1886.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1886, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 26 décembre 1885 au 19 janvier 1886 ; du 19 janvier 1886 au 11 février 1886 ; du 11 février 1886 au 3 mars 1886 ; du 3 mars 1886 au 23 mars 1886 ; du 23 mars 1886 au 13 avril 1886 ; du 13 avril 1886 au 6 mai 1886 ; du 6 mai 1886 au 1er juin 1886 ; du 2 juin 1886 au 30 juin 1886 ; du 30 juin 1886 au 27 juillet 1886 ; du 27 juillet au 24 août 1886 ; du 24 août 1886 au 18 septembre 1886 ; du 18 septembre 1886 au 15 octobre 1886 ; du 15 octobre 1886 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 10 janvier 1887 (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes),
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
  • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

(Documents pluriannuels)
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1880-1886
Grand livre de comptabilité.
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.

1er janvier 1886
De James P. O'Connor, Worms Josse & Cie Port-Saïd : Circulaire. « J'ai l'honneur de vous informer que je donne à M. W. S. Macdonald une procuration semblable à celle que j'ai déjà donnée à M. Paul Rouyer en avril 1877, et qu'en mon absence la gérance de la Maison sera confiée à l'un ou l'autre de ces deux Messieurs... M. W. S. Macdonald signera... »
De Worms Josse & Cie Port-Saïd : Circulaire annonçant le départ de James P. O'Connor de la direction de la succursale pour des raisons de santé, et son remplacement par Paul Rouyer, jusqu'alors sous-directeur. W. S. Macdonald est nommé sous-directeur.

6 janvier 1886
A James Burness & Sons, Londres : Arrangements en tractation avec Portalis. « It strikes us that when once the arrangement is completed you would have a whole line of depots to South America with the exception of the Brazilian ports. Is it not likely to put you to some disavantage especially as regards Rio and how would you be able to meet the difficulty ? »

8 janvier 1886
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Réponse à lettre de Port-Saïd du 25 décembre relative à certaines modifications intervenues dans le haut personnel. Elle semble envisager le départ prochain de Monsieur O'Connor et la promotion de Monsieur Rouyer et de M. Mac Donald.

14 janvier 1886
A James Burness & Sons, Londres : « Matters have been satisfactorily arranged between Burness and Portalis. We have every confidence that this new business will work satisfactorily to all parties. »
Plusieurs expéditions pour compte de Portalis Frères Carbonnier & Cie seront effectuées à Rosario, Buenos Ayres et Montevideo.

15 janvier 1886
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Compagnie générale transatlantique. « Il y a déjà plusieurs mois qu'elle nous a fait part du projet dont vous nous parlez en nous demandant si nous serions disposés à accepter son agence. Nous en avions causé aux Messageries qui [...] n'avaient pas paru y voir d'objections. Si l'affaire revient sur le tapis nous nous assurerons bien avant d'accepter que la Compagnie des Messageries maritimes ne doit pas nous en vouloir. Dans ce cas nous aimerions assez saisir cette occasion de resserrer nos rapports avec la Transatlantique. »

18 janvier 1886
A Portalis Frères Carbonnier & Cie, Paris : « Nous n'avons de réserve à faire que sur un des points indiqués dans votre lettre du 7 janvier en vous rappelant les raisons que nous avons, ainsi que nous vous l'avons fait connaître verbalement, pour tenir à être seuls chargés de vos affrètements et achats de charbon à partir du moment où vous aurez épuisé le solde de votre contrat avec la maison Cory. Nous vous rappelons également qu'à la suite des explications fournies le 13 courant par M. Burness, il a été convenu que... A la suite de l'entretien que nous avons eu avec vous, nous nous sommes crûs autorisés, pour éviter un interrègne qui aurait pu être préjudiciable, à aviser MM. Burness qu'ils pourraient, dès maintenant, commencer les opérations pour votre compte. »
Confirmation par M. Carbonnier de la vente de son affaire à Montevideo. La Maison pense d'abord à y entreprendre un dépôt, mais arrive à la conclusion que les encouragements reçus tant en France qu'en Angleterre ne sont pas suffisants pour justifier une entreprise aussi lourde.

