1883.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1883, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 14 décembre 1882 au 13 janvier 1883 ; du 13 janvier 1883 au 10 février 1883 ; du 10 février 1883 au 12 mars 1883 ; du 12 mars 1883 au 10 avril 1883 ; du 10 avril 1883 au 14 mai 1883 ; du 14 mai 1883 au 14 juin 1883 ; du 14 juin 1883 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 26 septembre 1883 ; du 26 septembre 1883 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 27 décembre 1883 ; du 27 décembre 1883 au [?] (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes),
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
  • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1880-1886
Grand livre de comptabilité.
1881-1885
Grand livre ([droit] et avoir).
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.

[Informations sans dates précises]
Projet de liquider La Rochelle qui n'a pas donné de bons résultats.
Enquête auprès de James Burness & Sons à l'occasion de l'examen en vue d'ouvrir dépôt à Saigon. Beaucoup de navires anglais vont-ils à Saigon ?
Le ministère de la Marine a accepté offre de 2.200 tonnes de Nixon's Navigation pour Saigon. La Maison demande à l'agent principal des Messageries de la représenter pour signature du marché et pour son exécution.
Espoir de détourner sur Dakar une partie des opérations de charbonnage allant actuellement à Saint-Vincent. Enquête auprès de J. Burness & Sons au sujet de l'opportunité d'ouvrir une succursale à Dakar.

2 janvier 1883 [ou 1882]
A Couvreux et H. Hersent, 82, boulevard Haussmann, Paris : Proposition (sur leur demande) pour plusieurs expéditions au cours de 1883. « Nous sommes trop désireux de continuer les relations que nous nous félicitons d'avoir entamé avec vous pour ne pas tenir à nos assurer vos commandes même au prix d'un certain risque quoiqu'il serait beaucoup préférable pour nous, et probablement aussi pour vous, qu'elles fussent données au moyen de système à la commission suivie depuis de longues années par la Compagnie du canal de Suez.

12 janvier 1883
De L. Lavotte, Worms Josse & Cie Le Havre, au capitaine S. Lemonnier, steamer "Hypolite Worms" : Circulaire n°19. « Nous venons vous informer que nous avons décidé de fixer, à partir du 1er janvier courant, les gages de vos officiers comme suit :... »

12-13 janvier 1883 [ou 1882]
A Couvreux et H. Hersent, 82, boulevard Haussmann, Paris : Deux notes sur les conditions auxquelles la Maison Worms se chargerait des fournitures de charbon à la Compagnie du canal de Panama ou système à la commission qui a été suivi jusqu'à ce jour pour ses fournitures à la Compagnie du canal de Suez.

13 janvier 1883 [ou 1882]
A James Burness & Sons, Londres : Charbonnage à Marseille et Port-Saïd de la moitié des steamers de la maison B. Wincke Sohne, obtenu par Eugène Cellier. Le premier steamer est le "Woran". L'autre moitié de la flotte doit aller à Cory. Demande à Burness des projets de contrat avec ledit armement pour leurs autres dépôts.

15 janvier 1883 [ou 1882]
A Couvreux & H. Hersent, 82, boulevard Haussmann, Paris : Accord pour leur commande d'une fourniture charbon à effectuer à Middelsbro.

16 et 20 janvier 1883 [ou 1882]
A Eugène Cellier, Hambourg : Armement Wincke. Envoi d'un projet de contrat pour Gibraltar, Malte, Aden, Colombo, Galles, Singapour, Cap Vert, Cap de Bonne-Espérance. Demande d'agir de concert avec Hollander, agent de Burness, à Hambourg, qui est déjà en négociation avec Wincke.

19 janvier 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Réponse à leur lettre du 8 courant au sujet des résultats de l'année.

