1893.12.09.De A. E. Monod - Worms Josse et Cie Marseille.(1)

NB : La copie image de ce document de très mauvaise qualité n'a pas été conservée.

9 décembre 1893
MM. Worms Josse & Cie
Paris

Messieurs,
Nous vous confirmons notre particulière d'hier, croisée avec la vôtre du même jour.
M. Guéret. Notre lettre du 7 n'avait aucunement pour objet de discuter votre manière de voir ou de tenter de vous en faire changer, mais uniquement de vous expliquer les raisons qui nous avaient empêché, tant que nous n'agissions que dans votre intérêt particulier, sans connaître les considérations d'ordre général dont vous nous avez depuis entretenu, de nous jeter dans les bras de M. Cartier.
Dès le 7, nous avons pris une disposition pour préparer une entente avec ce Monsieur, qui devait venir nous voir aujourd'hui même, et qui, trop occupés sans doute, n'a pu se rendre au rendez-vous. Nous allons lui rappeler par un mot que nous sommes à ses ordres et nous vous donnons à l'avance l'assurance que la cordialité de nos rapports avec lui ne laissera rien à désirer. Nous serons au contraire enchantés de faire ce qui dépendra de nous pour entrer dans ses vues d'ensemble et pour les seconder.
Compagnie havraise péninsulaire. Le bruit courait hier ici que vous aviez renouvelé votre contrat avec cette compagnie pour trois ans ou tout au moins que vous étiez sur le point de le faire contre certains engagements de fret de chez [nous] ; nous en serions enchantés, car ce sont de bons clients, qui prennent régulièrement et des quantités sérieuses. Mais nous nous sommes demandés à cette occasion si vous ne pourriez pas profiter de vos pourparlers d'ensemble avec M. Grosos pour obtenir la consignation de ses bateaux à Marseille. Il nous paraît impossible qu'il ait lieu d'être à tous les points de vue satisfait de son consignataire actuel, et à moins qu'il n'ait avec lui des attaches bien solides, il doit se dire qu'il pourrait trouver mieux.
Brynglass. Nous n'avons rien appris et ne pourrons rien apprendre de plus. M. Watson, que nous avons encore vu ce matin à ce sujet, affirme qu'il charbonne ce bateau à 22 et offre toutes les preuves à l'appui (télégrammes, copies de lettres, de mémos, de factures, etc.).
C'est parfait... mais ce qui est non moins prouvé, c'est que l'ordre à MM. Watson et Parker (qui n'avait jamais rien fait pour le "Brynglass" est arrivé de Londres pendant que M. Parker s'y trouverait et qu'il émanait non de l'armateur lui-même mais d'un intermédiaire. Nous n'avons pas plus que MM. Savon la moindre confiance en la parole de MM. Watson et Parker. Mais tant qu'ils procéderont par voie de ristournes faites en Angleterre, il sera bien difficile de les prendre en faute.
Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations très distinguées.

P. Pon Worms Josse & Cie
A. Monod

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