25 janvier 1886
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous nous sommes arrangés avec Messieurs Portalis Frères pour être chargés de leurs ordres tant affrètement qu'achats de charbon [dès qu'ils auront épuisé le solde de leur contrat avec Cory]. Jusqu'à présent, Messieurs Mann & Co. étaient leurs agents à Londres et sont très désappointés de perdre cette clientèle et [comme] nous désirons rester dans de bons termes avec eux, nous sommes tombés d'accord avec Monsieur Mann dont nous avons reçu la visite pour que vous le chargiez jusqu'à nouvel ordre de vos affrètements à Londres pour les ordres de Messieurs Portalis. »

26 janvier 1886
A Baratoux, Letellier, Lillaz & Cie, Paris : « Proposition pour les expéditions de charbon que vous pouvez avoir l'occasion de faire en vue de vos travaux de l'isthme de Panama. »

28 janvier 1886
A James Burness & Sons, Londres : « We are in receipt of your favour of [...] enclosing draught of the circular which you propose insuring with reference to the Montevideo depot. We have shown it to Messieurs Portalis. »
A la Société de navigation à vapeur du Loyd austro-hongrois, Trieste : Offre de service pour avitaillement de la ligne en projet sur l'Amérique du Sud. Transmission de la liste des dépôts de la Maison.

29 janvier 1886
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Circulaire pour signature à donner à Mac Donald. « Cette circulaire sera pareille à celle du 15 avril 1877 dont vous nous remettez la copie. »

2 février 1886
A M. Montoux, Dakar : Le remercie des renseignements très complets qu'il nous a adressés concernant le dépôt de Messieurs Cory Bros et Cie.

3 février 1886
A James Burness & Sons, Londres : Les remercie de l'envoi de leur circulaire pour Montevideo. « En envoyons quelques exemplaires à Portalis. »

8 février 1886
A la Société de navigation à vapeur du Lloyd austro-hongrois, Trieste : Proposition sur sa demande pour Suez, Aden, Singapour.

19 février 1886
A M. Greffuhle, Zanzibar : Marine française. « Nous voyons avec plaisir les trois livraisons que vous avez déjà faites au "Nielly", au "Vaudrenil" et au "Limier" [?]. Nous avons été au ministère de la Marine causer de la question dont vous nous entretenez et dont, d'après les indications qu'on nous a données, nous avons écrit au ministre une lettre dont nous vous remettons copie. Le directeur des Chargeurs réunis, qui est maintenant notre ami, a découvert que son prédécesseur avait en août 1885 fait avec Cory un contrat pour un an pour tous leurs ports. Désappointement pour nous mais nous croyons que nous aurons toutes les chances quand ce contrat sera terminé. »

20 février 1886
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Nouveau contrat souscrit pour fourniture aux bâtiments de l'État français.

26 février 1886
A James Burness & Sons, Londres : « As far as we can remember we discontinued double screening our cargoes for Port-Saïd same time in 1879. In any case we have as certained that it was the case in 1880. »

2 mars 1886
A Eugène Cellier, Hambourg : « Ainsi que vous le pensez Messieurs G. H. S. & Co. n'ont pas de contrat avec les Messageries pour le fret de Hambourg. G. H. S. & Co. se décident à exécuter leur menace de nous faire concurrence entre Hambourg et l'Allemagne, ils annoncent dans la Gironde le "Saint-Thomas" départ 20 courant pour Brême et Hambourg. S'ils chargent en retour nous vous recommandons de tout faire pour les dégoûter du métier. »

11 mars 1886
De Lucien Lavotte - Worms Josse & Cie Le Havre, à Worms Josse & Cie Bordeaux : Affaires courantes : Remboursement des droits de docks, M. Denan, Dupuy. « Nous demandons que les prix soit aux 1.000 kilos pour toutes les marchandises, sauf pour les liquides, comme cela se pratique ici, à Rouen et à Hambourg. Car aujourd'hui que les prix de fret sont généralement établis aux 1.000 kilos, il n'y a plus de raison de payer aux entrepreneurs sur une base différente. Nous acceptons tous les liquides en fûts et en caisses. » Ponton. Concurrence. « Nous voyons avec satisfaction que vous comptez la combattre avec succès. »

13 mars 1886
A M. Desseilligny, administrateur de la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : Proposition pour la fourniture pendant 2, 3 ou 4 années, à son option, du charbon nécessaire à ses usines de Toulouse, Béziers et Tarbes.

15 mars 1886
A James Burness & Sons, Londres, et à William Stapledon, Lakenham : : Au sujet de M. Spalding à Port-Saïd, [schème] qui causait des inquiétudes à M. Goudchaux à la nouvelle duquel il semble d'ailleurs qu'il n'y avait pas de sérieux fondement.

