1865.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1865, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 26 décembre 1864 au 17 janvier 1865 ; du 17 janvier 1865 au 7 février 1865 ; du 7 février 1865 au 27 février 1865 ; du 27 février 1865 au 20 mars 1865 ; du 20 mars 1865 au 11 avril 1865 ; du 11 avril 1865 au 4 mai 1865 ; du 4 mai 1865 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 5 juillet 1865 ; du 5 juillet 1865 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 22 septembre 1865 ; du 22 septembre 1865 au 13 octobre 1865 ; du 13 octobre 1865 au 6 novembre 1865 ; du 6 novembre 1865 au 26 novembre 1865 ; du 26 novembre 1865 au 14 décembre 1865 et du 14 décembre 1865 au 3 janvier 1866 (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes),
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec la P&O, Burness, Stapledon (1861-1875)", classé en 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Document pluriannuel]
1864-1865 : Registre des navires.

2 janvier 1865
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Alexandrie. « Je n'ai pas l'emploi du gros navire dont vous m'entretenez. Vous pouvez le proposer à Burness de Londres, je sais qu'il cherche des navires à Newcastle par l'entremise de Pring. »
A Em. Daubrée [ou Daubree], Alexandrie : Parle d'affaires déjà en cours. Depuis plusieurs années, on n'avait pas vu de prix aussi bas pour les charbons et des conditions aussi défavorables. Les maisons de Newcastle, dont quelques-unes ont fait des envois importants, doivent perdre beaucoup. Correspondance fréquente avec Daubrée qui rend compte à H. Worms de la situation des affaires en perspective, en particulier des projets d'adjudication du gouvernement.

7 janvier 1865
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Comptes de navigation - Hambourg. « Je passe dès aujourd'hui les écritures que m'indique votre lettre. Les 5 steamers ont laissé un bénéfice brut de 461 629,90, dont à déduire frais d'armement aux cinq 100 524,35 = bénéfice net 361 105,55 F soit pour les 2/3 me revenant 240 737... Ces résultats de steamers sont magnifiques et sans préjuger quels pourront être ceux de 1865, nous devons commencer par nous féliciter de ceux de l'an dernier. J'ajoute cependant que le traité de commerce avec l'Allemagne, qui ne tardera pas à commencer son exécution, peut nous laisser espérer de nouvelles et importantes recettes pour nos steamers, si nous sommes en mesure de faire face aux nouveaux besoins probables. »
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Bilan au 31 décembre 1864.

11 janvier 1865
D'Em. Daubrée, Alexandrie : Rend compte à H. Worms qu'une adjudication de 15.000 tonnes de Newcastle a été attribuée à un certain John Corlett pour Burness & Cie sans doute. Le prix accordé lui semble extrêmement dangereux. Situation très calme ; il faut être très prudent.

17 janvier 1865
D'Em. Daubrée, Alexandrie : Annonce à H. Worms que l'"Ariadne", en rentrant dans le port le 11, a touché sur les passes et a dû s'échouer. Situation très calme. Le gouvernement continue à ne payer personne. En cette saison ne jamais envoyer du charbon de Cardiff à l'aventure. Les grands steamers de Liverpool, qui viennent chercher du coton, prennent le plus souvent du charbon comme lest à Swansea et le vendent ici à un prix d'autant plus bas qu'ils n'ont que très peu de jours de planche pour décharger. La Maison Worms a et aura à surmonter des difficultés de toutes sortes, y compris une épidémie de choléra, instabilité des prix, lenteur des paiements, crise...

21 janvier 1865
Au directeur général des lignes télégraphiques, Paris : « J'ai été informé que votre Administration pourrait avoir emploi de poteaux de petites dimensions pour l'établissement de lignes sur divers chefs-lieux de cantons. En conséquence, j'ai l'honneur de vous soumettre les propositions suivantes : J'espère qu'elles pourront se rencontrer avec les désirs de votre Administration. Je propose de livrer, dans le courant de 1865, 20.000 poteaux - vingt mille - de 5 m 50 à 6 mètres avec engagement ferme de ma part pour ces quantités, et, en poteaux de 7 mètres à 9,50 m les quantités que je pourrai livrer, mais sans engagement pour aucun chiffre. Le quart de ces bois seront à l'état naturel mais préparés pour la carbonisation, dont je ne reste pas chargé. Les autres trois quarts seraient injectés par les procédés stipulés dans mon marché en cours d'exécution. »

23 janvier 1865
A S. Leborgne, Pont de Bens, près Allevard (Isère) : « Je ne fais jamais venir de fontes à Paris et ne m'occupe guère de ces affaires que dans les ports de mer. J'adresse votre lettre à ma maison de Marseille la chargeant de voir si elle peut s'entendre avec vous pour vos besoins mensuels. »

28 janvier 1865
A Son Excellence Nubar Pacha, (Alexandrie) Paris, rue Godot de Mauroy, n°24 : Proposition pour livraison à Alexandrie dans un délai de 18 mois de 20 à 30.000 tonnes de charbons et cokes anglais (1/3 charbon, 2/3 coke), signée Léon Franchetti.

