1853.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1853, dans :

  • les copies de lettres à la presse : n°39 – du 14 décembre 1852 au 15 janvier 1853 ; n°40 – du 15 janvier 1853 au 15 février 1853 ; n°41 – du 15 février
    1853 au 17 mars 1853 ; n°42 – du 17 mars 1853 au 14 avril 1853 ; n°43 –
    du 14 avril 1853 au 15 mai 1853 ; n°44 – du 16 mai 1853 au 19 juin 1853 ;
    n°45 – du 19 juin 1853 au 20 juillet 1853 ; n°46 – du 20 juillet 1853 au 20
    août 1853 ; n°47 – du 20 août 1853 au 28 septembre 1853 ; n°48 – du 28 septembre 1853 au 28 octobre 1853 ; n°49 – du 28 octobre 1853 au 4
    décembre 1853 et n°50 – du 4 décembre 1853 au 9 janvier 1854 ;
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1848 et 1854.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)", document classé en 1948
  • "Historique de  la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948.

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.

[Informations sans date précise]
Entrée de Henry Josse dans la Maison en tant qu'adjoint d'Arthur Pring. Né à Valognes (Manche) le 28 février 1818, Henry Josse est le fils de Nicolas Hervé Josse et d'Henriette Coupey. Exilé en Angleterre en 1851, il est recommandé à Hypolite Worms par le Comité de secours aux déportés du coup d'État du 2 décembre 1851. Il est marié à une jeune fille de bonne famille anglaise, Mademoiselle Louise Errington, dont un neveu épousera la fille de Lucien Worms, Marie Lucy. [Voir son acte de naissance dans l'article de Roger Mennevée, intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - M. Hypolite Worms (1er du nom)", et paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1948.]
Création d'une ligne régulière française de vapeurs à hélices pour Saint-Pétersbourg assurant les relations pendant la belle saison. Ces bâtiments appartiennent à la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord.
Du ministère de la Marine et des Colonies : Consignation des principales conditions du cahier des charges relatif à l'adjudication de 16.000 tonnes de charbon à livrer à Brest.

4 janvier 1853
A M. Müller, Le Havre chez Stehelin, Bâle : Au sujet des rails pour le chemin de fer suisse.
A A. Delpuget, Marseille : Au sujet d'un contrat conclu par lui avec [...] pour 5.000 tonnes de coke.
Édouard Rosseeuw donne rendez-vous à Londres à MM. Hantier et Grandchamp : « Nous ne serons pas trop de trois pour manoeuvrer les propriétaires. » Hypolite Worms doit se rendre d'abord, à Cardiff, puis à Londres et à Newcastle.

7 janvier 1853
Départ d'Hypolite Worms pour l'Angleterre avec l'intention d'y rester une vingtaine de jours.
Le banquier d'Hypolite Worms semble être Loignon & Cie à qui il remet fréquemment des effets à encaisser sur diverses localités pour que le montant en soit porté à son crédit.
A A. Delpuget, Marseille : Au sujet d'un marché de 5.000 tonnes coke signé avec Cucurny. « Je livrerai les cokes Marleyhill, les plus réputés à Newcastle après les Garesfield, et les cokes de Burnmoor Cokeworks. Je livre l'une et l'autre qualités au chemin de fer de Castellamare à Naples et en ai livrés à notre chemin de fer de Bordeaux et Nantes. »

8 janvier 1853
A Briggs & Cie, Alexandrie, Égypte : Demande de faire le nécessaire pour des livraisons aux Messageries nationales, à la place de Messieurs Pastre Frères qui l'ont avisé ne pouvoir plus lui continuer leur service passé la fin de 1852.

10 janvier 1653
A M. Müller, Bâle : Rails pour la Suisse. Hausse furieuse en Angleterre. A cherché renseignements en France et en Belgique. Partout on paie des prix énormes sans marchander. Les établissements refusent de s'engager. C'est par quelques millions de tonnes que la demande existe pour tous les points du globe.

