1920.05.07.Aux ACSM.Note

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7 mai 1920
Messieurs Worms & Cie
Ateliers & Chantiers de la Seine-Maritime – Le Havre

Messieurs,
Ces jours derniers, M. Blondel était venu, à plusieurs reprises, pour demander si nous avions reçu, du Trait, avis de la somme à lui verser, nous avons répondu négativement et avons téléphoné, hier, au Trait, pour demander ce qui en était.
M. Achard nous a dit qu’il était procédé à l’état-situation mensuel, que cet état n’était pas encore terminé ; là-dessus M. Blondel nous a téléphoné et, comme il avait l’air de croire que, sur un simple avis téléphonique de M. Achard, nous donnant un chiffre, nous allions immédiatement lui faire une avance, nous lui avons assez vertement répondu.
Nous avons rappelé à M. Blondel notre lettre du 1er avril par laquelle nous spécifiions bien que la première avance que nous avions faite ne devait pas servir de précédent et ne portait pas dérogation au contrat, que nous n’aimions pas beaucoup qu’on nous fasse dire des choses tout à fait différentes de celles que nous avions déclarées et nous avons ajouté que, tant que notre Sieur Majoux ne nous aurait pas dit qu’il était d’accord pour verser telle ou telle somme à la Compagnie générale de travaux publics & privés, nous ne verserions pas un centime, et s’il se trouvait que la dite Compagnie avait fait, au Trait, des travaux pour des sommes très supérieures à celles que nous avions versées précédemment.
M. Blondel a, évidemment, compris qu’il faisait fausse route et nous avons reçu, ce matin, à la suite de cette conversation téléphonique, une lettre dont nous vous remettons copie sou ce pli, avec son incluse. Il reconnaît que l’avance déjà faite ne sert pas de précédent, et demande une avance sur la situation d'avril, nous ne ferons naturellement rien tant que vous ne serez pas d’accord avec la Compagnie générale de travaux publics & privés.
Recevez, Messieurs, nos sincères salutations.

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