1949.09.23.De la Société anonyme des ateliers et chantiers de la Seine-Maritime.Dépliant

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Société anonyme des ateliers et chantiers de la Seine maritime

[23/09/1949 - Lancement de "Ville-de-Tamatave"]

[Vue des Chantiers en 1935]

Les Ateliers et Chantiers de la Seine maritime ont été créés au Trait en 1917 par la Maison Worms et Cie.
Dans le double domaine où entre les deux guerres s'est exercée leur activité on peut citer parmi les unités construites :
Marine militaire : torpilleurs "Basque", "Bouclier", "L'Incomprise" ; sous-marins "Antiope", "Amazone", "Oréade", "La-Sibylle", "Vénus", "Cérès".
Marine marchande : pétroliers "Mégara", "Mirza", "Orkanger", "Shéhérazade" ; navires mixtes "Ville-de-Tamatave", "Ville-de-Majunga", "Malagache" ; navires de charge "Charles-Schiaffino", "Cap-Blanc", "Cap-Cantin", "François-L.-D." ; charbonniers "Danae", "Dioné", "Egée".
La première vue donne une idée de l'ensemble des installations en 1935 lors du lancement du pétrolier "Shéhérazade", qui, avec 166 m. 200 entre perpendiculaires, 21 m. 800 de large, 18.800 T de port en lourd au tirant d'eau de 9 m. 350, était à cette époque le plus grand navire de cette espèce à flot.
Au cours de la deuxième guerre mondiale en 1941-42-43 les chantiers ont subi de nombreux bombardements dont les effets ont été encore aggravés du fait qu'en août 1944 ils se trouvaient dans la zone des opérations militaires et du fait des destructions systématiques opérées par l'ennemi en retraite.

[Vue des chantiers en 1945.]

Ils eurent à déplorer sur les lieux de travail la mort de 28 membres de leur personnel et celle d'un nombre égal de victimes dans la cité environnante.
La deuxième vue montre l'état matériel du chantier en septembre 1945, un an après la libération, après que l'essentiel des travaux de déblaiement eurent été effectués et avant que les opérations de reconstruction aient été entreprises. On y constate notamment la  disparition totale des grues.
Parmi de nombreux autres, les Ateliers et Chantiers de la Seine maritime avaient à résoudre sur le plan professionnel un triple problème :
redresser, réparer, et achever les navires sabotés ou endommagés qui étaient en construction sur leurs cales,
reconstituer leurs installations,
les moderniser en fonction de l'évolution des techniques de fabrication.
Ces opérations se sont poursuivies parallèlement et les unités suivantes ont été achevées et livrées : sous-marin "L'Africaine" qui a pu être lancé dès le 7 décembre 1946, navires caboteurs "Barsac", "Cérons", "Tessala", pétroliers "La-Mayenne", "La-Baïse", chalands automoteurs "Lutetia", "Courlis", "Djinn".
Dans l'établissement de leur plan de reconstruction les Ateliers et Chantiers de la Seine maritime ont largement tenu compte des méthodes modernes de préfabrication, de l'emploi généralisé de la soudure électrique et de l'oxy-coupage. A cet effet ils se sont attachés à réaliser une séquence de fabrication aussi continue que possible, à aménager suivant la ligne de production qui la matérialise de grands espaces couverts et non couverts pour le stockage et les opérations successives d'assemblage et à les équiper ainsi que les cales de montage de moyens de levage puissants.
La troisième vue donne une idée des parties essentielles de ces installations nouvelles.
Le navire mixte "Ville-de-Tamatave" qui va apporter un appoint important à la renaissance de la flotte de la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation, ouvre aux Ateliers et Chantiers de la Seine maritime la série des constructions entreprises après la libération.
Long de 140 m., large de 18 m. 80, il peut au tirant d'eau de 8 m. 060 porter 9.000 T et transporter 28 passagers.
Il est équipé d'un moteur Sulzer de 8.000 CVE, 2 temps, simple effet, à injection mécanique capable de lui imprimer une vitesse de route de 17 nœuds.
Il sera suivi par son sister-ship "Ville-de-Tananarive", par un autre navire mixte de caractéristiques similaires, et par trois pétroliers de 16.500 T. dont le premier, "Champagne", est déjà en grande partie monté sur cale.


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