intervenant toutefois que par l'intermédiaire de sa filiale hollandaise, la Rembours - en Industriebank NV, d'Amsterdam.
Comme conséquence, l'assemblée de la banque Kreglinger avait porté le nombre de ses administrateurs à neuf, afin de permettre aux deux banques françaises d'avoir ses représentants au conseil : Raymond Meynial et Robert Dubost (de Worms et Cie) et Robert Demenge et Jan J. Henry (de l'Union des mines).
En Espagne. C'est encore par Compagnie industrielle et agricole de vente à l'étranger (Ciave -Compensex) que Worms et Cie avait signé, en septembre 1962, avec la société espagnole "Empresa Nacional Calvo Sotelo de Combustibles Liquidos y Lubricantes" un accord d'un montant de 350 millions de NF pour la construction d'une raffinerie de pétrole à Puertollano, ainsi que d'importantes installations pétrochimiques en Espagne. L'Union européenne industrielle et financière participait à cette opération.
Au Mexique. Nous- avons publié dans notre n° de novembre 1962 l'information suivante : Sous l'égide du Crédit lyonnais, un accord de financement est intervenu entre Petroleos Mexicanos et un groupe de banques composé de :
- Crédit lyonnais,
- Banque nationale pour le commerce et l'industrie,
- Banca commerciale Italiana – France,
- Banca commerciale Italiana – Italie,
- Banque de la Compagnie financière de Suez,
- Worms et Cie,
- Crédit industriel et commercial,
- Union européenne industrielle et financière,
- Banque de l'Indochine.
Cet accord, ayant fait l'objet des autorisations définitives des gouvernements français et mexicain, est entré en vigueur le 4 septembre dernier ; il porte sur le financement des matériels et des services relatifs à la raffinerie de Mazatlan ainsi qu'aux installations annexes de Petroleos Mexicanos sur la côte mexicaine du Pacifique, pour un montant de $ US 37 millions 600.000.

Augmentations de capital

Arjomari,
Société Laurent-Bouillet,
Établissements Ed. Jaeger,
Au Bon Marché (deux opérations, l'une en espèces, l'autre par incorporation de réserves),
Nouvelles Savonneries françaises et Établissements Fournier-Ferrier(échange d'actions),
Établissements Luchaire (répartition de réserves).

Augmentations de capital

Société nouvelle Pathé-Cinéma (deux opérations, une en espèces, l’autre par incorporation de réserves),
Société nouvelle des ateliers de Venissieux,
Tissmétal-Lionel Dupont, Teste et Cie,
Compagnie bancaire,
Société de développement régional de l'Ouest (Sodéco),
Société de développement régional de la Normandie,
Établissements Ferrer-Auran,
Compagnie française du Haut et Bas Congo,
DMS (anciens établissements Dubonnet),
Société nouvelle des établissements Gaumont (répartition de réserves),
Hotchkiss-Brandt (répartition de réserves),
Société française Hispano-Suiza, obligations convertibles en actions.
Ateliers de montages électriques (deux opérations : l'une par conversion d'obligations en actions, l'autre par émission en espèces).
Organico (deux opérations : l'une par conversion d'obligations en espèces, l'autre par émission en espèces).

 

[1] Voir dans notre n° de mars 1959, "La banque Worms et Cie : ses modifications internes depuis 1954."

[2] Pour les relations de parenté des intéressés voir notre ouvrage, "La banque Worms et Cie - 0rigines et histoire générale".

[3] Voir le tome VIII des "Témoignages et Documents recueillis par la commission d'enquête", p. 2281 à 2328.

[4] Nouvelle preuve de l'intérêt qu'il y aurait à suivre de très près - surtout maintenant - les sociétés que nous avons qualifiées de "à tiroirs". Signalons à ce propos que les éditeurs anglais O. W. Roskill and C° (Reports) Ltd ont publié deux éditions d'un "Who Owns Whom"(une édition concernant l'Angleterre et l'Amérique, l'autre l'Europe continentale) qui révèlent les liens étroits existant dans les affaires de l'oligarchie internationale. On peut se procurer (très cher) ces volumes à la librairie Brentano’s, avenue de l'Opéra à Paris.

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