1852.06.18.Au ministre de la Marine et des Colonies.Paris

Origine : Copie de lettres à la presse n°32 - du 29 mai 1852 au 27 juin 1852

Paris, le 18 juin 1852
Monsieur le ministre de la Marine et des Colonies

J'ai l'honneur de vous soumettre ci-après ma proposition relative à la fourniture de 600 mille kilogrammes charbon anglais à livrer à Alger avant le 31 juillet prochain.
J'ai trois navires français arrêtés pour cette destination :
‘'Victorine', capitaine [Leveux], parti depuis plusieurs jours, de Rouen, pour aller charger en Angleterre ;
‘'Sincère' et ‘'Adeline' qui partent aujourd'hui de Rouen pour aller charger à Newcastle.
Par ces trois navires, je vous livrerai, dans les conditions ordinaires du cahier des charges 600 mille kilogrammes charbon au prix de F 36 (trente-six francs) les 1.000 kilos.
Je pense que tout ou partie de ces 600 tonnes seront parvenues à Alger avant le 31 juillet. Dans le cas où au moins l'un de ces navires ne serait pas arrivé, je mets dès aujourd'hui à votre disposition à Alger 200 tonnes charbon Newcastle, au prix de F 40 (quarante francs) les mille kilos.
Les 4 francs de différence entre les deux prix couvrent à peine les frais de mise en magasin à Alger.
Ces 200 tonneaux, si vous y avez recours seraient à déduire, si vous le jugez convenable des 600 faisant route.
En résumé, je vous offre :
600.000 kilos à livrer par les navires dénommés à bonne arrivée qui, selon probabilité, aura lieu vers l'époque désirée - 31 juillet - et au prix de F 36.
200.000 kilos dix mille à Alger au prix de F 40.
Conditions usitées pour la livraison.
Les 200 tonnes disponibles à Alger ont été imputées partie sous pavillon national, partie sous pavillon - étranger - et proviennent de la mine de Carr's Hartley désignée au cahier des charges.
C'est au nom et pour compte de Monsieur F. de Loÿs de Rouen, que je vous fais les propositions qui précédent - et suivant autorisation ci-jointe ; et sous ma responsabilité personnelle, dans le cas où l'autorisation susdite, ne vous paraîtrait pas suffisamment régulière.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma parfaite considération.

Hte Worms

 

Back to archives from 1852