11 janvier 1853
A A. Delpuget, Marseille : Édouard Rosseeuw lui retourne le contrat signé avec Cucurny pour 5.000 tonnes coke.

12 janvier 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Odwyer à Naples demande 1.200 tonnes pour Naples et 200 tonnes de coke (ordre donné par M. de Prez, chef de file d'Odwyer).
A Goblet Fils & Rivaud & Cie, Angoulême : Envoi de connaissement et facture d'un navire de 31 tonnes charbon Cardiff à destination de Rochefort.
A M. de Prez : Au sujet de la demande d'Odwyer.

13 janvier 1853
A F. de Loÿs, Rouen : « M. Worms m'écrit de Cardiff que l'un des courtiers de cette place a reçu de Spiers, le courtier de [Darras], ordres de 1.000 à 1.200 tonnes pour Oran, Bône, Alger. »

14 janvier 1853
A M. Agnès, Saint-Pierre, Martinique : « Monsieur La Rougery me demande d'autres charbons. J'aurai, comme d'usage, recours à votre obligeance pour le suivi de cette affaire. »

15 janvier 1853
A A. Delpuget, Marseille : « L'affaire des quatre hélices de Nantes à Marseille (il s'agit de la création d'un service de navigation) est bien réelle. Voyez dès à présent à vous assurer de cette fourniture. Je vois aussi que le commerce de l'Algérie demande beaucoup de charbon. Ne voyez-vous pas un moyen de nous lier à quelques affaires ? »
A Paul Ladmirault, Nantes : Lui demande de se mettre sur les rangs pour les fournitures à faire aux quatre hélices (service de Nantes à Marseille).
A Fauchier Père & Cie, Toulon : La tempête qui dure depuis 2 mois empêche les navires de quitter leurs ports. Plus de 1.000 navires chargés sont retenus à Newcastle ; 3 à 400 navires ont péri.

18 janvier 1853
D'Édouard Rosseeuw, à Delorme Aîné, Lyon : « Si vous voulez me confier le soin de vous expédier les 6.000 que vous avez à charger à Cardiff, je m'engage à vous mettre à bord les charbons admissibles d'après le cahier des charges. Quant aux affrètements, et pour ce service spécial par navires français, je puis vous affirmer que ma Maison, à Cardiff, est mieux placée qu'aucune autre. »
D'Édouard Rosseeuw, à M. Darras, Dunkerque : « Monsieur Worms m'écrit de Cardiff que vous y cherchez des navires pour Alger, et pense que vous avez demandé la faculté de livrer partie de votre fourniture avec les charbons de cette provenance. S'il en est ainsi et que vous vouliez me confier le soin de vos expéditions de Cardiff, je vous livrerais les charbons voulus par le cahier des charges, et contenant le moins de menus possible, au prix de 9 Shillings la tonne fo à bord. »A Van Hoeg Smith, Rotterdam : Demande le prix pour prendre des rails à bord sur navires transporteurs et les transborder sur navires remontant le Rhin.
A Fauchier Père & Cie, Toulon : « Monsieur Delorme se renferme dans un beau silence. Cependant il ne trouve pas de navire. J'en ai cédé un des mieux à Cardiff, à la maison chargée de ses expéditions. Je ne désespère pas cependant encore de traiter avec lui. Je crois que ma position, appuyée de votre légitime influence à Toulon, pourrait lui être réellement utile. »

21 janvier 1853
A A. Delpuget, Marseille : « Pour Dacosta, je viens d'affréter un navire anglais de 420 à 450 tonnes pour lui porter un chargement de charbon à gaz. »

23 janvier 1853
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : De retour d'Angleterre, Hypolite Worms lui écrit : « Nous sommes tous d'accord pour les besoins courants de nous adresser au Davidson. Vous ferez charger à cette mine sans lui faire connaître notre détermination de concentrer nos achats. Middleton a dit à Grandchamp qu'il pensait que la coalition serait de courte durée, c'est aussi notre avis et je m'attends que Carr et Longridge ne tarderont pas à revenir à de meilleurs sentiments. »

