1850.08.28.A Holagray et Alary.Bordeaux

Origine : Copie de lettres à la presse n°15 - du 31 juillet 1850 au 13 septembre 1850 - page 149

Paris, le 28 août 1850
Messieurs Holagray & Alary
Bordeaux

Messieurs,

Monsieur Billatte du Havre me dit que vous avez un emploi considérable de charbons anglais pour vos forges de la Dordogne, et il pense que vous seriez disposés à traiter un marché à l'année avec une Maison qui vous offrirait les garanties convenables.
Je m'occupe de ce commerce de charbons anglais sur une grande échelle. Je reçois des quantités considérables à Dieppe, Rouen et le Havre où ma Maison est établie.
L'importance de mes achats m'assure, auprès des meilleures mines, les conditions les plus avantageuses, et me met à même de traiter favorablement les maisons qui s'adressent à moi.
Si vous voulez bien me faire connaître quelles sont les qualités de charbon que vous préférez pour votre industrie et les quantités que vous employez, je vous ferai connaître mes prix et vous offrirai, si cela peut vous convenir, un contrat pour toute votre fourniture d'une année, à partir de l'époque que vous voudrez.
Laissant de côté la question de prix que je ne puis fixer dès aujourd'hui, j'entendrais vous livrer le charbon à Bordeaux, à un prix déterminé pour la tonne anglaise, suivant le nombre de tonnes stipulé au connaissement, en sorte que vous jouiriez ainsi du boni que l'on trouve habituellement.
Mon prix serait fixé pour la tonne sous vergues, c'est-à-dire, tous frais et droits de douane à votre charge, valeur à 90 jours de la livraison effectuée.
Je pense que ces propositions doivent entrer dans vos convenances, et d'après certains détails que m'a donnés M. Billatte, j'ajoute que, si nous tombons d'accord sur un prix, vous pourrez compter sur l'exécution sérieuse et loyale de l'engagement que je contracterai.
J'ai conservé un agréable souvenir d'anciens rapports d'amitié que j'ai eus à Rouen avec votre Sieur Hollagray et je serais heureux s'ils pouvaient amener entre nous des liaisons qui, j'en suis certain, nous seraient mutuellement avantageuses.
Veuillez recevoir, Messieurs, mes salutations les plus sincères.

H. Worms
46, rue Laffitte

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