1858.08.30.A E. Albrecht.Paris

Origine : Copie de lettres à la presse n°117 - du 16 août 1858 au [date inconnue] ; n°118 - du [date inconnue] au 24 septembre 1858

[NB : Les sources ne mentionnent pas de dates pour les volumes n°117 et 118. Ces lacunes peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes.]

Paris, le 30 août 1858
Monsieur E. Albrecht
En ville

Je viens, Monsieur, résumer dans la présente lettre les conditions auxquelles je m'engage, d'accord avec la maison John Chapman & Cie, de Londres, à me charger de l'affrètement des navires nécessaires au transport des rails destinés à la Compagnie des chemins de fer russes, de Cardiff et Newport dans la Baltique et la Mer noire. L'insistance avec laquelle vous avez pesé sur moi pour me faire accepter ces conditions, m'a déterminé à y souscrire, au moins provisoirement, car, ainsi que je vous l'ai démontré, le bénéfice qui doit résulter de cette opération n'est nullement en rapport avec les peines et soins que devront se donner deux maisons pour la mener à bien et ménager l'intérêt de la Compagnie que vous représentez. Enfin, il reste entendu entre nous que je serai seul et exclusivement chargé de l'affrètement des navires, me concertant avec Messieurs John Chapman & Cie, de Londres.
Tous les ordres seront concentrés dans mes mains et me seront donnés à Paris.
Je ferai les avances nécessaires sur leur fret aux capitaines, et soignerai les assurances maritimes sur le montant de ces avances.
Une commission de six pence par tonne embarquée me sera allouée, tous intérêts, frais et faux frais, restant à la charge de la Compagnie, de manière à ce que lesdits six pence me restent en bénéfice net.
Par contre, je bonifierai à la Compagnie toutes commissions d'affrètement et autres bénéfices quelconques que j'aurai pu retirer, soit de l'affrètement des navires, soit des assurances et intérêts chargés aux capitaines sur le montant des avances à eux consenties.
Pour chaque navire je remettrai à la Compagnie les chartes-parties et connaissements, et mon compte de frais établi sur les bases qui précèdent.
Veuillez me dire, Monsieur, si nous sommes bien d'accord sur les conditions énoncées.
Veuillez...

H. Worms

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