1933.10.17.D'Hypolite Worms.A André Marie.Courrier

Le PDF est consultable à la fin du texte.

Monsieur A. Marie, député
Palais Bourbon – Paris
17 octobre 1933

Mon cher député,
Je m'excuse de revenir une fois de plus sur la question du paquebot, mais il y a extrême urgence.
D’après les renseignements qui me parviennent, la situation est la suivante : malgré le milliard de commandes de Penhoët, la Marine marchande se croit obligée, pour tenir des engagements antérieurs, de faire pression sur la Compagnie générale transatlantique pour confier, à ces chantiers la construction d'un deuxième paquebot pour l'Algérie.
En réalité, j'apprends que l'assemblée générale de la Compagnie générale transatlantique doit avoir lieu le 20 courant, au cours de laquelle les arrangements avec tous les créanciers seront définitivement votés, mais à la condition, bien entendu, que ces arrangements aient pu être réalisés d’ici le 20.
Or, Penhoët refuse de la façon la plus catégorique de donner son accord sur celui qui le concerne s’il n’obtient pas, au préalable, la commande immédiate du paquebot en question.
Une telle attitude a de quoi étonner, mais je pense que le président du Conseil peut intervenir, délier le ministre intéressé du lien qu’il croit avoir et faire cesser une situation difficile à qualifier, en imposant sa volonté.
Je vous fais porter la présente à la main à la chambre des députés, espérant que vous pourrez, malgré la rentrée imminente du parlement, dire un mot au président sur cette question.
Veuillez agréer, mon cher député, l'expression de mes sentiments très cordialement dévoués,

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