1940.04.25.De J.R. Denis.A L. Vignet.Note

Paris, le 25 avril 1940

Note pour M. L. Vignet

Une conversation que je viens d’avoir avec M. Ribeyre me montre qu’il y a un malentendu à propos de la société pour laquelle M. Lecreux vous a demandé s’il y avait lieu de payer ou non une cotisation, au prorata des salaires.

J’avais cru qu’il s’agissait de la confédération patronale Girondine, créée il y a quelques années sur l’initiative de la Confédération générale du patronat.

Et c’est à son sujet que je vous ai répondu que Ribeyre ayant appris que les Chargeurs réunis ne payaient que 1 000 F par an, au lieu d’un pourcentage sur les salaires de la main-d’œuvre, avait imité cette économique manière.

Tout cela est bien exact mais il paraît que l’organisme qui a sollicité M. Lecreux est l’Union interprofessionnelle du sud-ouest. C’est un groupement à tendances nettement politiques et personnelles, auquel nous n’avons jamais versé directement de subsides. Il n’y a donc aucune raison pour commencer.

Je dis "directement" car, à franchement parler, la Fédération maritime payant son obole, ne le fait que par les moyens que lui fournissent ses adhérents, c’est-à-dire nous-mêmes.

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