3 février 1865
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « J'irai vous voir la semaine prochaine pour les terrains et en cas d'empêchement je serai remplacé par mon gendre M. Franchetti. »

6 février 1865
Au baron Franchetti, Turin : « Mon représentant à Turin, M. Thiellement, me fait part de l'irritation très grande que vous cause la cessation de l'éclairage par le gaz portatif. Je suis forcé de fermer un établissement dont l'existence est démontrée impossible et dont la marche pendant deux années m'a causé des pertes énormes, trop faciles hélas à prouver. »

7 février 1865
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Garrucha, côte d'Espagne. « On me propose de transporter de ce point à Marseille tout ou partie de 8.000 tonnes minerai de fer, par voiliers ou steamers... Je ne suis nullement lié. Je vous entretiens seulement de cette affaire et vous demande si vous voyez jour pour telle ou telle quantité que vous m'indiquerez, à l'entreprendre avec chance de bénéfice pour nous ; consultez vos courtiers et me dites ce que vous pensez de cette proposition. »

9 février 1865
De L. de Daubrée, Alexandrie : « Vous me dites que ce qui vous a décidé à m'envoyer "Héroïne" de Newcastle, c'est que vous voyez Burness & Cie continuer leurs affrètements à £ 29, mais vous ne devez pas oublier que Burness a un contrat de 15.000 tonnes avec le gouvernement et que, même à ce prix de £ 29, il lui reste un petit bénéfice tandis que nous subissons forcément le cours de la place. »

21 février 1865
Au vicomte H. de Vougy, directeur général des lignes télégraphiques : « J'ai reçu la lettre m'informant que vous acceptez les prix offerts pour les poteaux de 9 m pour le réseau du Midi et ceux de 8 m et 7 m 50 en remplacement des prix de mon adjudication. Quant aux poteaux de 9 m 50... »

24 février 1865
De Koninklijke Nederlandsche Stoomboot Maatschappij, Amsterdam, à T. C. Muston, Gênes : « Aujourd'hui, nous venons vous prier de nous indiquer le plus promptement qu'il vous sera possible, à quel prix vous seriez disposé de traiter avec nous pour la fourniture de charbon. »

25 février 1865
A Michel Frères, Brest : « Je vous remercie du renseignement que vous me fournissez sur le mouvement de navigation à vapeur qui se développe chaque jour dans votre port. Je l'apprends avec plaisir pour vous, Messieurs, bien convaincu que vous saurez prendre votre bonne part dans les nouvelles affaires, suite nécessaire de ce développement, mais je n'entrevois, pour mes steamers, aucun avantage à faire escale dans votre port. Mais il me semble que la présence d'un grand nombre de vapeurs à Brest doit donner lieu, entre nous, à des affaires de charbon suivies et assez importantes. Si votre intention est de vous occuper de ce commerce, vous me trouverez tout disposé à m'entendre avec vous pour vous faire arriver, aux meilleures conditions possibles, les charbons de toutes provenances d'Angleterre. »

10 mars 1865
De Koninklijke Nederlandsche Stoomboot Maatschappij, Amsterdam, à T. C. Muston, Gênes : « Nous possédons votre lettre du 3 courant par laquelle vous nous offrez de fournir du charbon Newcastle ou Cardiff 1ère qualité à nos vapeurs du 1er octobre au 1er mars 1866, au prix de F 40,- les 1.000 kilos rendus franco de tous frais dans les soutes. Bien que ce prix nous paraisse assez élevé, nous nous décidons à l'accepter en considération de nos anciennes relations... Nous remettons à nos représentants, Messieurs Gamba, Sconnio et Millo, trois exemplaires du contrat... »

17 mars 1865
A A. Thiellement, Turin, Milan : « Je note dans tous les détails les arrangements à débattre avec le directeur et que vous soumettez à mon approbation. Je les accepte. »

18 mars 1865
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Médoc. « J'écris aujourd'hui à Isouard et lui demande régularisation, par lettre, de la convention verbale dernière de lui livrer des traverses carbonisées. Entre-temps, préparez toutes choses pour marcher rondement. »

20 mars 1865
A la Compagnie du chemin de fer de Madrid à Saragosse et à Alicante, [Madrid] : Offre pour la livraison de charbons et briquettes nécessaires à son exploitation pendant 12 mois.