24 janvier 1853
A Delorme Aîné, Lyon : « Je possède votre lettre du 21 courant, et réponds aux questions qu'elle me pose. Pour les 6.000 tonnes Cardiff, que vous avez à fournir à Toulon, je m'engage à vous les fournir au prix de 9 Shillings, la tonne anglaise, franco à bord, soit, au change fixé à l'avance de F 25,25 la Livre, F 11,38 - valeur à 30 jours de la date du connaissement. Je m'engage à faire les affrètements de ces 6.000 tonnes par navire français au prix de F 18,50 les 1.000 kilos. »A A. Delpuget, Marseille : Au sujet de l'affaire des quatre hélices de Nantes à Marseille, ceux-ci sont en construction à Nantes.
A F. de Loÿs, Rouen : « Le but de la présente est de vous entretenir d'une affaire Algérie que l'on me propose de Marseille et qui, me dit-on, serait importante. Naturellement, je n'ai pas voulu l'entreprendre sans votre concours. A quel prix m'autorisez-vous à passer marché pour les 1.000 kg rendus dans les soutes des vapeurs de toutes réquisitions dans les ports d'Alger, Bône et Oran ? »

25 janvier 1853
A Charge Fils Aîné, Marseille : « L'intérêt de F 10.000 que je prends dans vos deux bateaux à vapeur, le "Courrier de Marseille" et le "Courrier de Naples". Vous m'avez remis l'une des deux actions, l'autre est restée aux mains de Monsieur Delpuget, et y restera jusqu'à ce que, en livraison de charbon, j'aie parfait la somme de F 5.000 ; pour les autres F 5.000, vous avez fourni sur moi votre traite. Je vous serai reconnaissant d'unir vos efforts [à ceux de M. Delpuget] pour m'assurer ces livraisons, tant à Marseille qu'en Algérie.
A Zéphyrin Cucurny, Marseille : Lui remet les prix auxquels il s'engagerait pour fourniture pendant 1853 sur la côte méditerranéenne de l'Espagne, savoir : Alicante, Barcelone, Cadix, Carthagène, Gibraltar, Motril, Valence.

27 janvier 1853
A J. R. Blackell, Londres : « Depuis un an environ, un bruit vague s'est répondu que l'on devait modifier, en France, le droit de douane qui grève les charbons anglais. La question, dans le public, semble retombée dans l'oubli. Les départements de la Seine inférieure, de la Loire inférieure, de la Gironde consomment les plus grandes quantités de charbon anglais. Marseille vient ensuite et tout le littoral de la Méditerranée ; mais là déjà le mouvement est beaucoup moins considérable. Vous trouveriez donc tout appui auprès de ces deux grands intérêts vinicoles et manufacturiers. »

31 janvier 1853
Demande de fret charbon pour un navire français allant à la cote de Coromandel, navire de 300 tonnes de jauges. Voir les fournisseurs pour le Cap.
A G. de Lapeyrière, directeur du Chemin de fer de Paris à Rouen : « Je viens vous prier de vouloir bien m'indiquer un rendez-vous vers la fin de cette semaine. M. Grandchamp et moi avons besoin de vous voir pour nous entendre sur un marché de transport de charbon, pour l'année courante. J'attends votre réponse et vous présente, Monsieur, mes salutations toutes cordiales. »
3 février 1853
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Malgré les offres de Smith, vous aurez grand mal à approvisionner Iselin, si son service doit continuer, mon opinion est toujours que le voulant ou non vous devrez avoir recours à l'hélice. »

6 février 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Négociation avec Evans (mineur) M. Worms serait disposé à se rendre à Cardiff si nécessaire.

7 février 1853
A Pierre de Lachaumette, gérant de la Compagnie du gaz de Cette (Sète) : Annonce qu'un navire a quitté Newcastle à destination de Sète avec 150 tonnes charbon à gaz.

