1919.12.18.A Gaston Meunier.Paris

Double de courrier

NB : La copie image de ce document, de mauvaise qualité, n'a pas été conservée.

18 décembre 1919
Monsieur Gaston Meunier
56, rue de Châteaudun
Paris

Monsieur,
Nous avons l'honneur de nous référer à la conversation que nous avons eue aujourd'hui avec M. Guérin-Boutron et M. Jacques Lebel et nous vous confirmons les renseignements que nous leur avons donnés, au sujet de la fourniture de charbon nécessaire aux besoins de votre groupement pour l'année prochaine.
Comme nous l'avons expliqué, nous sommes en mesure de fournir, au cours de 1920, la quantité de charbon anglais que vos adhérents seront autorisés, par le Bureau national des charbons à importer. Nous avons compris que cette quantité pourrait aller de 25 000 à 40 000 tonnes.
En ce qui concerne les conditions, nous nous baserions sur le principe établi à l'heure actuelle, c'est-à-dire les 3 éléments figurant à l'arrêté du 7 août dernier, paru au journal officiel du 12 du même mois.
Ces trois éléments sont :
A - le charbon,
B - le fret,
C - les frais divers grevant la marchandise en France, c'est-à-dire la constante des ports.
Pour le charbon, nous vous ferons profiter des avantages que nous avons obtenus grâce aux contrats que nous venons de passer en Angleterre, le prix variant suivant les indications verbales que nous vous avons données.
Le fret sera celui du jour, avec ou sans compensation suivant ce qui sera décidé par le ministère de la Reconstitution industrielle.
Toutefois, étant donné cet élément variable, nous pourrions si vous le désirez, étudier pour votre compte l'affrètement soit en time-charter, soit en voyages consécutifs, d'un vapeur qui serait uniquement affecté aux transports de votre groupement.
La constante des ports sera celle qui a été fixée par l'arrêté en question, avec les augmentations ou dégrèvements qui pourraient être décrétés par Ies Autorités.
Il va sans dire qu'au cas d'expédition différée, manutentions supplémentaires, mise en stock et réexpédition, nous nous baserions sur les cours du port, à moins que ces frais n'entrent pas dans ceux prévus au tableau F de l'arrêté du 7 août dernier.
Il nous serait agréable que vous nous fixiez le plus rapidement possible au sujet de la proposition que nous vous faisons ci-dessus, de façon à ce que nous puissions prendre des dispositions pour commencer, dès le début de janvier prochain, l'importation du combustible.
Nous vous renouvelons également la proposition que nous vous avons faite, d'étudier la réexpédition de Rouen sur Paris, par voie fluviale, dans ce cas, il faudrait que vous nous fixiez aussi vite que possible sur le chiffre éventuel dont nous aurions à nous charger, de façon à ce que nous prenions des engagements en conséquence avec une Société fluviale de Rouen.
Nous prévoyons l'importation des charbons par le port de Rouen, mais nous pourrions parfaitement envisager la possibilité de faire venir une partie des quantités par Le Havre ou Dieppe où nous avons nos propres maisons.
Pour nous permettre de vous fixer d'une façon plus précise, sur la question de réexpédition depuis le port importateur jusque sur l'intérieur, il faudrait que vous nous donniez la liste de vos adhérents, avec l'adresse des usines, et l'endroit où elles peuvent recevoir, soit par voie fluviale, soit par voie ferrée, également la quantité approximative de charbon anglais que chacune aurait à recevoir.
Nous pourrions, de cette façon, vous dire comment nous comptons les alimenter et par quel port nous pourrions le faire.
La proposition que nous vous faisons ci-dessus est basée sur les règlements actuels, elle est sujette aux cas de force majeure et elle serait modifiée suivant les arrêtés ou conditions que fixeraient les autorités françaises ou anglaises pendant le cours de l'année 1920.
Agréez, Monsieur, nos salutations distinguées.

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