24 mars 1865
A Stéphane Xénos, Londres : « J'ai reçu le prospectus [concernant] une nouvelle et puissante compagnie de navigation par vapeur en vue de desservir la Méditerranée et la Mer noire... Quelque changement pouvant survenir dans les compagnies avec lesquelles je suis engagé, j'ajournerai donc, sans engagement aucun de ma part, une réponse définitive aux ouvertures que vous voulez bien me faire. »

25 mars 1865
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je réponds à votre lettre du 24 courant. Vous voulez bien consentir à faire la fourniture des charbons à coke de l'Ouest en compte à demi, mais à la condition que je vous verserai une somme de 75 mille francs, ce qui porterait à 325.000 francs le montant de ma commandite dans votre Maison. Je n'ai jamais entendu immobiliser une somme de cette importance. Je veux bien fixer cette somme à 250.000 francs et, pour vous aider dans les paiements que vous avez à faire à vos constructeurs, je veux bien encore vous avancer 50.000 francs, soit moitié de cette somme immédiatement et l'autre moitié dans trois mois, mais à la condition bien convenue que vous prendrez l'engagement de me restituer ces 50.000 francs dans une année. Si pareil arrangement vous convient, veuillez m'en informer sans retard afin que je ne laisse pas échapper l'occasion de pouvoir traiter avec le chemin de l'Ouest, si je pouvais décider M. Mayer à consentir un marché de gré à gré. »

27 mars 1865
A J. Barrot chez François Glavany, Alexandrie : Réponse à la note qu'il a fait remettre par son père à H. Worms relative à une fourniture de charbon Newcastle à faire à Alexandrie. H. Worms lui remet ses propositions. J. Barrot est le gendre de F. Glavany. « Vos ordres restent inexécutables mais pour donner, autant qu'il dépend de moi, un commencement d'exécution aux affaires projetées entre nous, j'ai affrété à Newcastle 2 navires. »

5 avril 1865
A M. Bona, directeur général des Chemins de fer italiens, Turin : « Depuis longtemps j'ai tenté de faire à votre administration des fournitures de charbon. La position de ma maison établie à Gênes et en Angleterre me semblait devoir rendre ces opérations avantageuses pour l'administration et faciles pour moi. Et, cependant, j'ai toujours eu le regret et le désappointement de voir mes tentatives rester infructueuses. »

10 avril 1865
A A. Grandchamp Fils, Rouen : Anglo-French Steam Ship Cy Ltd : « J'espère que vous pouvez assister personnellement au prochain meeting et défendre vos et mes intérêts contre la Compagnie des chemins de fer. Mais, prévoyant comme vous, le cas où une cause quelconque vous empêcherait de vous rendre à Grimsby pour le jour de l'assemblée, j'adresse à Josse le pouvoir de me représenter. » H. Worms a gardé 25 actions de la Compagnie.

18 avril 1865
A Joseph Barrot, chez François Glavany, Alexandrie : « Je suis heureux que vous ayez trouvé justes les motifs qui me décidaient à vous demander un prix élevé pour une fourniture à forfait de 15.000 tonnes charbon Newcastle, et j'accepte votre proposition d'agir pour votre compte à commission. Je crois que vous avez des emplois importants de charbon et je vous remercie de vos bonnes dispositions à traiter grande partie de ces opérations avec ma maison. Permettez-moi de vous recommander à ce sujet le South Yorkshire Coal qui s'embarque à Grimsby (près Hull) d'où ma maison spéciale exporte annuellement plus de 100.000 tonnes de ce charbon. » « Pour donner un commencement d'exécution aux affaires projetées entre nous, j'ai affrété à Newcastle deux navires (500 à 700 tonnes). »

Mai 1865
Henri Goudchaux est envoyé à Cardiff à la suite d'un changement dans la direction de cet établissement. Voir la lettre du 24 mai 1865 à J. R. Smith.

8 mai 1865
A François Glavany, Alexandrie : « Selon les instructions de M. Joseph Barrot, votre gendre, je vais continuer avec vous, Monsieur, et pour [votre] compte commun, la correspondance et les affaires charbon déjà entamées entre lui et moi. Je viens donc vous confirmer ma lettre du 23 avril dernier et répondre à celle de M. Barrot du 26, même mois. [...] Grimsby. Je vous remercie de l'ordre que vous me transmettiez de deux chargements de charbon South Yorkshire comme échantillon, j'ai passé les ordres nécessaires en Angleterre, et, dès qu'une occasion d'affrètement se présentera, mon agent traitera de manière à rester dans vos limites : 34/6 à 35/6. Newcastle. Votre même lettre du 26 avril me donne ordre de vous expédier un chargement d'environ 500 tonnes de Newcastle, au mieux de vos intérêts. Je remplis, dès aujourd'hui, cet ordre en vous appliquant le navire "Jane Almond" que je mettais à votre disposition. »
De Henri Goudchaux, Hte Worms Cardiff : Récapitule tous les contrats gros charbon en cours d'exécution.

20 mai 1865 - 6 février 1866
Journal [de comptabilité].

