1854.03.16.Au ministre de la Marine et des Colonies.Paris.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse n°53 - du 11 mars 1854 au 5 avril 1854

Paris, 16 mars 1854
Monsieur le Ministre de la Marine et des Colonies
à Paris

Je commence à recevoir mes avis en résultat des nouveaux ordres d'affrètement que vous avez bien voulu me confier le 11 présent mois, et je m'empresse de vous les communiquer. Somme toute, ils sont assez satisfaisants : les prix ne sont pas trop exorbitants pour les circonstances.
Depuis le 11 courant, j'ai affrété à nouveau, sans compter les transactions antérieures :

Malte - 1.200 tonnes, environ 40 à 44 frs
Constantinople - 1.000 tonnes, environ 60 frs
Alger - 1.300 tonnes, environ 32 à 35 frs
Oran - 500 tonnes, environ 32 à 35 frs
Gallipoli - rien encore.
Pour ce dernier point qui est le plus urgent, j'ai donné à Marseille ordre de charger partie de mes charbons sur Gallipoli au lieu de Constantinople. Ces quantités ne seront pas encore notables comparées au chiffre de vos ordres, mais elles [...].
Quoique autorisé au mieux par vous, j'ai voulu agir prudemment et j'ai limité des prix raisonnables, mais n'ai pas donné toute latitude. Je n'aurai recours à ce moyen extrême que s 'il le faut absolument.
[...]
Je résume ici toutes les quantités assurées jusqu'à ce jour, en vertu de vos ordres du 11 courant et précédent.

Constantinople - 7.500 tonnes (Marseille compris)
Algérie - 1 700 tonnes
Malte - 2.800 tonnes
Ensemble 12.000 tonnes environ
En présence de ces masses de charbon à expédier presque simultanément, de graves complications résultent de l'obligation de n'embarquer que les charbons désignés, à Cardiff, par vos cahiers des charges. Ces mines ne peuvent suffire au chargement de mes navires, et les retards déjà regrettables entraîneraient des surestaries considérables.
Je vous demande donc M. le Ministre et, sous ma responsabilité, comme qualité que je vous garantis excellente, de m'autoriser à embarquer les charbons de toutes les mines avec lesquelles j'ai des contrats, autrement je ne puis répondre des conséquences ni parer aux difficultés.

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