1945.03.19.De R. Mazière.A Ed. Le Roy - Worms et Cie Bayonne.Note

Copie

Le PDF est consultable à la fin du texte. 

Paris, le 19 mars 1945
Monsieur Ed. Le Roy Directeur de la Maison Worms & C° 5, place du Réduit Bayonne
(Basses-Pyrénées)

Cher Monsieur Le Roy,
Je vous serais très obligé de vouloir bien me faire parvenir, dès que possible, un certificat de la Maison Worms pour la période que j'ai passée à Bayonne, et au cours de laquelle j'ai tenu les différents emplois que vous m'avez confiés, et qui sont respectivement les suivants :
Arrivé en juin 1940
Envoyé par M. Vignet à la succursale de Bayonne pour combler les vacances causées par la mobilisation dans votre personnel.
Jusqu'en mai 1941
Relations extérieures avec les groupements charbonniers départementaux de Bayonne et Mont-de-Marsan - Établissement et contrôle des références d'importation.
15 mai 1941
Détaché à l'usine de carbonisation de Haut-Mauco pour sa mise en route et son exploitation pendant les quatre premiers mois.
En septembre 1941
Détaché comme chef d'exploitation à la Tourbière de Passeben à Saint-Laurent de Gosse pour son équipement, sa mise en route et son exploitation.
En octobre 1942
Détaché à l'agence Worms de zone libre à Pau en qualité de gérant. Fermeture de cette agence en mars 1943 par suite de la suppression de la ligne de démarcation.
En avril 1943
Détaché à Toulouse pour réception des charbons du centre-midi. Transbordement, transit et réexpédition par voie fluviale sur Bordeaux.
En juin 1943
Secrétaire de M. Le Roy à Bayonne pour les organismes suivants :
Union maritime des employeurs de main-d'œuvre du port de Bayonne.
Caisse de congés payés des dockers.
Comptoir national des combustibles pour gazogènes (CNAD)
À fin février 1945
Cessation de ces fonctions par suite de la suppression du CNAD de Bayonne.
Je vous remercie par avance de vouloir bien me faire adresser ce document qui m'est demandé et que je pourrai ajouter à mon dossier de références personnelles.
Importations par Bayonne. Je profite de l'occasion pour vous signaler que la question de la reprise des importations par votre port, va être abordée lors d'une réunion qui se tient demain à nos bureaux, entre nos directeurs et les autorités compétentes alliées.
Vous seriez bien inspirés en nous tenant ici scrupuleusement au courant de l'avancement des travaux de dragage des mines et de renflouement des navires qui encombrent encore le chenal de l'Adour.
Je crois pouvoir vous dire que bien que les programmes d'importation de brai et de fines d'agglomération soient établis pour avril (déjà depuis le début de mars), il serait peut-être possible de faire diriger sur votre port quelques cargaisons de moyen tonnage de fines d'agglomération. La situation est tout autre pour le brai. Cependant si vous aviez des besoins à exprimer, vous pourriez le faire sans retard par le canal du CIC. Il y aurait peut-être possibilité de vous en faire adresser, si vous ne bénéficiez pas déjà par ailleurs d'attributions d'autres provenances, ce que je crois. Néanmoins, posez toujours la question.
Quoi qu'il en soit, si vous ne recevez rien sur avril, il y a de fortes chances pour que sur mai, le port de Bayonne soit inclus dans le programme des prévisions, et il est indispensable que vous preniez position sans délai.
Monsieur Vignet nous a d'ailleurs déjà signalé la notable amélioration dans l'accès de votre port et a déjà exprimé le désir de voir Bayonne, à très bref délai, compris dans l'établissement des programmes de réception des charbons d'importation.
Comme dit plus haut, cette question va être discutée demain et vous serez sans aucun doute tenu au courant des décisions qui auront été prises.
CNAD. J'espère que cette affaire est définitivement solutionnée et que vous avez reçu le montant des appointements de janvier, février et les deux mois de préavis qui avaient été convenus.
Je vous demanderai de vouloir bien me régler moi-même sans plus de retard, afin que nous en terminions avec cette affaire.
Si toutefois, vous n'aviez pas encore reçu satisfaction du département financier du CNAD, puisqu'ils sont nos voisins à quelques centaines de mètres, je puis y faire un saut et m'enquérir de ce qui se passe.
De même que si vous étiez interrogé par cet organisme au sujet de questions qui vous auraient échappé et sur lesquelles vous pensez que je puisse vous éclairer, n'hésitez pas à me demander d'aller les voir.
A vous lire, veuillez agréer, cher Monsieur Le Roy, l'assurance de mes sentiments tout dévoués.

R. Mazière
47, rue de Lyon - Paris 12


Back to archives from 1945