23 janvier 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Le Havre. « G. Schacher nous a remis copie de la correspondance qu'il a échangée avec vous relativement à la ligne Santander et Pasajes. Nous comprenons l'intérêt qu'il a de conserver sa ligne de Bordeaux à Santander. [...] Nous examinons l'affaire avec impartialité et si nous reconnaissons que par suite de la disparition de la Société rouennaise l'intérêt général exige que nous établissions une ligne entre Rouen et Santander, nous n'hésiterons pas à la créer. »

2 février 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Cardiff : Amirauté. « Nous voyons les contrats que vous avez obtenus. »

17 février 1883 [ou 1882]
A Joannès Couvert, administrateur délégué de la Compagnie commerciale de transports à vapeur français, Le Havre : Le remercie de ses coaling orders pour le "Rouen" à Port-Saïd et Aden.

26 février 1883 [ou 1882]
A la Société de construction des Batignolles, Paris : Accusé de réception pour une commande de 400 tonnes rendues à Dakar.

27 février 1883
A Worms Josse & Cie Le Havre : Concurrence. « L'attitude de M. Grosos nous contrarie autant qu'elle ne nous surprend peu et il est évident que c'est une lutte acharnée que nous allons maintenant avoir à soutenir. C'est bien parce que nous l'avions pressenti ainsi, que nous vous avions autorisé à faire le nécessaire pour empêcher la Compagnie nantaise de nous enlever de la marchandise. »

2 mars 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Marseille : « M. Deppe est notre représentant et consignataire à Anvers. »

3 mars 1883
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Un paragraphe au sujet du projet de renouvellement des accords avec Adolf Deppe. On conseille à Bordeaux de les renouveler.

5 mars 1883
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Service Rouen à Pasajes. « Nous allons réfléchir à cette affaire. La maison du Havre n'a pas de bateau à mettre sur cette ligne et si nous nous décidions à l'entreprendre, ce ne pourrait être qu'avec des bateaux spécialement affectés à cette ligne que nous devrions acheter ou louer mais, avant d'en arriver là, il faudrait que nous soyons un peu plus renseigné sur les ressources de ce service. Au lieu d'envoyer "Frigorifique" à Brême et Newcastle, où il ne fait pas grand chose, vous pourriez peut-être en tirer un meilleur parti en le faisant naviguer entre Pasajes et Rouen. Dites-nous ce que vous en pensez. »

7 mars 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Deppe. « Nous allons lui dire que vous consentez à renouveler d'année en année, avec faculté de faire cesser les accords en se prévenant le 1er juillet pour le 1er janvier suivant. »

9 mars 1883 [ou 1882]
A Adolf Deppe, Anvers : « Comme suite à la conversation que nous avons échangée avec vous lors de la visite que nous vous avons faite récemment, nous avons le plaisir de vous informer que nous sommes d'accord pour continuer à exploiter, de concert avec vous, la ligne de Bordeaux à Anvers et vice-versa, dans les mêmes conditions que celles qui ont existé jusqu'à présent entre nous, sans aucune stipulation de durée, mais avec cette réserve que chacune des parties aura chaque année le droit de faire cesser l'accord dont il s'agit en prévenant l'autre le 1er juillet pour le 1er janvier suivant. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Pasajes et Rouen. « Vous savez sans doute que Grosos annonce un service entre ces deux ports. S'il y a quelque chose à faire, il faut donc se presser. Vous êtes très bien représenté à Pasajes par M. Legal qui vous procurera le fret de retour, mais à qui comptez-vous vous adresser à Rouen pour vous procurer le fret d'aller ? »

12 mars 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Le Havre : Nord de l'Espagne. « Nous nous occupons avec M. Schacher de monter un service entre Pasajes et Rouen. Nous allons commencer par mettre "Frigorifique" sur cette ligne, nous verrons après. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Pasajes-Rouen. « Nous sommes comme vous d'avis qu'il faut mettre au plus tôt "Frigorifique" sur cette ligne et l'annoncer dès à présent. Quant au service de Brême, vous ne paraissiez pas désireux de le continuer lorsque l'écrivain est allé à Bordeaux. Néanmoins, si vous croyez que vous aurez bon emploi d'un bateau sur cette ligne jusqu'à fin avril, nous vous autorisons à en affréter un pour remplacer "Frigorifique". »