16 mars 1885
A Carlos Faes, MM. Faes Hermann & Cie, Alicante : Au sujet des démarches faites par eux auprès de la Compagnie transatlantica pour la fourniture des charbons et l'agence de ses vapeurs dans leurs escales sur la route des Philippines. « Notre organisation [à Port-Saïd], tant au point de vue de l'importance du matériel que des soins et de la rapidité apportés à nos livraisons, est reconnue comme étant la première de toutes, ce qui, du reste, est attesté par ce fait que, depuis l'ouverture du canal de Suez et malgré la grande concurrence contre laquelle nous avons à lutter, notre maison de Port-Saïd a su toujours tenir la tête au point de vue de l'importance des affaires. En ce qui concerne la manutention des marchandises, Messieurs Lopez n'auraient rien à craindre du changement qu'ils feraient. Nous avons de tout temps été chargés de l'agence de la British India Steam Navigation Co., dont les services sont considérables. »

18 mars 1886
A Flornoy & Fils, Nantes : « Voici les points où nous sommes en tant que dépôts de charbon représentés : Havre, Bordeaux, Gibraltar, Marseille, Malte, Port-Saïd et Suez, Aden, Zanzibar, Galles, Colombo, Singapour, Madère, Ténériffe, Saint-Vincent Cap de Bonne Espérance, Pernambouco, Bahia (?), Rio de Janeiro, Santos et Montevideo (ajouter par la suite Zanzibar). »

22 mars 1886
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « Accusons réception expédition contrat souscrit par nous le 20 février pour fourniture pendant un an du charbon nécessaire aux bâtiments de l'État à Port-Saïd. »
Le "Carthage", navire postal de la Compagnie péninsulaire et orientale, est autorisé à naviguer de nuit de Port-Saïd à Ismaïlia, à l'aide d'un projecteur placé à bord.
Après une étude très complète, on a en effet reconnu que la navigation de nuit ne peut être pratiquée qu'à deux conditions :
1° - l'éclairage par le navire, à son avant et à nappe d'eau du Canal sur une longueur minimum de 12.000 mètres,
2° - l'éclairage de chaque alignement du Canal par des feux fixes à grande portée, et de chaque courbe par des feux fixes en flottants. On décide donc de placer sur le navire pour éclairer le Canal, devant lui, sur 1 200 mètres au moins, un des projecteurs électriques (ces projecteurs étaient construits par M.M. Sautter & Lemonnier, à Paris) utilisés par les navires de guerre pour découvrir les torpilleurs et projetant un secteur de lumière de 15 à 20 degrés sur l'horizon.
A la suite de ce premier essai, le système est complété par l'installation de feux à terre repérant les grands alignements du Canal et de bouées lumineuses en indiquant les courbes.

24 mars 1886
Entre  : Charte-partie du "Santa Rosalia".

25 mars 1886
A H. Greffuhle, Zanzibar : Marine anglaise. « Nous venons de nous reporter aux relevés de notre maison de Cardiff et nous y avons trouvé qu'elle a fait l'année dernière deux expéditions pour Zanzibar pour l'Amirauté, à savoir : "Britannia" d'environ 1.000 tonnes en mai et "George" d'environ 2 300 tonnes en juillet. »

29 mars 1886
Contrat de 3 ans avec la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz, à Béziers et Tarbes.

1er avril 1886
A Worms Josse & Cie Marseille : Madagascar. « Jusqu'à présent nous sommes très satisfaits de ce que nous faisons à Zanzibar avec Monsieur Greffuhle. » Projet de faire quelque chose à Madagascar.

5 avril 1886
A A. Grandchamp Fils & Cie, Rouen : « La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest nous invite à soumissionner pour ses fournitures charbon. Le lot vous intéressant comprend 18.000 tonnes à Dieppe, et 12.000 à Honfleur, livraison en deux années. »
A M. Alibert, Tamatave, Madagascar : « Nous avons depuis l'année dernière établi à Zanzibar un dépôt de charbon dont, à la recommandation de [...], nous avons confié la direction à [...]. Les résultats que nous avons obtenu jusqu'à ce jour à Zanzibar ayant été suffisamment satisfaisants, nous serions peut-être aussi tentés de faire quelque chose à Madagascar et comme nous croyons nous rappeler que vous nous aviez dans le temps fait parvenir l'offre de vos services, nous venons vous demander si vous seriez encore dans les mêmes dispositions, en vous priant dans ce cas de nous faire connaître les conditions que vous proposeriez et aussi de nous donner tous les détails possibles sur la nature et l'importance des affaires que vous pourriez traiter. »