24 mai 1865
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Depuis sept années, vous avez détourné de ma caisse, à votre profit et à celui de vos amis, des sommes considérables dont le remboursement forcé, subitement, m'a occasionné des troubles graves. Pour arriver à votre but et dissimuler vos détournements, vous avez abusé de la signature honorable que je vous ai confiée et vous avez falsifié vos écritures et vos balances en mes livres de commerce. Vous devez renoncer à tout espoir, que vous paraissez nourrir encore, de jamais rentrer à mon service. »

28 mai 1865
A François Glavany, Alexandrie : « Ces alternatives de signatures dans une correspondance commerciale sont irrégulières. Je vous prie donc de bien vouloir me dire que, à l'avenir, notre correspondance sera toujours échangée sous le nom de M. François Glavany, signant lui-même, ou M. Barrot signant pour lui. Et aussi que le paiement de mes factures, établies au nom de M. Glavany, m'est dû par vous deux, Messieurs, solidairement ou l'un des deux pour le tout. »

31 mai 1865
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « La Compagnie de l'Ouest m'a fait remettre, et vous avez dû recevoir, sans doute aussi, son cahier des charges et autres pièces, relatifs à la fourniture de 25 200 tonnes charbon pour locomotives. Vous aurez remarqué qu'elle ne veut accepter qu'un seul fournisseur pour le tout et qu'il faut procéder par voie de réduction de prix sur des maximum indiqués. Je viens vous demander si vous voulez suivre cette affaire de compte à demi avec moi - soit pour l'ensemble de la fourniture, soit pour les seuls lots de Dieppe et Honfleur ou si vous préférez vous charger seul de ces deux lots, moi me chargeant des ports de Bretagne, et soumissionnant pour le tout - sauf à vous laisser agir pour les lots que vous vous seriez réservés. »
Georges Schacher compte beaucoup sur le traité de commerce. Entrevoit une augmentation considérable du trafic sur Hambourg et craint l'insuffisance des steamers pour l'automne.

7/8 juin 1865
De Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Une concurrence s'élève de Hambourg ; G. Schacher dit qu'elle s'annonce grave.

9 juin 1865
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Proposition pour fourniture de traverses de chemin de fer en bois de pin des Landes. [Cette maison est l'une des entreprises auxquelles la Compagnie universelle du canal de Suez confia, à partir de 1863, l'exécution des travaux de percement. Ceux-ci, débutés en 1859, avaient d'abord été exécutés par un autre entrepreneur français, sous la forme de régie intéressée et sous la direction des ingénieurs de la Compagnie. Voir le 9 novembre 1865, la demande de fournitures de briquettes transmises à la Maison par Borel Lavalley & Cie.]

10 juin 1865
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Ceux-ci autorisent G. Schacher à annoncer pour les 3 steamers "Gabrielle", "Lucien" et "Séphora" des départs directs [sur Hambourg] et se réservent de ne laisser entre Le Havre et Bordeaux que les 2 petits steamers. Pour compléter le service nouveau ils ont décidé d'acquérir un steamer de même capacité que "Lucien". H. Worms accepte de faire les fonds nécessaires à la part qui lui incombe (2/3) pour l'acquisition. « Cellier & Paran sont complètement de l'avis que, dès le début de la lutte, nous devons faire bonne contenance et que M. Perlbach reculera s'il nous voit décidés à défendre la position. »

13 juin 1865
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Vous m'avez remis un document, en trois exemplaires, ayant trait à l'achat d'un nouveau steamer. M. Hantier sort de mon bureau et a signé ce document ; je vous en retourne un exemplaire avec sa signature et la mienne. Vous avez écrit en Angleterre pour avoir des renseignements et, dès que vous serez fixé, vous comptez faire le voyage pour terminer l'achat. »
Il semble que A. Grandchamp Fils, Rouen, a acquis un steamer (l'"Ernestine" ?).

17 juin 1865
A Gray Beavis & Cie, Londres : « A quel prix pourriez-vous me procurer pour 12 mois consécutifs un steamer de 600 tonnes de charge environ pour naviguer avec charbon de Sunderland à Dieppe ? Et un autre de Sunderland à Bordeaux ? »

19 juin 1865
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Ne pourriez-vous pas savoir par Cellier & Paran si un des navires que propose M. Perlbach serait à vendre et s'il conviendrait à notre navigation ? Si ce Monsieur renonce à faire la concurrence, nous aurions intérêt à acheter un de ses navires, qui pourrait conserver le pavillon hambourgeois, sous le nom de Cellier & Paran. Hautermann d'Anvers ont aussi un bon navire qui est sur la ligne de Bordeaux qu'ils désirent vendre. »

22 juin 1865
A Elie Baudet, Turin : « Quant à vous, comme vos besoins sont moins grands, je compte vous caser ici soit pour le [voyage], soit dans mes bureaux. Vous devez donc hâter la liquidation de toutes les petites réclamations et mettre tout en état de manière à pouvoir quitter Turin le plus tôt possible. Vous me tiendrez au courant de tout ce que vous aurez fait, et, en quittant Turin, vous emporterez avec vous la comptabilité et toutes les pièces à l'appui. S'il était nécessaire que M. Campart prît dans mon intérêt connaissance de toutes choses, je lui donnerais l'ordre de venir passer quelques jours près de vous pour pouvoir être au courant de tout. »

24 juin /13 juillet 1865
Marché de 18.000 tonnes conclu avec les Chemins de fer de l'Ouest.