15 mars 1883
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Le but de ces lignes est de vous demander votre opinion sur une idée qui nous est venue relativement à la concurrence nantaise. Il est, croyons-nous, à peu près certain que jusqu'à présent c'est à Bordeaux que nous avons été le moins atteints et que c'est dans ce port, par conséquent, que nous avons, pour cette année-ci du moins, la plus grande partie de notre force grâce aux abonnements que nous avons pu conclure à temps avant que nos concurrents ne se missent sérieusement sur les rangs. Or nous nous sommes posé les deux questions suivantes : » Elles portent sur les engagements et les précautions à prendre éventuellement avec les chargeurs pour ne pas les mécontenter et pour renouveler avec eux lesdits engagements.

17 mars 1883
A Worms Josse & Cie Le Havre : Concurrence. Avis de Schacher à ce sujet. « Mais la partie de la lettre sur laquelle nous désirons appeler toute votre attention est celle relative aux transitaires allemands et au trafic de Berlin. Ce n'est pas tant au Havre, c'est encore moins à Bordeaux qu'est le danger pour nous, il est à Hambourg où nous avons en face de nous le plus actif, le plus intelligent et le plus entreprenant de la bande et c'est là que nous devons mettre tout en oeuvre pour empêcher que Silvain ne s'ingénie [...] à gagner du terrain. »

20 mars 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous notons vos renseignements concernant le nouveau service de Pasajes. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : Nixon. « M. Grandchamp, que nous avons vu aujourd'hui, nous dit que qu'il vous a écrit pour augmenter sa quantité de ce charbon de 10.000 tonnes. »
A la Compagnie universelle du canal interocéanique, Paris : « Accusons réception de la commande de 5.000 tonnes à expédier pour elle à Colon. Nous acceptons et remercions. »

21 mars 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Rouen-Pasajes. « Nous avons bien reçu vos nouvelles circulaires [...] Il paraît que Grosos a renoncé à l'idée de venir sur cette ligne donc agissez en conséquence et maintenez vos prix. »

23 mars 1883
A A. Grandchamp Fils & Cie, Rouen : « En réponse à votre lettre du 22 courant, nous avons le plaisir de vous faire savoir que notre nouveau service entre votre port et Pasajes et vice-versa sera consigné à la Compagnie de navigation du Havre à Paris et Lyon. Cette ligne est sous la direction de notre succursale de Bordeaux à qui nous transmettons copie de votre lettre en lui recommandant le contenu. »

2 avril 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Frigorifique" doit être maintenant à Pasajes avec une faible sortie de votre port. Dites-nous quelles nouvelles vous aurez reçu de M. Legal sur le fret Pasajes à Rouen et si vous espérez faire une bonne sortie à ce voyage. »

4 avril 1883 [ou 1882]
A la Société anonyme des usines franco-russes, Saint-Pétersbourg : « Accord pour fourniture de 30.000 tonnes à livrer par 6.000 tonnes en 5 mois, à Cronstadt. Demandons autorisation de faire les expéditions en cas de besoin par les vapeurs des lignes régulières de Hull. » Cette autorisation sera refusée.

14 avril 1883
A Worms Josse & Cie Bordeaux : "Frigorifique". « Vous débutez bien mal dans ce nouveau service. Votre bateau est à Pasajes depuis 13 jours à attendre du fret quand il devrait être à Rouen où il est annoncé. Si vous ne vous mettez pas à faire des départs à dates fixes, que vos bateaux soient chargés ou non, vous ne ferez rien de bon. [...] En ne donnant pas satisfaction aux chargeurs, ils chercheront un service plus régulier. »