6 avril 1886
A Worms Josse & Cie Cardiff : Pondichéry. « Nous avons besoin de l'offre d'un vapeur de 12/15.000 tonnes pour charger à la fin du mois, sortie Cardiff Pondichéry briquettes / retour : chargement à prendre sur un ou deux points de la côte de Coromandel pour Marseille. »

8 avril 1886
A Geo & A. Herring & Co. : Accuse réception des deux copies de la charte pour Zanzibar.

9 avril 1886
A Geo & A. Herring & Co. : « We now return your proforma, charter for the Pondichery homeward business with the additions and alterations required by the principal. »

13 avril 1886
De Worms Josse & Cie Le Havre, à M. Le Ledier, capitaine du steamer "Ville-de-Nantes", Rouen : Circulaire n°84. « Nous avons pris le parti de nous occuper nous-mêmes du blanchissage et du raccommodage du linge de tous nos steamers. Vous voudrez donc bien, à chaque voyage, faire un paquet de tout ce que vous aurez à nettoyer ou à ré-parer et le remettre à Bordeaux à bord du bateau en charge pour Le Havre. Dans le cas où vous toucheriez au Havre, vous auriez à faire porter votre linge, dès votre arrivée ici, chez Madame Vidsens, 12, impasse Duquesne. »

17 avril 1886
A Delmas Frères, La Rochelle : « Nous avons depuis quelque temps une nouvelle concurrence sur nos lignes de cabotage et nous avons par cela même été amenés à augmenter le nombre de nos escales entre autres à La Rochelle. Nous apprenons que la Maison Boisson & Gratecap de votre ville, dont vous avez vous-même, croyons-nous, signalé l'importance à notre maison du Havre, serait disposée à nous donner leurs transports entre Dunkerque et La Rochelle, dont la perte serait un coup sérieux pour nos concurrents, mais elle mettrait cette condition que nous lui confierions notre agence à La Rochelle. Nous n'avons nullement le désir d'apporter aucun changement à nos arrangements actuels ni de mettre fin à nos relations agréables avec votre Maison, mais nous nous permettons de vous demander s'il vous serait possible de nous aider à trouver une combinaison qui pût nous concilier les bonnes dispositions de MM. Boisson & Gratecap et nous assurer leurs transports. »

20 avril 1886
A William Stapledon, Lakenham : Longue lettre d'ordre général. Fait allusion à une visite faite par Alfred Holt à la Maison Worms « and had a long chat with our Mr. Josse about every possible subject... except business ».

21 avril 1886
A Worms Josse & Cie Le Havre : Conversation avec Delmas, dépêché par sa Maison. « Pour nous faciliter la chose, ces messieurs nous demandent de les autoriser à voir Boisson & Gratecap et à négocier avec eux un arrangement en vertu duquel Boisson & Gratecap nous donneraient à l'avenir les transports qu'ils pourraient avoir d'Allemagne et auraient l'agence de nos bateaux à La Rochelle mais comme condition à l'abandon que Delmas ferait de notre agence, Boisson & Gratecap lui donneraient le transport de leurs 3/6 de Dunkerque à La Rochelle. Il résulterait de cette combinaison que Delmas se substituerait à nous pour le transport des 3/6 de Dunkerque à La Rochelle, ce qui aurait le même résultat au point de vue du tort que nous porterions à [Bossut Plichon] mais nous éviterait de faire le service entre Dunkerque et La Rochelle. Nous supposons que malgré cela vous auriez toujours à toucher à La Rochelle pour y déposer du fret de Hambourg et que, par conséquent, notre agence aurait encore une certaine importance pour Boisson & Gratecap. MM. Delmas ont une grosse affaire de transport de minerais de Bilbao à Dunkerque, c'est pour cela qu'ils veulent avoir du retour de Dunkerque à La Rochelle. »