3 juillet 1865
A MM. Graff et Goudchaux, Paris : « Mes avis d'Alexandrie du 26 juin sont mauvais : le choléra continuait ses ravages dans des proportions inquiétantes. J'engage l'un de vous, Messieurs, à venir causer avec moi de quelques mesures de précautions à prendre pour les affaires entrain. »

8 juillet 1865
A [Hantier Mallet & Cie], Le Havre : « Trop heureux d'être agréable à Mme Mallet et verrai avec plaisir le nouveau steamer porter son nom. » Isabelle.

10 juillet 1865
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Schacher a reçu une lettre de Fraissinet & Cie. H. Worms est heureux de voir cette relation s'établir. A son avis, cela n'empêche pas de s'entendre avec le chemin de fer, au moyen de deux compagnies, « nous prolongerons notre ligne de Hambourg au Levant et par toute la Méditerranée ».

8 août 1865
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Vous savez que, d'accord avec MM. Hantier Mallet & Cie, je fais construire un nouveau vapeur à Hull, chez le même constructeur qui a construit "Ernestine". Il s'est engagé à nous l'établir sur le même modèle que le vôtre. Je vous serai obligé d'autoriser notre capitaine Lemonnier à venir à l'occasion à bord de l'"Ernestine", quand il se trouvera à Grimsby pour s'assurer que le travail du constructeur est bien en rapport avec celui qui a été fait pour la construction de votre steamer. »

9 août 1865
A Aristide Xénos, Londres : « Je réponds à votre lettre d'hier m'annonçant vos arrangements avec la Compagnie anglo-grecque de navigation pour la fourniture de ses charbons. Je verrai avec plaisir que vous puissiez lier ces affaires avec M. Pring et avec ma maison de Cardiff, mais je ne puis pas prendre des actions dans cette Compagnie comme vous m'en témoignez le désir. Je n'ai pas de capitaux pour ces sortes d'affaires et je ne voudrai pas faire avec vous ce que j'ai déjà refusé aux instances de votre frère. »

10 août 1865
De Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : A bon espoir de voir bientôt la concurrence des vapeurs hambourgeois se décourager.
Le nouveau steamer acquis en copropriété avec Hantier Mallet & Cie est baptisé "Isabelle".

15 août 1865
D'Hypolite Worms II : [Extrait du discours prononcé à Port-Saïd en janvier 1950.] « Le 15 août 1865, plus de quatre ans avant l'inauguration du Canal, on a ouvert à Ismailia l'écluse maintenant en communication le canal maritime et le Lac Timsah, pour permettre aux chalands d'aller directement de Port-Saïd à Suez, et c'est la Maison Worms qui est allée par cette nouvelle voie, qui a fourni le charbon qui était ensuite utilisé à Suez. »

22 août 1865
Aux administrateurs de la Compagnie des Messageries impériales, Paris : « J'ai l'honneur de vous transmettre sous ce pli copie des renseignements que m'adresse ma maison de Cardiff au sujet des affrètements pour Dakar. Vous voudrez bien remarquer que la réussite à de bons affrètements dépendra des facilités accordées aux navires dans ce port, par un prompt et commode débarquement, et des moyens de leur procurer du lest à bon marché. Je ne doute pas que, ces conditions étant assurées, nous ne parvenions avant longtemps à nous procurer des navires au même prix ou à peu près que sur le Cap vert. Vos besoins à Dakar ne sont pas immédiats mais comme il s'agit de constituer, d'ici à quelques mois, un stock assez important sur ce point, je penserais convenable de tenter dès à présent un premier affrètement, dans les prix de 20/- environ la tonne. Cet essai nous donnerait la mesure de ce que l'on peut attendre pour ces expéditions sur un port nouveau. »
A A. Grandchamp Fils, Rouen : Affaires de navigation et notamment gestion des navires en copropriété avec Hantier Mallet & Cie, d'une part, et d'autre part, des steamers "Blanche" et "Ernestine". « Cette persistance à me susciter des entraves qui me blessent énormément, non pas seulement pour ce qui a eu lieu, mais par la tendance que vous semblez faire prévaloir de m'annihiler complètement, m'a fait réfléchir à notre position mutuelle. La loi qui régit les sociétés en commandite exige que ce qu'elle prescrit soit religieusement observé. Vous auriez dû vous y conformer au début de nos rapports. Vous ne l'avez pas fait et si vous consultez votre avocat, il vous dira que notre société est nulle et peut être dissoute sur ma simple demande. Vous personnellement, vous ne pouvez en demander la dissolution qu'en vous exposant à des dommages envers moi, puisque, aux termes de nos accords, vous auriez dû mettre toute chose en règle. »

