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J'ai eu la visite de M. Murray.
Malgré les explications qu'il m'a fournies sur ses espérances de trafic marchandises, et malgré son insistance, j'ai dû me refuser à modifier les propositions que j'ai faites à la Compagnie Anglo-French.
Je ne veux pas m'engager dans le trafic sur Bordeaux et y laisser engager la Compagnie sans que la dépense des steamers soit largement et sérieusement couverte à l'avance.
Le moment est venu de savoir si les intéressés au port de Grimsby veulent faire les sacrifices nécessaires pour obtenir le but qu'ils se sont proposé et assurer ainsi à leur port un avenir qui présente déjà des belles chances. Ce n'est ni la Compagnie anglo-française ni mes amis ni moi qui pouvons soutenir une pareille entreprise, j'ai pour ma part subi des pertes considérables et l'engagement que j'offre de prendre pour Bordeaux me menace encore d'une perte que j'évalue à un millier de Livres au moins d'après ce qui se passe sur les frets de Sunderland et de Newcastle.
Mais, en consentant à courir ce nouveau risque, je veux aussi limiter là mes pertes et si la Compagnie anglo-française ne trouve pas dans les intéressés à la prospérité de Grimsby un appui sans lequel elle ne peut subsister, il ne reste qu'un seul parti à prendre, c'est de vendre les bateaux et liquider la société.