22 avril 1886
A Worms Josse & Cie Marseille : Bureaux. « Nous prenons note que vous êtes installés maintenant 19, rue de la République. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Au sujet du déplacement de notre chantier de charbon et du prix exorbitant demandé pour la location. Attitude favorable à notre cause de Charles de Lesseps.
A Delmas Frères, La Rochelle : « Nous avons reçu hier la visite de votre sieur Delmas qui nous a fait part de la combinaison proposée, combinaison qui consisterait à ce que vous proposiez à MM. Boisson & Gratecap de leur céder l'agence de notre maison sur votre place à la double condition qu'ils nous donnent à nous le transport des marchandises qu'ils pourraient avoir à faire venir des ports desservis par nos lignes et vous donnent à vous leurs transports entre Dunkerque et La Rochelle. Après avoir consulté notre maison du Havre, nous venons vous dire que nous accepterions cette combinaison et nous attendons de connaître le résultat de nos négociations avec la maison en question. »

30 avril 1886
A Delmas Frères, La Rochelle : « Nous sommes tout particulièrement heureux de la perspective que vous nous faites entrevoir de faire avec eux [Boisson & Gratecap] un arrangement satisfaisant pour nos intérêts communs sans que nos consignations aient à sortir de vos mains, ce que nous aurions regretté pour plus d'une raison. »

7 mai 1886
A H. Greffuhle, Zanzibar : « Nous n'avons pas établi un dépôt à Zanzibar pour y perdre de l'argent et la compagnie des Messageries, qui nous y a poussés, ne peut pas nous le demander. »

10 mai 1886
A James Burness & Sons, Londres : « We take due note of your remarks with respect to the coaling arrangements of the P&O Co. from which we infer that if we were so propose to take their Port-Saïd price as the basis of our Marseilles price with a reduction of so much per ton... they would order their steamers to coal with us regurlarly and we presume to take larger supplies at Marseilles than they are actually doing... in any case we should be willing to adopt it for a given period of time by way of experiment. (Question du quantum à déduire 3 ou 6 d). Such an arrangement will be... very beneficial tons, even if we lose a little in the way of price, if only we derive from it a substantial increase to our Marseilles business. »

13 mai 1886
A James Burness & Sons, Londres : Pour dire qu'on serait disposé à accepter l'essai pour 6 ou 12 mois de l'accord qu'il propose avec la P&O

14 mai 1886
A Cornet, 4, rue de Sèze, Paris : Remise de deux copies de la charte-partie du navire affrété pour prendre 2.000 tonnes de briquettes à Cardiff à destination Pondichéry.
La Réunion. Le moment n'est pas encore venu d'y prendre position et la question doit être au moins ajournée jusqu'au jour où la Maison pourra trouver un mouvement d'affaires suffisant pour rémunérer le capital qu'il sera indispensable d'employer.

19 mai 1886
A Robert Lambard, Port-Saïd : « Nous avons bien reçu votre lettre du 10 courant et vous remercions des indications très intéressantes qu'elle contient. Au commencement de l'année dernière, M. Lavalley, que nous connaissons de longue date, vu que c'est nous qui lui avons fourni tous ses charbons lorsqu'il était entrepreneur du canal de Suez, nous avait chargés de lui expédier quelques chargements à La Réunion pour sa Compagnie de chemins de fer et nous nous étions alors occupés de l'intérêt qu'il pourrait y avoir à créer un dépôt dans cette île. Nous avons reconnu alors que le moment n'était pas encore venu et que la question devait être au moins ajournée jusqu'au jour où l'on pourrait espérer trouver un débouché suffisamment important, par exemple le jour où les Messageries renonceront à Maurice pour faire leurs approvisionnements à La Réunion. Or la Compagnie n'y paraît pas encore disposée et d'ici là nous ne croyons pas que nous trouverions là bas un mouvement d'affaires suffisant pour rémunérer le capital que nous emploierions. »

20 mai 1886
Aux Messageries maritimes, Paris : Accuse réception du détail des affrètements à conclure ce mois-ci pour le ravitaillement des dépôts de charbon de l'Océan atlantique savoir : Lisbonne, Rio de Janeiro.
A Worms Josse & Cie Marseille : P&O Cy. « Nous sommes depuis quelques semaines en négociations pour arriver à lui faire augmenter ses demandes à Marseille, la difficulté était qu'elle ait à Port-Saïd un arrangement en vertu duquel son prix y change tous les mois suivant le cours des frets, que ce prix est généralement calculé très bas, que la Compagnie ne voulait réduire ses quantités à Port-Saïd et les augmenter à Marseille qu'à la condition d'y gagner. Après ces pourparlers, il a été entendu que d'ici la fin de l'année nos fournitures à Marseille seraient facturées à 3 d au-dessous du prix payé chaque mois par la Compagnie à Port-Saïd, sans pouvoir dépasser le prix maximum fixé par notre contrat actuel. La Compagnie estime que ses besoins seront d'environ 1 200 tonnes par mois environ sans engagement. »
Renouvellement du contrat avec la P&O pour 1887.