17 avril 1883 [ou 1882]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Frigorifique" est enfin parti de Pasajes pour Rouen [...]. Vous me dites que vous êtes d'accord avec nous sur l'urgence d'avoir des départs réguliers et que vous y tiendrez la main. »
Au ministre des Travaux publics, Paris : « Nous avons l'honneur de vous accuser réception de la lettre que vous nous avez adressée à la date du 14 courant et par laquelle vous voulez bien répondre aux observations que nous avions pris la liberté de soumettre à votre prédécesseur par notre lettre du 15 décembre dernier relativement à la concurrence que le steamer "Vendée" faisait à la ligne de bateaux à vapeur établie par notre Société entre Bordeaux, Le Havre et Hambourg. Ce steamer ayant en effet depuis déjà un certain temps cessé de naviguer en concurrence avec notre ligne, nous nous bornerions à vous adresser nos remerciements pour la communication que vous avez eu la bonté de nous faire ainsi que pour l'affectation de ce navire à un autre service, en tant que c'est à votre intervention que nous sommes redevables de ce résultat, si nous n'avions trouvé énoncée dans votre lettre une opinion que nous ne saurions accepter ni dans son principe ni dans ses conséquences. Vous nous faites savoir que le "Vendée", propriété de l'État, a été loué à une société particulière de navigation, que cette société l'utilise comme elle le juge convenable, et pourrait donc sans engager à aucun titre la responsabilité de l'État, l'affecter à un service en concurrence avec le nôtre, vous nous permettrez... »

20 avril 1883
Naissance de Jenny Marcelle Delavigne, deuxième fille d'Emma Louise Worms et de Louis Emmanuel Arthur Delavigne.

15 mai 1883
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « M. Jardin est venu aujourd'hui et s'est mis d'accord avec M. [Cosse], beau-frère de M. [Clamageran], qui va visiter spécialement toute notre clientèle sous la direction de M. [Pihou]. Ses appointements seront payés 600 F par mois dont un tiers payé par la maison du Havre, un tiers par vous et un tiers par M. Pihou. M. Jardin nous a dit que M. Pihou vous avait écrit pour lui laisser faire un tarif pour votre expédition d'Espagne comme il le fait pour notre maison du Havre [...]. Nous vous engageons à le faire. »

Juin 1883
A [?] : « C'est une lutte acharnée que nous allons avoir à soutenir. Des ouvertures ont été faites à Pereire par Nantaise pour ses transports Saint-Nazaire-Le Havre et Le Havre-Hambourg, possible qu'il traite pour ces deux services, mais ne traitera pas avec elle pour les services dont nous sommes chargés. C'est Bordeaux qui a été le moins atteint. C'est à Hambourg que nous devons tout mettre en oeuvre pour empêcher Silvain de gagner du terrain. »

26 juin 1883
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous avons appris d'une façon tout à fait confidentielle que Grosos a fait des ouvertures à la Compagnie des Messageries maritimes pour établir un service entre Marseille, Le Havre et Hambourg. Nous supposons que ce serait une ligne qui irait de Marseille au Havre, prendrait à Marseille les marchandises qu'apporteraient les bateaux de l'Indochine et de l'Australie et les porterait au Havre, d'où elles seraient dirigées sur Anvers, Hambourg par les vapeurs de Grosos et de la Compagnie nantaise et vice-versa pour les retours du Havre à Marseille. Nous aurions grand intérêt à faire échouer cette combinaison. »

28 juin 1883
Copie de lettres n°490, p. 227. A Worms Josse & Cie Le Havre : « La Compagnie des Messageries a en effet désir de rattacher ses lignes de Marseille avec tous les ports du nord : Le Havre, Dunkerque, Anvers et Hambourg et, depuis longtemps, Grosos la travaille pour cela. La Compagnie redoute tant avec Grosos qu'avec d'autres que le service, n'étant pas suffisamment pourvu de fret à Marseille, soit forcé de faire des escales en Espagne, ce qui retarderait beaucoup le transport des marchandises et, en outre, elle s'effraie du second transbordement qu'il y aurait lieu de faire au Havre. »

Août 1883
A [?] : Alicante. « Nous autorisons Bordeaux à tenter encore un essai pendant la bonne saison, malgré notre peu de confiance, et à conclure un marché. Nous verrons alors avec quel steamer nous devrons faire ce service. Il faut des steamers pas trop grands, agencés pour le transport des vins. » Service autorisé à titre d'essai. Avant de recommencer en septembre, l'affaire sera examinée de très près.

