Archives

Note

NB : La copie image de ce document, de mauvaise qualité, n'a pas été conservée.

Voyage à Hambourg
22 décembre 1919 au 1er janvier 1920

Arrivé à l'hôtel Atlantic le 22 décembre à 24 heures, je trouvai une lettre de M. Fisson me demandant de causer tout d'abord avec lui à mon arrivée au bureau le lendemain matin.
Le 23, au matin, la première personne que je rencontrai Mattentwiete était M. le mécanicien principal Bepoix qui me prit immédiatement à part pour m'exposer les faits suivants :
La situation était très tendue entre lui et MM. Fisson et Boillot.
Il nourrit des griefs d'abord d'ordre personnel : main-mise sur le courrier, allures trop expansives en présence des employés de la maison, reproches de présence mutuelle dans le bureau, observations désagréables à tous propos. Tous ces motifs ayant amené des disputes fréquentes et provoqué l'échange de propos très vifs.
Griefs d'ordre plus général ensuite. Accaparement des sucres par les représentants de la maison W... qu'il accusa de ne pas fournir de chiffres au Ravitaillement ou de donner des chiffres erronés. Discussions au sujet du chargement du "Vega", vapeur des Transports maritimes auquel M. Bepoix prétend absolument donner le sucre alors à Hambourg.
Enfin, M. Bepoix ayant demandé si j'avais laissé des fonds à sa disposition, M. Boillot aurait répondu que rien n'était plus facile que de lui signer un chèque, s'il en avait besoin, ce qu'il aurait fait, et ajoute M. Bepoix, ce qu'il fit également par la suite pour subvenir aux besoins de la maison W...
Je vis ensuite M. Fisson. Il me fit le même exposé de ses griefs contre M. Bepoix renversant les rôles et lui reprochant de se renseigner sur tout ce qui se passe au bureau pour, peut-être, le rapporter ensuite ailleurs.
M. Fisson explique alors pourquoi il a défendu aux Shuback père et fils de s'occuper de quoi que ce soit des affaires de la maison et de se confiner dans celles du ravitaillement en attendant mon retour.