26 mai 1886
A Worms Josse & Cie Le Havre : Au sujet de la concurrence Bossut-Plichon et d'une démarche qu'ils viennent de faire.

5 juin 1886
A Bossut-Plichont, Roubaix : Accord au sujet de la concurrence des services maritimes.
A Delmas Frères, La Rochelle : « Nous nous sommes mis d'accord avec M. Bossut-Plichon. Nous n'avons plus de raison de faire quoi que ce soit qui puisse lui être désagréable. Nous vous prions en conséquence de ne pas donner suite aux négociations dont vous avez bien voulu vous charger. Vous restez bien entendu les consignataires des vapeurs que nous pourrions envoyer à l'occasion à La Rochelle. »

10 juin 1886
Naissance de Marie Virginie Lucienne Alexandrine Worms, deuxième fille de Lucien Worms et de Virginie Adèle Houcke.

12 juin 1886
A Sautter-Lemonnier & Co., Paris : « Il y a des sultans ailleurs qu'en Turquie et que dans l'espèce il ne s'agit nullement de Constantinople où nous avons cessé d'être représentés depuis un nombre considérable d'années. »

19 juin 1886
A James Burness & Sons, Londres : Our Zanzibar depot. « The matter is a very delicate one for us, as we cannot possibly now close our establishment and on the other hand, we are particularly anxious not to offend Messrs. Gray, Dawes & Co. but we should be quite willing to divide the English and French business in the way you have suggested. »

23 juin 1886
A A. Grandchamp Fils & Cie, Rouen : Au sujet balance d'inventaire au 31 décembre. « Vous nous aviez tenu au courant des circonstances difficiles dans lesquelles vous travailliez ; nous n'avons par conséquent pas pu être surpris des résultats peu satisfaisants que vous avez obtenus, tout en regrettant qu'il ne vous ait même pas été possible de faire subir une dépréciation à vos steamers. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Reçu votre lettre spéciale relative à Pasajes et avons pris bonne note des résultats que vous nous indiquez... Tout en réservant notre opinion nous ne voulons pas aller à rencontre de vos désirs. Nous devons cependant vous faire remarquer que vous ne devez pas compter que nous vous donnerons nos bateaux à l'automne prochain parce qu'il est probable que nous en aurons besoin nous-mêmes. Etant donné que nous avons peu d'espoir dans la continuation de l'affaire et comme vous nous dites avoir à prévenir votre employé de Pasajes, nous nous demandons si vous ne feriez pas bien de le prévenir dès à présent sauf à revenir sur cet avis, s'il y avait lieu, plus tard. »
Le service Bordeaux-Pasajes est réduit à "Séphora" qui fait une mauvaise navigation. Worms Josse & Cie Bordeaux songe à l'envoyer à Newport avec des poteaux de mines pour rapporter du charbon.

25 juin 1886
A Alfred Deppe, Anvers : « Nous avons nous-mêmes pour consignataire de nos services à Rouen la compagnie de Navigation du Havre à Paris et Lyon. »

28 juin 1886
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Pasajes. « Nous vous laissons libres d'agir comme vous le jugerez convenable pour Messieurs [...]. Nous vous autorisons à étudier et à nous soumettre la question dont vous nous parlez concernant une agence à ouvrir à Bayonne. »

5 juillet 1886
A Worms Josse & Cie Cardiff : Fairplay. « C'est bien l'article que vous nous avez envoyé et non le numéro du 18 que nous voulions [...] Pour votre gouverne, nous en connaissons l'auteur et nous savons que c'est par nous qu'il est dirigé. »

6 juillet 1886
A Thomas Cooper & Co., Londres : Au sujet de l'abordage du "Séphora" par le steamer "Eurêka", dans le port de Pasajes le 23 juin, pendant qu'il était à l'ancre.

