1893.12.11.De A. E. Monod - Worms Josse et Cie Marseille.(2)

NB : La copie image de ce document de très mauvaise qualité n'a pas été conservée.

11 décembre 1893
Soir
MM. Worms Josse & Cie
Paris

Messieurs,
Une lettre de MM. Estrine que nous recevons ce soir et dont nous vous remettons sous ce pli copie, nous avise que la direction de la P. & O., sur le point de renouveler ses contrats pour 1894, désire recevoir vos offres avant le 15 courant.
Nous vous transmettons également cet avis par le fil pour que vous ayez le plus de temps possible devant vous en vue des négociations et démarches que vous pourrez avoir à poursuivre à Londres.
Pour ce qui nous concerne, nous nous bornons à accuser réception de la communication de MM. Estrine, à les en remercier et à les informer que nous vous en référons.
Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations très distinguées.

P. Pon Worms Josse & Cie
A. Monod

Nous avons bien reçu la « Voie ferrée » à laquelle vous nous avez abonnés. Nous remarquons qu'une page est consacrée aux maisons de transport et de transit recommandées, parmi lesquelles figurent plusieurs maisons de Marseille, entre autres celle de M. Paquet. Auriez-vous une objection à nous y faire inscrire ? Cela pourrait nous procurer des affaires, étant donné la classe des abonnés de la publication en question.
Nous rouvrons cette lettre pour vous mettre au courant d'un fait qui vient de parvenir à notre connaissance.
Il paraîtrait que ces jours passés un représentant intéressé de la mine Powell & Duffryn est venu à Marseille pour essayer d'y préparer une organisation en vue des livraisons à faire à la P. & O. Il s'est adressé à M. Brun et a fait tous ses efforts mais sans succès pour l'entraîner dans la combinaison. Car M. Brun est peu ambitieux et les mille difficultés qu'entraîne le charbonnage des bateaux de la P. & O. l'ont effrayé.
Le représentant de Powell & Duffryn a dit à M. Brun que, fournissant déjà de 150 à 200.000 tonnes de charbon par an à la P. & O. à Londres, il avait toutes les chances d'avoir la préférence à Marseille et était tout prêt à faire ses propositions dans ce sens, mais qu'il lui fallait quelqu'un qui put livrer pour lui à Marseille.
Comme nous le disons plus haut, M. Brun a refusé et ne sait pas si le personnage en question s'est adressé à quelque autre maison de notre place.
Derechef,

A. Monod

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