23 août 1865
A Borel Lavalley & Cie, 72, rue de Provence, Paris : « M. Arman, de Bordeaux, ne tardera pas à expédier successivement sur Port-Saïd les steamers qu'il construit en ce moment. Ces navires auront besoin de lest, et je viens vous demander s'il n'y aurait pas là occasion pour vous de faire transporter, en bonnes conditions, des charbons ou des traverses en pin des Landes pour chemins de fer et tous travaux que je vous livrerai à Bordeaux, à bord de ces steamers. Si cette combinaison vous paraît praticable, j'aurai l'honneur de vous voir et de vous formuler mes prix pour charbon et bois. »
A Elie Baudet, Turin : « Pressez autant que possible les détails de cette liquidation. II faut que d'ici 15 jours ou trois semaines au plus, vous ayez quitté Turin. Et maintenant je vais vous donner mes instructions sur ce que vous aurez à faire quand vous aurez quitté cette ville. Au lieu de vous diriger sur Paris, vous vous rendrez à Gênes. Là vous remettrez à M. T. [Compan] la note de ce que vous laisserez en arrière à Turin et vous lui donnerez de vive voix toutes les explications nécessaires pour lui faire bien comprendre votre note. De Gênes, vous irez à Marseille. M. P. Cruzel quitte cette place pour revenir à Paris, et j'ai l'intention non plus d'y continuer une maison établie à mon nom mais une agence que je confierais à vos soins. »

24 août 1865
L'Anglo-French Steam Ship Cy Ltd a adressé à H. Worms deux notes imprimées proposant l'échange de ses actions, deux contre une du Manchester Railway. H. Worms demande à Hantier Mallet & Cie combien il en reste à eux et à lui et où elles sont.

28 août 1865
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Josse a en main 25 actions d'H. Worms que celui-ci lui demande de remettre à Copley ainsi que les 25 de la maison du Havre.

25 août 1865
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Port-Saïd. « Rien à faire ni en charbon ni en traverses les bateaux dévaseurs sont pour le compte des entrepreneurs de travaux, non pour la Compagnie de l'Isthme. Lect [?] et fret concernent Arman seul... Il doit prendre le charbon comme but et pour son compte. »

12 septembre 1865
A Tinel & Cie, Le Havre : « De mon côté, je continue mes démarches pour augmenter mes débouchés et, lorsque vos produits seront reconnus tels que vous les déclarez, j'espère bien que je pourrai absorber toute votre production à moi seul. »

18 septembre 1865
De la Compagnie napolitaine d'éclairage et chauffage par le gaz : Acceptation de l'offre d'H. Worms pour 12.000 tonnes à livrer à Naples dans un délai 12 mois à partir du 1er janvier 1866.

20 septembre 1865
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Veuillez me dire à quels prix vous pourriez me livrer, franco à bord de navires que je vous adresserai dans un délai de quelques semaines, 1 500 tonnes charbon Newcastle, Grimsby, Cardiff. Ces navires [sont] des steamers que Miège expédie à Port-Saïd pour la Compagnie de l'isthme de Suez. »

23 septembre 1865
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Port-Saïd. La personne qui s'occupe à expédier de votre port à cette destination m'est venue voir aujourd'hui. Comme je trouvais vos prix très élevés, plus élevés que les miens à Bordeaux pour le même acheteur, je n'ai voulu formuler aucune demande. Je me suis borné à répondre que, si l'on pouvait livrer en transbordement, il y aurait une différence notable dans les prix. Cette personne doit aller tout prochainement au Havre pour expédier les steamers. Il est convenu qu'elle s'entendra avec vous pour les prix des charbons. Elle est déjà en relations avec vous et vous lui avez racheté des charbons qu'elle importait, comme lest, avec des machines pour Port-Saïd. »

10 octobre 1865
A Bazin & Cie, Marseille : Offre de leur livrer à Port-Saïd des briquettes ou charbons agglomérés de toute première qualité, fabriquées à Cardiff, tout de suite un ou deux chargements pour essai.

14 octobre 1865
A Hte Worms Cardiff : « Usine Tinel. On m'annonce ici que le feu s'est mis dans un tas de menu charbon de 7.000 tonnes et on peut croire que tout aurait été brûlé. Si cela est vrai, et je dois le penser car on n'invente pas à plaisir de pareilles choses, vous êtes bien coupable de ne m'avoir pas avisé un fait aussi important. J'attends vos renseignements détaillés sur cet événement. Mais surtout notez bien ceci et donnez-y la plus complète et sérieuse attention : vous devez vous rendre à l'usine et vous rendre compte par vous-même des quantités brûlées et endommagées par le feu, et, à aucun prix ni sous aucun prétexte, vous ne devez permettre que l'on fabrique des briquettes avec des menus qui auraient été même touchés par le feu, et déclarez bien à l'avance à Guéret que, s'il agissait ou laissait agir contre cette défense positive que je fais et qu'il dut me revenir la moindre plainte contre ces briquettes, je n'exécuterai pas mon marché et romprai toutes relations avec M. Tinel. Déclarez tout cela avec force à M. Guéret, et exécutez de suite, de la manière la plus précise auprès de lui, les instructions que je vous donne ici. » D'après une lettre du 18 octobre l'incendie n'a pas eu lieu. Il ne s'agit que d'un bruit malveillant.