8 juillet 1886
A H. Greffuhle, Zanzibar : « A la suite d'une visite que nous avons reçue d'un des associés de la maison Gray Dawes & Co., amis de Messieurs Smith Mackenzie & Co., nous avons pris l'engagement de ne pas leur faire concurrence pour les affaires anglaises. Ces Messieurs ont fait tout ce qu'ils ont pu pour nous amener à renoncer à notre dépôt de Zanzibar, ce à quoi nous nous sommes inflexiblement refusés. Mais, dans l'intérêt de nos relations avec eux, nous avons été obligés de leur abandonner les affaires anglaises et nous vous prions en conséquence de ne rechercher ni accepter aucune fourniture à un vapeur de ce pavillon. Il ne restera plus que le sultan, les affaires françaises et celles des autres nations, nous espérons que cela nous fournira un aliment suffisant. » Ces opérations sont cependant de peu d'importance et le dépôt ne vit guère que par les Messageries et la Marine française.
A H. Greffuhle, Diego-Suarez : « Nous nous demandons quels éléments d'affaires nous trouverons à Diego-Suarez et nous sommes d'autant moins disposés à nous décider que vous nous dites que tout y serait à faire et qu'il faudrait tout y envoyer. Si vous avez d'autres renseignements encourageants à nous donner nous les recevrons avec plaisir mais jusqu'à nouvel ordre nous nous abstenons. »

22 juillet 1886
A la Compagnie de chemin de fer de Bône à Guelma et prolongements, Paris : « Accusons réception commande 1.000 tonnes pour Bône. » Puis, renouvellement du contrat pour 1887 (6.000 tonnes environ).

26 juillet 1886
A M. Alibert, Tamatave (Madagascar) : A transmis des offres de services. « D'après les explications que vous nous donnez, nous ne croyons pas qu'il y ait sur votre place de perspectives d'affaires régulières et ne croyons pas qu'un dépôt pourrait y prendre de l'importance. A moins que nous ne trouvions dans des conditions de fret très avantageuses un très petit voilier pour votre port, ce dont nous vous aviserions de suite, nous sommes décidés à laisser tomber l'affaire. »

5 août 1886
A Worms Josse & Cie Le Havre : Compte-rendu de visite faite par M. Goudchaux à la General Steam Navigation, au sujet des craintes de concurrence sur la ligne Havre-Hambourg.

26 août 1886 et 1er septembre 1886
A William Stapledon, Lakenham : « Au sujet du bruit circulant à Liverpool que Monsieur Spalding de la Perim Coal Cy s'efforce de recueillir des contrats de fourniture de charbon à Port-Saïd, pour une maison dont nous ne connaissons pas le nom et de nos craintes que Monsieur A. Holt soit parmi ceux dont il cherche à obtenir le contrat. »

27 août 1886
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Messageries. « Nous ne croyons pas qu'il soit question de supprimer le dépôt d'Alexandrie, si vous avez eu à charbonner "Eridan" et... c'est d'après ce qu'on nous a dit, parce qu'Alexandrie manquait de charbon. »

30 août 1886
A la Compagnie générale transatlantique : Au sujet de transports qu'elle pourra avoir à effectuer entre le Havre et Bordeaux et le Havre et Hambourg et vice-versa. Proposition en vue du renouvellement pour l'année 1887 du contrat passé avec elle le 12 octobre 1883.

16 septembre 1886
Aux Messageries maritimes, Paris : « C'est uniquement pour arriver à donner aux vapeurs une prompte expédition que nous composons leur chargement avec plusieurs espèces de charbons, si nous les mettions sur le tour d'une seule mine, nous serions obligés de stipuler une planche plus longue, ce qui serait de nature à rendre nos affrètements moins faciles. »

20 septembre 1886
A William Stapledon, Lakenham : « Stapledon lui exprime le plaisir que nous avons eu à apprendre qu'il avait "succeeded in renewing the Port-Saïd arrangements with all your friends, all but Messrs. Rathborne when you expect to be also in order this week... We can but express our best thanks for your kind exertions on our behalf. » Il semble que ce succès comprenne également Holt. Cette année, la lutte a été particulièrement rude.

23 septembre 1886
A William Stapledon, Lakenham : Série de lettres à Stapledon précisant les engagements de la Maison pour la fourniture du 1er janvier 1887 au 31 décembre 1887 à Port-Saïd, envers les armements ci-après : Robert Alexandre & Co. ; Alfred Holt (par une lettre spéciale "Private" l'engagement est pris d'un rabais de 5 d qui ne paraîtra pas dans les comptes de Port-Saïd et payable chaque semestre. Ceci doit rester secret, M. Holt étant le seul à bénéficier de cette concession, James Burness & Sons eux-mêmes ne le savent pas et ne doivent pas le savoir) ; Eills & Co. ; - Williamson Milligan & Co. et le 24 septembre, Rathborne Brothers & Co. et le 4 octobre John Allen.

