1851.12.23.A Grandchamp Fils.Rouen

Origine : Copie de lettres à la presse n°27 - du 3 décembre 1851 au 27 décembre 1851 -
page 106

Paris, le 23 décembre 1851
Monsieur Grandchamp Fils
Rouen

Je viens relater dans la présente lettre les conventions que nous avons arrêtées verbalement ensemble dimanche dernier à Rouen pour la marche que, dans notre intérêt commun, nous voulons suivre l'année prochaine dans notre commerce de charbons anglais.
Il reste donc entendu que vous conserverez la Maison de Ch... au fret £ 11 le keel - et moi, la Maison Le... au fret £ 11.5.
Dans la vallée, nous conserverons, chacun, les maisons que nous avons fournies cette année, et le prix de nos marchés sera F 28.50 la tonne de % K. escompte 2%.
Pour ces marchés, comme pour ceux dans la ville, nous modifions avec les clients la clause relative aux provisions d'hiver, nous réservant de les livrer en août ou septembre, au lieu de septembre seulement, comme les années précédentes.
Les maisons Aubier, Laspres, Gaban, Bellanger et l'usine de la Foudre sont exceptées de cet arrangement. Nous sommes, chacun de notre coté, libres de traiter avec elles, comme bon nous semblera.
Nous devons prendre comme base de nos opérations une marge de deux francs par tonne, bénéfice à nous réserver.
Sur toutes les ventes que nous aurons faites dans l'année soit par marché, soit par ventes éventuelles, par navires en livraisons partielles, en un mot, sur toutes nos ventes, chacun de nous doit bonifier à l'autre un bénéfice de un franc cinquante centimes par tonne, à verser dans une caisse commune pour le produit en être partagé.
Chaque mois nous nous mettrons, réciproquement, la note de nos arrivages d'après le poids du connaissement dans le but d'établir le compte de la caisse commune et le produit en sera partagé le 30 juin et le 31 décembre.
Je pense que nous sommes bien d'accord sur tous ces points et vous prie de vouloir bien me le confirmer.
Je vous remets maintenant la lettre que nous sommes convenus d'adresser, ensemble, à H. Lapeyrière. Veuillez la lire et, si elle vous parait convenable, me la retourner signée par vous. Je la remettrai à destination. Dans le cas contraire, refaites en une autre, je la signerai après vous si je la trouve conforme à nos vues.
Remarquez que nous prenons un engagement de 20.000 tonnes. N'est ce pas beaucoup comme quantité à vendre d'abord et le port de Dieppe nous offre t-il toutes les facultés voulues au débarquement, et le chemin de fer aura t-il toujours un matériel suffisant ?
Voici ma lettre, cependant, mais rien ne presse à la remettre. Peser dans votre esprit les observations qui précédent.
Recevez mes bien sincères salutations.

Hte Worms

Quand nous traiterons avec Lapeyrière et, suivant les conditions du traité à intervenir, nous aurons à nous entendre, vous et moi, pour notre contingent à fournir aux 20.000 tonnes et prévoir les cas pour moindre livraison par l'un ou l'autre.

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