19 octobre 1865
A Em. Daubrée, Alexandrie : « Si vous voulez savoir pourquoi Glavany vous a pris 2/3 du chargement d'Ardossan, en voici la raison : il a un contrat de 15.000 tonnes de Newcastle avec le gouvernement et il espère lui donner de l'Ardossan pour du Newcastle au même prix. »

8 novembre 1865
Au ministre des États-Unis d'Amérique, Paris : Capture et incendie du "Louisa Hatch" par le steamer confédéré "Alabama". « En conséquence je réclame contre qui de droit remboursement des sommes suivantes... »

9 novembre 1865
De Borel Lavalley & Cie, Paris : « Nous vous prions de nous faire savoir à quelles conditions vous seriez disposés à nous livrer le plus tôt possible à Port-Saïd un ou deux chargements de briquettes qui seraient considérés par nous comme des échantillons des produits que vous auriez à nous proposer par la suite. La livraison de ces briquettes aurait lieu sous vergues à Port-Saïd. Le déchargement se ferait à nos frais et par nos soins à raison de 30 tonnes par jour au minimum. »

10 novembre 1865
A Henri Goudchaux, Hte Worms Cardiff : « Mon Cher Henri, Ton absence de Cardiff ne devra pas dépasser 15 jours... Je pense que tout marchera bien en ton absence et que Staniford suffira. Espérant te voir prochainement je te souhaite une bonne traversée. »
A Wilkin & Co., banquiers, Cardiff : « Monsieur Goudchaux, de ma maison de Cardiff, devant faire une absence qui pourra se prolonger pendant 2/3 semaines, je vous prie de vouloir bien pendant son absence payer les chèques que Monsieur Staniford pourra donner sur votre caisse, avec sa signature seule. »

11 novembre 1865
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « La compagnie P&O vous presse de lui fournir des connaissements et vous craignez d'avoir à subir une augmentation de prix du fret. Je ne puis que m'en rapporter à votre prudence pour nous tirer le moins mal possible de cette affaire. »

13 novembre 1865
A Borel Lavalley & Cie, 73, rue de Provence, Paris : « Répondant à la lettre que vous m'adressiez le 9 courant, je vous offre, Messieurs, de vous livrer à Port-Saïd un ou deux chargements de briquettes de Cardiff, au prix de F 49,25 la tonne anglaise, sous palan. Acceptant du reste les conditions de déchargement et de paiement que relate votre susdite lettre, ces briquettes ont été expérimentées par un ingénieur en chef des Chemins de fer de Paris à la Méditerranée. Le résultat de ses essais se résume en ce que ces briquettes sont bonnes pour le service des locomotives. [...] J'ajoute qu'elles sont de toute première qualité et que j'en expédie des quantités considérables pour le service des Messageries impériales dans les mers de l'Inde et du Japon, et notamment à Aden et baie de Suez. »

15 novembre 1865
A Borel Lavalley & Cie, 73, rue de Provence, Paris : « Je possède votre lettre du 14 courant. Elle me porte votre demande de deux chargements briquettes de Cardiff à vous livrer à Port-Saïd dans le plus bref délai possible. »

20 novembre 1865
Aux chemins de fer méridionaux, Naples : Proposition pour fourniture de 3.000 tonnes de charbon de Cardiff d'ici à la fin de l'année courante.

21 novembre 1865
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Confirmation de la vente verbale faite le matin même de deux chargements charbon Cardiff, deux chargements de charbon Newcastle, le tout rendu sous palan à Port-Saïd : 4.000 tonnes. [Voir 25 novembre 1865 et le discours d'Hypolite Worms, à Port-Saïd, en date de janvier 1950.]

24 novembre 1865
A Gautherin, directeur de la Compagnie des messageries impériales mexicaines, Paris : Relate les conventions arrêtées dans divers entretiens. La Compagnie a accepté l'offre d'H. Worms de lui fournir pendant toute la durée de son privilège tous les charbons anglais nécessaires à son service.

25 novembre 1865
A Borel Lavalley & Cie, Paris : « En conséquence de notre conversation de ce matin, il reste convenu entre nous que nous annulons les engagements réciproques pris au sujet de deux chargements briquettes et deux chargements charbon Cardiff, que je vous avais vendus pour Port-Saïd par mes lettres des 15 et 21 courant, et que je n'ai plus à m'occuper que de vous expédier les deux chargements de charbon Newcastle pour lesquels nos conventions restent en vigueur. Cependant, si l'ordre que j'ai passé à Cardiff pour un chargement charbon se trouvait exécuté déjà, il reste convenu que vous l'accepterez aux conditions de ma lettre du 21 courant. »

28 novembre 1865
A Fauriel & Cie, Paris : Confirmation des conditions sur lesquelles ils s'étaient mis d'accord pour un marché de 15.000 traverses en bois de pin carbonisé par le procédé de M. de Laparent, rendues en gare de Perpignan.

30 novembre 1865
Aux Chemins de fer de la Haute Italie : H. Worms fait avec eux par l'intermédiaire de sa Maison de Gênes un premier contrat de 20.000 tonnes à Gênes et de 3.000 tonnes à Livourne.

1er décembre 1865
Aux chemins de fer de la Haute Italie : Second contrat de 10.000 tonnes par l'intermédiaire de la Maison de Gênes.