12 février 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je verrai avec déplaisir de nouvelles maisons du nord s'établir sur votre place et autant que cela peut dépendre de vous, vous agirez de manière à les en détourner. »

14 février 1853
Du Chemin de fer de Paris à Orléans, avec ses prolongements, Paris : Au sujet de M. Polonceau. Le conseil d'administration de la Compagnie a confié, à titre de régie intéressée, à M. Polonceau, ingénieur, le service de la traction, sur tout le Chemin et le service de l'entretien, de tout le matériel circulant, ayant appartenu aux quatre compagnies d'Orléans, du Centre, de Bordeaux et de Nantes. A partir du 1er janvier 1853, la régie a été substituée pour tous les marchés en cours d'exécution et relatifs aux services de la traction et de l'entretien du matériel. Les têtes de lettres de M. Polonceau portent la mention : Entreprise de traction des Chemins de fer de Paris à Orléans et du Centre.

16 février 1853
A M. Chabert, Rouen : « Répondant aux réflexions contenues dans votre lettre, je me borne à vous dire que les moyens, dont dispose Grandchamp, sont les mêmes que vous avez en main, restant les moyens de s'en servir, c'est là où est tout le secret, jusqu'à présent vous n'avez pas su le trouver. Je n'ai retiré des affaires de Rouen que des ennuis. À mon bureau, la perte de son temps à tirer au clair une comptabilité, qui a donné plus de mal à M. Paul que toute autre affaire sérieuse... »

17 février 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Le contrat de Toulon vous échappe, Monsieur Delorme n'a pas accepté mes conditions, il pourra bien se brûler les doigts. »

18 février 1853
A M. Ducci, Rhodes : Lui demande de représenter Hypolite Worms pour une livraison de 2.000 tonnes dont les Messageries nationales viennent de lui passer l'ordre pour Rhodes.

22 février 1853
A G. de Lapeyrière, chef d'exploitation du chemin de fer de Rouen, Le Havre et Dieppe, Paris : « Je m'empresse de vous fournir, Monsieur, les explications que vous m'avez fait demander sur le tonnage transporté par le Chemin de Dieppe pour mon compte et celui de Monsieur Grandchamp de Rouen du 1er janvier 1852 au 31 décembre 1852. » Tonnages mensuels et sommes réglées à la Compagnie.

28 février 1853
A H. Chauviteau, San Franciso : « Depuis la "Fanny", les départs de Cardiff ont été toujours en diminuant d'importance, et depuis deux ou trois mois, il ne s'en fait presque plus. L'Australie attire l'attention de l'Angleterre et enlève tous les navires. Je pense que vous pourrez, sinon vous rendre maître de ce commerce, au moins y prendre votre bonne part. »
Des contributions directes et patentes : Montant total du rôle pour l'année 1853 à Paris et répartition.
Des contributions directes et patentes : Avertissement. H. Worms est imposé en tant que fabricant de plâtre, à Belleville. M. Caillebotte est donné comme propriétaire de l'immeuble sis rue Laffitte, n°46.
Des contributions directes et patentes : Avertissement. H. Worms est imposé en tant que liquidateur de la Banque des Fils de G. J. Goudchaux ; laquelle a cessé son activité depuis 1848. M. Caillebotte est donné comme propriétaire de l'immeuble sis rue Laffitte, n°46.

1er mars 1853
A Heber Marini, Paris : Lui remet un prix pour livraisons de charbon à La Havane.

3 mars 1853
D'Édouard Rosseeuw, à MM. Hantier Frères & Mallet, Le Havre : « Le "Humboldt" et le "Franklin" sont vendus à la Compagnie transatlantique de Dollfus. On les avait offerts aux Messageries nationales, mais, comme elles ne se décidaient pas, un agent de New York, dûment autorisé, a conclu avec M. Dollfus. L'affaire cependant est conditionnelle, de part et d'autre, jusqu'à juin prochain. Les bateaux continueront-ils ou non leur service jusqu'à ladite époque ? Là est la question qui vous intéresse directement. Vous verrez à faire expliquer Iselin sans le heurter. »