24 septembre 1886
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Au sujet des gratifications qui auraient été données aux mécaniciens des navires de Thomson & Co. de Leith. Ceux-ci sont furieux.

28 septembre 1886
A Charles de Rouvre, Paris : « Notifions notre intention de quitter le 1er avril 1887 l'appartement que nous occupons dans son immeuble de la cité Rougemont, n° 2. »

2 octobre 1886
A la Compagnie napolitaine d'éclairage et de chauffage par le gaz, Paris : « Notre accord sur le marché accepté par elle pour les fournitures nécessaires à l'usine de Naples en 1887. »

4 octobre 1886
Aux Messageries maritimes, Paris : « Nous accusons réception du détail des ordres d'affrètement qu'elles ont donnés à M. Miller & Cie pour assurer le ravitaillement de leur dépôt de Dakar pendant la saison 1886-87 (total 10.000). Nous aurons soin pour ces expéditions de nous reporter aux recommandations contenues dans leur lettre du 13 septembre 1884. »

10 novembre 1886
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour James Burness & Sons, eux-mêmes agissant pour Messieurs Blandy Brothers & Cie, de Madère) et Devès Chaumet, de Bordeaux : Traité annuel d'approvisionnement de leurs steamers à Madère, chez MM. Blandy Brothers & Cie.
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour James Burness & Sons, eux-mêmes agissant pour Messieurs Hamilton & Cie, de Ténériffe) et Devès Chaumet, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de leurs steamers à Madère, chez MM. Hamilton & Co..
Entre Worms Josse & Cie (agissant pour James Burness & Sons, eux-mêmes agissant pour Messieurs Geo Miller & Cie, de Bristol) et Devès Chaumet, de Bordeaux : Traité d'approvisionnement de leurs steamers à Saint-Vincent, du Cap-Vert, chez MM. Geo Miller & Co..

16 novembre 1886
A Portalis Frères Carbonnier & Cie, Paris : Envoi des copies des contrats passés par MM. Burness avec armateurs anglais pour leur compte.
A M. d'Ancona, Milan : « Nous avons depuis longtemps cessé d'être représentés en Italie où les affaires de charbon se traitent avec une concurrence et dans des conditions qui les rendent pour nous peu désirables. Nous ne saurions aujourd'hui modifier notre décision à cet égard. Mais si dans le cours de vos autres opérations, il se présentait une affaire importante soit avec un établissement industriel, soit avec une usine à gaz, peut-être pourriez-vous nous écrire et nous verrions alors à l'examiner. »

Vers la fin 1886
Zanzibar vend quelques centaines de tonnes à une escadre allemande.

Décembre 1886
Worms & Cie Port-Saïd. L'installation des feux du Canal est terminée. Limitée d'abord par prudence aux navires postaux, l'autorisation de transiter de nuit sera étendue le 1er mars 1887 à tous les navires munis d'un projecteur électrique en bon état et d'une portée suffisante. Le nombre de navires qui profite de cette autorisation augmente très rapidement. Grâce à la navigation de nuit, la durée moyenne de séjour des navires dans le Canal diminue rapidement. Elle ne sera déjà plus que de 31 heures en 1888. De 1871 à 1880 la durée moyenne du transit des navires était de 40 heures. Suivant l'heure d'entrée et les incidents de route, certains navires passaient deux nuits, les autres une nuit seulement dans le Canal. Avec l'augmentation du nombre des navires transiteurs, la durée moyenne de séjour s'accrut parce qu'il y eut plus de perte de temps pour les croisements et par suite un plus grand nombre de navires obligés de passer une deuxième nuit dans le Canal.
Séjour moyen dans le canal.
1870     48 h 5mm
1875     40 h
1880     38 h 46
1885     43 h
1886     36 h 11
1887     34 h 03

27 décembre 1886
Marché avec le Chemin de fer de Dakar à Saint-Louis pour 1.800 tonnes.

Fin décembre 1886
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Informe Paris de ses inquiétudes pour l'avenir de la navigation.
 

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