1964.04.17.Du journal Le Provençal.Article sur le lavoir de Marseille

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Port importateur des charbons russes

Marseille dispose désormais d'un lavoir à anthracite

Pouvant traiter 40 tonnes à l'heure

Marseille, port d'importation du sud de la France, est maintenant doté d'une nouvelle usine destinée au traitement des charbons russes du Donetz dont l'utilisation devient de plus en plus importante. Il s'agit d'un lavoir à anthracite appliquant les derniers perfectionnements connus qui a été créé et mis en place par la Worms, Compagnie maritime et charbonnière, sur son chantier, 34, boulevard du Capitaine-Gèze.

L'inauguration de ce véritable complexe, de construction entièrement française, avait lieu hier matin en présence de M. Robert Cousin, préfet IGAME des Bouches-du-Rhône.

De nombreuses personnalités de la Worms : MM: Labbé, président-directeur général ; Michel Leroy, directeur général service combustibles ; Goudichaud, directeur financier ; les directeurs de Marseille : Doucet (combustibles), Pelletier (maritime) et Ferrand, directeur de la Banque Worms, accueillaient leurs invités.

Parmi ceux-ci on notait : MM. Hoepfner, directeur général de la SCAC ; Mouette, représentant la Chambre de commerce ; Gay, agent général des Houillères nationales à Marseille ; Roze, secrétaire général du Syndicat central des importateurs de charbon ; de Beauregard, ingénieur en chef des Mines ; Clausse, représentant la direction de la SNCF ; Lioger, président du SNCG du Sud-Est, et Rousselier, du SNCG de Provence ; Albahary, directeur de la Compagnie des charbonnages de Provence à Toulon ; Reboussin, directeur délégué de l'ATIC ; Denis Savon, Eyglier et Vincent, de la Société charbonnière Savon Frères ; Teule, directeur de la Compagnie française des combustibles et des matériels ; Gamba, directeur de la Société Radium ; Goudecheau, directeur général de la Société SMMT ; Rives, directeur général de la Société Pic qui construisit cette usine ; Lemaignen, directeur de la SCAC, et Letouzé, directeur régional.

Sous la conduite des dirigeants de la Worms et des chefs de chantiers Mouille et Prot, les visiteurs découvrirent avec étonnement les installations ultra-modernes qui se superposent sur quatre étages. Tout y est mécanique ou presque ; l'ensemble, qui est desservi par un embranchement ferroviaire de la gare du Canet, fonctionnant en effet avec moins de dix ouvriers.

40 tonnes à l'heure

Le charbon brut amené par un escalator et d'abord concassé, puis débarrassé de ses poussières et des éléments pierreux dans un bac rempli d'un liquide dit « liqueur dense ». Tandis que les déchets sont repris au fond du bac par une roue verticale qui les rejette aux déblais, les charbons purs sont lavés, rincés, égouttés avant d'être soumis à l'opération de « criblage » qui les classe en différents calibres selon leur  utilisation.

Quarante tonnes de charbon pourront être ainsi « avalées » en une heure par ce complexe dont la parfaite efficacité marque un progrès considérable sur les méthodes de traitement antérieures.

Les anthracites lavés de qualité apporteront une satisfaction et un argument de plus aux nombreux consommateurs qui ont gardé leur attachement au charbon comme à un combustible sûr. On les trouvera sur le marché sous le nom d'« Anthrazur » et ils seront vendus non seulement à Marseille, mais dans toute la zone desservie par notre port, c'est-à-dire la Provence, la vallée du Rhône, les Alpes, les Cévennes et le Massif central.

C'est ce que devait déclarer M. Leroy au cours du vin d'honneur qui suivit la visite, soulignant, en outre, que la Worms, en construisant ce complexe au service de l'importation, avait accompli un acte de foi en les destinées du port de Marseille.

Il n'est pas douteux que cet effort accompli par la Worms sera apprécié de la clientèle et qu'un brillant avenir s'annonce pour « Anthrazur ».

E. S.

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