25 septembre 1883
A Eugène Pereire, président de la Compagnie générale transatlantique, Paris : « Notre maison du Havre nous a communiqué la lettre que vous lui avez fait l'honneur de lui adresser le 22 courant pour lui faire savoir que votre service de Bordeaux à Saint-Nazaire se trouve momentanément interrompu par les réparations que subit le "Caravelle", et pour lui demander s'il lui serait possible de faire toucher à Saint-Nazaire certains de ses bateaux pour y prendre ou y déposer les marchandises dont vous auriez à lui confier le transport. Nous vous avons fait connaître verbalement que l'intérêt de notre service, dont la régularité est pour nous de toute première nécessité, ne nous permettrait malheureusement pas d'entreprendre une escale qui aurait pour conséquence probable de déranger l'exactitude de nos départs hebdomadaires et pour conséquence d'indisposer nos chargeurs du Havre et de Bordeaux, habitués à des voyages directs. En même temps, nous vous avons exposé que, désireux comme nous le sommes de vous donner satisfaction, si cela nous est possible, et de vous prouver ainsi le prix que nous attachons à la continuation de nos bonnes relations avec votre Compagnie, nous étions prêts à distraire notre vapeur "Lucien" de notre ligne de Rouen à Bordeaux et à vous l'affecter pour le temps que pourront durer les réparations du "Caravelle", moyennant une location de... Nous avons à présent l'honneur de vous confirmer les termes de cette proposition. »

16 octobre 1883
A Pierre Le Roy, Chicheville (Calvados) : Accord pour l'embaucher et l'envoyer à Bordeaux faire ses débuts.

6 décembre 1883
Au ministre [des Travaux publics], Paris : « Nous avons l'honneur de mettre nos services à votre disposition pour le cas où vous auriez occasion de les utiliser pour des expéditions de charbons anglais à faire à destination des colonies ou des ports de ravitaillement de la Marine française à l'étranger. Nous avons été pendant les guerres de Crimée et d'Italie et pendant celle de 1870, chargés d'expédier à la Marine française tous les combustibles qui lui étaient nécessaires, ce que nous avons fait, croyons-nous, à son entière satisfaction. Nous sommes actuellement et depuis l'ouverture du canal de Suez ses fournisseurs à Port-Saïd. Nos maisons en Angleterre qui, permettez-nous de le dire, comptent parmi les plus considérables dans le commerce des charbons, sont depuis 30 ans chargées de toutes les opérations d'affrètement et d'achat pour les approvisionnements de charbon de la Compagnie des Messageries et nous nous permettons de croire qu'en s'adressant à nous, le cas échéant, votre département y trouverait cet avantage, d'abord, que personne ne saurait si les opérations que nous ferions seraient pour votre compte ou pour celui des Messageries ou pour le nôtre, et qu'en outre, notre situation très importante d'affréteur nous mettant par nos agents en Angleterre en relations journalières avec tous les armateurs anglais, nulle autre maison ne pourrait, comme la nôtre, exécuter les ordres que vous voudriez bien lui confier. Depuis quelque temps, vous avez sollicité des offres de tonnage pour charger des combustibles dans les ports de France à destination de Saigon. Ces demandes répétées à tous les échos en Angleterre et exagérées par tous les intermédiaires qui en ont eu connaissance, ont eu pour effet de faire croire à des besoins plus considérables qu'ils ne l'étaient réellement et de rendre plus exigeantes les prétentions des armateurs. Nous allons peut-être en souffrir nous-mêmes par la hausse que cela pourra amener sur le marché des frets et nous croyons que, si nous avions été chargés de vous rechercher le tonnage à vapeur nécessaire à vos expéditions, cet inconvénient aurait pu être évité. »

23 décembre 1883
Mort de Georges Schacher. Il a été représentant de la Maison pendant 27 ans. Il est remplacé par Ed. Coullet, qui vient de Marseille.

27 décembre 1883
Edmond Coullet est nommé directeur de la succursale de Bordeaux en remplacement de Georges Schacher.

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