3 décembre 1865
Au chef du matériel de la traction des chemins de fer de la Haute Italie : Au sujet d'une entrevue avec M. Muston : « Vous avez arrêté ensemble dans votre entrevue les bases d'un contrat de 20.000 tonnes, je vous en remercie, tout en me déclarant plus satisfait de cette entrée en relation que des conditions convenues. »

7 décembre 1865
Au chef du matériel de la traction des chemins de fer de la Haute Italie : Le remercie de sa prompte réponse et des termes bienveillants dans laquelle elle est conçue. Lui annonce qu'il a reçu de Muston les divers contrats qu'il a passés avec ledit chef du matériel pour le compte d'Hypolite Worms.

8 décembre 1865
A Em. Daubrée, Alexandrie : Port-Saïd. « Veuillez m'indiquer dans ce port une maison à laquelle je puisse m'adresser au besoin, pour la charger de payer pour mon compte des soldes de fret aux capitaines. »

9 décembre 1865
A Borel Lavalley & Cie, Paris : Avis d'affrètement à Newcastle du "Cresswell" complétant l'ordre de deux chargements de cette provenance. Il portera environ 350 tonnes à destination de Port-Saïd.
D'Em. Daubrée, Alexandrie : Au sujet de Charles et Auguste Bazin. « Cette Maison que vous connaissez déjà pour avoir fait plusieurs affaires avec elle, a pris à son compte l'entreprise des transports de marchandises à travers l'isthme de Suez ; elle fournit en outre le désert de toutes choses dont les entrepreneurs et la Compagnie du canal de Suez ont besoin pour Ies ouvriers et pour la population toujours croissante qui s'y établit. Elle compte transiter à travers l'Isthme le charbon nécessaire aux bateaux à vapeur qui rayonnent dans la Mer rouge et l'océan Indien. M. Bazin comptant aussi établir sur quelques points de l'Isthme des dépôts de charbon. Max Bazin, l'un des chefs de cette Maison, vient de passer un mois ici ; j'ai causé avec lui de ses projets et l'ai beaucoup engagé à vous voir dans l'idée que vous pourriez traiter une affaire de charbons ensemble, soit pour son compte propre, soit en compte de participation avec lui. Nous pourrions commencer sur une échelle restreinte, de façon à suspendre si les résultats ne correspondaient pas à ses espérances ou à continuer dans le cas contraire. Vous seriez ainsi, des premiers à avoir un pied à Suez, pour des sortes d'affaire qui ne peuvent que prendre du développement. M. Max Bazin doit être à Paris vers le 15 janvier, il ira vous voir à cette époque. Il pourra en résulter des affaires. »

14 décembre 1865
De Koninklijke Nederlandsche Stoomboot Maatschappij, Amsterdam, à T. C. Muston, Gênes : « Quoi qu'il en soit et pour vous prouver que nous aussi nous tenons à nos relations avec vous, nous consentons à renouveler les contrats actuels pour une autre année, soit donc jusqu'au 1er mars 1867 aux mêmes conditions et au prix actuel de F 40,- les 1.000 Kilos rendus dans les soutes de nos vapeurs. »

18 décembre 1865
A Em. Daubrée, Alexandrie : Messieurs Bazin. « Je savais en effet qu'ils ont fondé une entreprise de transport à travers l'isthme et qu'elle paraît prendre une grande extension. Je vous remercie des détails nouveaux que vous me fournissez et du soin que vous avez pris de pousser Monsieur Max Bazin à me voir à Paris. J'attendrai donc sa visite vers le 15 janvier. »
A Defoer, Alexandrie : Proposition pour fourniture de quelques milliers de tonnes de charbons anglais.

19 décembre 1865
D'Em. Daubrée, Alexandrie : Port-Saïd. « Vous pouvez vous adresser dans ce port à la Maison Ch. & Aug. Bazin qui y a un représentant auquel j'ai écrit ; je n'ai pas encore sa réponse, mais je ne doute pas qu'il soit disposé à satisfaire à votre désir. D'ailleurs vous pouvez en écrire un mot à sa maison à Marseille. »

23 décembre 1865
A A. Rostand, Paris : « Ainsi que je vous l'ai exposé dans notre conversation, je désire traiter avec MM. Borel Lavalley & Cie la fourniture de tous leurs charbons à Port-Saïd sur les bases qui règlent mes opérations avec la Compagnie des Messageries impériales, c'est-à-dire à commission. Néanmoins, le mode de paiement des deux acheteurs diffère essentiellement. Je dois apporter des modifications dans les conditions du traité à intervenir avec MM. Borel Lavalley & Cie. »

30 décembre 1865
Aux Messageries impériales, Paris : Accuse réception de leur ordre pour les expéditions à faire de 2 400 tonnes charbon pour leur dépôt de Dakar. Les affrètements pour les Messageries impériales pour l'Asie (Aden, Singapour, Pointe de Galles, Yokohama, Rio de Janeiro) sont devenus fréquents.

31 décembre 1865
Voir pour les voyages de Cardiff ou Swansea à Dieppe, Le Havre ou Bordeaux.

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