1966.02.00.De la Chambre syndicale des constructeurs de navires.Note sur la CEE et la construction navale

Le PDF est consultable à la fin du texte.

Chambre syndicale des constructeurs de navires et de machines marines

N° 216
Février 1966

Allemagne fédérale

La communauté économique européenne demande l’abaissement des aides à la construction navale
La Commission de la CEE a demandé au gouvernement français de ramener progressivement avant le 1er juillet 1968 l’aide à la construction navale à 10 % du prix contractuel. Cette proposition est conforme aux directives en matière de versement d’aide que la Commission de la CEE, dans son programme d’aide, a recommandé à tous les pays membres de la CEE pour leur position concurrentielle soit protégée vis-à-vis des chantiers japonais.
Actuellement, le gouvernement français verse encore des aides à la construction navale qui s’élèvent à 14,85 % du prix contractuel, ceci représentant une diminution de moitié par rapport aux aides versées en 1959. La Commission reconnaît  les efforts du gouvernement français pour rationaliser sa construction navale et diminuer son aide dans toute son étendue et parle de signes encourageants de reconversion des chantiers français.
La commission de la CEE demande, en outre, au gouvernement français que les réparations navales soient exclues de l’aide dans la mesure où ces réparations ne peuvent être considérées comme l’équivalent d’une construction neuve. Le gouvernement français verse actuellement pour les réparations navales une aide de 7 % du prix des réparations. La commission envisage d’ailleurs de procéder à une enquête sur la situation concurrentielle sur le marché de la réparation navale.
À la demande de ramener l’aide à la construction neuve à 10 % au prix contractuel est liée une demande de supprimer entièrement l’aide pour les bateaux et docks flottants utilisés dans un port ou dans une rade. D’autre part, le gouvernement français est sollicité de supprimer les coefficients de conjoncture et de révision des prix destinés à évaluer le montant de l’aide. Par ces coefficients sont pris en considération l’évolution des prix de construction des navires en France et à l’étranger.
La commission de la CEE prie le gouvernement français de lui faire savoir, au plus tard vers le milieu de 1966. Dans la mesure où le gouvernement français accorde des aides pour des contrats provenant d’armement des autres pays de la CEE, il y a lieu de prévoir une méthode de consultation avec les autres pays de la CEE. Par ce moyen doit être évité qu’au sein de la CEE la concurrence pour des commandes d’armateurs de la Communauté soit faussée.
Du côté hollandais, la Commission a reçu des plaintes au sujet d’aides françaises qui, du point de vue hollandais, faussent la concurrence d’une façon inadmissible.

Wirtschafts-Correspondent
8 janvier 1966

Angleterre

Situation des Chantiers Fairfield (cf n° 215 de janvier 1966)
Après l’annonce que les établissements Fairfield sur la Clyde seraient repris et exploités par association entre l’État, un groupe privé et des syndicats ouvriers, la Shipbuilding Conference, dans une déclaration, a fait savoir que cette décision placera inévitablement le chantier dans une position privilégiée par rapport à ses concurrents au moment même où le rapport de la Commission Geddes est sur le point de paraître.
La participation de l’État peut faire craindre qu’un traitement de faveur ne soit accordé à ce chantier pour les commandes de l’Amirauté ou d’autres entreprises publiques.
Aussi est-il absolument nécessaire que le chantier Fairfield soit dans l’avenir exploité sur une base essentiellement commerciale.

Fairplay
30 décembre 1965

Danemark

Fermeture du Chantier d’Odense (cf n° 215 de janvier 1966)
L’ancien chantier d’Odense sera fermé au milieu de l’année 1966 après livraison d’un transport de vrac de 42.000 tdw.
Depuis quelques mois déjà, on a transféré un grand nombre d’ouvriers au nouveau chantier de Lindo. Sur les 800 qui restent, 300 iront également à ce chantier et 300 seront maintenus à Odense pour exécuter des éléments préfabriqués au bénéfice de Lindo.
Il est rappelé que le chantier de Lindo, dont la construction a été entreprise en 1957, dispose de 2 formes capables de 150.000 tdw et qu’avec un effectif de 2.000 salariés sa capacité annuelle estimée est d’environ 500.000 tdw.

Fairplay
20 janvier 1966
 

Retour aux archives de 1966