1953.07.15.Projet de transformation.Centre d'apprentissage ACSM

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Projet de transformation de l’école d’apprentissage des Chantiers du Trait en centre d’apprentissage public

Référence : lettre du 27/2/53 de M. le recteur (S 167 HB)

I – Situation actuelle
L’école d’apprentissage des Ateliers et Chantiers de la Seine Maritime au Trait comporte actuellement 4 sections :
- ajusteurs
- chaudronniers et tuyauteurs
- électriciens
- traceurs de coques
La durée de l’apprentissage est de 3 années dont les effectifs sont les suivants pour l’année scolaire 52-53.

Spécialités

1ère année

2ème année

3ème année

Total

Ajusteurs

6

7

9

22

Chaudronniers

10

10

11

31

Electriciens

3

5

5

13

Traceurs de coques

7

5

4

16

 

 

 

 

8

Les cours fonctionnent à temps complet de 7h à 12h et de 13h 45 à 18h 45 les lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi.
La répartition hebdomadaire de l’enseignement comprend en moyenne :
- 30 heures d’atelier
- 6 heures de dessin
- 1 heure de français
- 4 heures de mathématiques
- 3 heures de technologie
- 6  heures d’éducation physique
Les cours d’enseignement et les travaux pratiques d’atelier ont lieu dans divers locaux extérieurs au chantier et séparés les uns des autres.
4 moniteurs sont spécialement affectés aux ateliers, chacun dans une des spécialités indiquées ci-dessus. Ils n’exercent pas d’autres fonctions dans l’établissement.
Les cours de dessin, de technologie et d’enseignement général sont confiés à des agents des chantiers pour une partie de leur temps d’emploi.
Les locaux sont suffisants sauf pour les électriciens. Ils com­prennent :
- 1 atelier d’ajustage et machines outils (partie d’un bâtiment occupé par ailleurs par une entreprise de confection).
- 1 atelier de chaudronnerie installé dans un baraquement
- 1 salle de dessin installée dans une partie d’un autre baraquement
- le rez-de-chaussée et le 1er étage d’une vaste villa pour les ateliers d’é­lectricité et les salles de classe.
Seul, l’atelier des traceurs de coques est situé dans l’enceinte des chantiers (à côté de la salle de traçage de cet établissement).
Le matériel et l’outillage sont suffisants, sauf pour les machines outils dont la plupart sont vétustes et hors d’usage, le mobilier scolaire est rudimentaire et mal adapté.

II – Organisation projetée
a) Sections
Resteraient les mêmes :
- ajusteurs (et machines outils)
- chaudronniers (fer, cuivre, tuyauterie)
- monteurs électriciens (spécialisés « marine »)
- traceurs de coques
b) Effectifs - Régime
Les effectifs maxima seraient à déterminer compte tenu des possibilités d’emploi des chantiers et des industries des localités voisines (centrale de Yainville, Raffineries de La Mailleraye et de Port-Jérôme) ainsi que de la capa­cité des ateliers existants.
Le recrutement aurait lieu suivant les règles habituelles des centres d’apprentissage.
Il serait toutefois nécessaire de donner la priorité aux enfants du personnel des ACSM. Un concours devrait également pouvoir être envisagé en cas d’affluence des candidatures.
Le régime des élèves serait uniquement l’externat (Une demi-pension pour­rait toutefois fonctionner en accord avec la cantine des ACSM).
Les élèves bénéficieraient des bourses des Centres d’Apprentissage pour autant qu’aucune autre rémunération ou prime ne continuerait à leur être versée par les ACSM.
c) Locaux
Les locaux actuels peuvent être utilisés. En réservant la villa uni­quement aux cours d’enseignement général et en aménageant pour les électriciens un atelier dans le baraquement où est située la salle de dessin.
Tous ces locaux devraient être mis à la disposition de l’Enseignement technique par les ACSM qui devraient également leur aménagement et leur entre­tien.
La section des traceurs de coques continuerait également à disposer de son atelier actuel.
d) Matériel
Le matériel et l’outillage actuels seraient mis à la disposition du centre d’apprentissage. Ils seraient entretenus et complétés au moyen de crédits dégagés des versements provenant de la taxe d’apprentissage des ACSM que ceux-ci s’engageraient à verser au centre d’apprentissage pour la totalité de la partie correspondant à la formation d’ouvriers qualifiés.
Un complément pourrait être fourni au moyen de subventions de l’Etat inscrites au budget extraordinaire du centre d’apprentissage.
e) Horaires et programmes
Devraient être modifiés pour correspondre à ceux des centres d’appren­tissage publics de l’Enseignement technique.
f) Personnel
Il serait nécessaire de doter le centre d’apprentissage du personnel suivant :
- 1 chef de travaux (ou faisant fonction)
- 1 P.T. dessin
- 1 P.E.G.
Le personnel actuel des ateliers devrait pouvoir être maintenu en fonction provisoirement (avec la qualification de maîtres auxiliaires). Il serait remplacé progressivement par des P.T.A. recrutés suivant les règles habituelles de l’Enseignement technique.
Tout ce personnel serait rémunéré par l’Enseignement technique.
Il serait souhaitable que l’on puisse continuer à faire appel pour certains enseignements spécialisés, à du personnel des ACSM rémunéré à la va­cation par l’Enseignement technique.

III – Modalités administratives de la prise en charge par l’Enseignement technique
a) Convention entre l’Enseignement technique et les ACSM.
Cette convention qui réglera les diverses questions de locaux, ma­tériel, régime des élèves etc.., ainsi qu’il est indiqué ci-dessus, doit prévoir également que tous les frais de fonctionnement et de personnel rela­tifs à l’enseignement tant général que professionnel seront pris en charge par l’Enseignement technique.
b) Le centre d’apprentissage créé devient une annexe d’un établissement public d’enseignement technique existant (Barentin G.)
La possibilité de lui assurer ultérieurement une complète autonomie devra être prévue.
Dans l’un et l’autre cas, le bénéfice du versement de la taxe d’apprentissage par les ASCM devra être stipulé, étant bien entendu qu’elle ne pourra être utilisée que pour les besoins du centre d’apprentissa­ge du Trait.
c) Les ACSM seront représentés au conseil d’administration du centre de rattachement.
d) Une commission pédagogique spéciale devra en outre, être créée, elle assurera une étroite liaison entre le centre et les ACSM.
e) Il devra être précisé que toutes les questions intéressant l’éducation physique seront du ressort de la direction départementale des sports et n’entreront pas dans le cadre de la convention à passer avec l’Enseignement technique.
f) La convention devra envisager la construction d’un centre définitif destiné à remplacer les locaux provisoires.
Cette construction devrait pouvoir être faite aux frais de l’Enseignement technique sur un terrain cédé gratuitement par les ACSM.


Rouen, le 15 juillet 1953
L’inspecteur départemental de l’Enseignement technique
P. Possoz
 

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