4 mars 1853
Aux Messageries nationales, Paris : « J'ai l'honneur de vous adresser, sous ce pli, le tableau comparatif des quantités charbons que j'avais à vous expédier en conséquence de mon contrat pour l'année 1852 et des quantités expédiées... »

9 mars 1853
Au ministre de la Marine marchande, Paris : « J'ai l'honneur de vous adresser, sous ce pli, le procès-verbal constatant le versement à Fort-de-France, Martinique, de K 352.960 charbon de terre en roches. Cette quantité au prix de mon marché... le 1.000 kilo représente la somme de 16.173.32. »

10 mars 1853
Vente à l'usine à gaz de Montpellier de 1.000 tonneaux.

12 mars 1853
A F. A. Seillière, Paris : « La présente lettre vous relate les bases d'une opération charbon Cardiff à destination de San Francisco de Californie que nous sommes convenu de traiter en compte à tiers entre vous, Monsieur, Monsieur Bischoffsheim Père et moi... A San Francisco, les charbons seront consignés au directeur de votre comptoir, Monsieur Abel Guy. » Copie littérale est adressée ce même jour à M. Bischoffsheim Père. H. Worms envisage de combiner cette affaire avec des retours de Guano.

14 mars 1853
D'Édouard Rosseeuw, à MM. Hantier Frères & Mallet, Le Havre : « Voulez-vous avoir l'obligeance de me préciser quel est le prix que les vapeurs d'Iselin payent à New York pour la tonne d'anthracite embarquée dans leurs soutes. On veut enfoncer, je crois, un de mes amis avec des mines d'anthracite en Amérique et on lui exagère énormément la valeur de ce combustible. Je vous serai reconnaissant de me fixer par retour du courrier. »

18 mars 1853
A John Todd, Lambton Office, Sunderland : « J'appris à Newcastle que le charbon belge, protégé par la hausse du charbon anglais et surtout la hausse du fret, prenait à Rouen la place du charbon anglais. Aujourd'hui, j'ai vu M. Heemskerke. Nous sommes convenus qu'il n'y a rien de possible à Rouen, mais que Bordeaux offre de grands avantages, et pour le débouché de vos charbons, et pour l'emploi des hélices. Je vous demande de mettre de suite à ma disposition votre bateau à hélice pour un ou deux voyages sur Bordeaux. Après ces deux voyages, je vous achèterai le vôtre, ou bien, si vous le préférez, nous continuerons à le faire naviguer en compte à demi. Je suis convaincu que l'hélice doit remplacer la voile dans nos affaires charbon, et avant de construire et dépenser des milliers de livres, je veux expérimenter. »

20 mars 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « D'accord pour San Francisco, vous pouvez chercher un navire de 600 tonnes à 9/1000 tonnes à 85 /-. »

21 mars 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je verrai avec plaisir un commencement d'exécution à cette affaire (Cf. San Francisco). »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Le gouvernement français vient de traiter pour la fourniture de sa station du Levant avec Vincent de Marseille... Cela va nous créer une concurrence fâcheuse pour nos stations des Messageries. » D'après une lettre à Bravet Oncle, Marseille, ce contrat est pour 3 ans. Hypolite Worms estime qu'au prix accepté par Vincent celui-ci perdrait 150.000 F.

22 mars 1853
De F. A. Seillière, Paris : Accuse réception de la lettre d'H. Worms du 12 mars 1853 et avise qu'il transmet copie de sa lettre à Bischoffsheim pour qu'il donne son accord.

23 mars 1853
A Fauchier Père & Cie, Toulon : M. Delorme a demandé et obtenu la faculté de livrer des charbons français. Hypolite Worms voit là un procédé bien singulier de la part de la Marine et peu fait pour encourager les maisons sérieuses.

29 mars 1853
A Hoeslin & Cie, Athènes : « Surprise par les événements politiques, notre Marine de l'État va se trouver démunie de charbon à Smyrne et surtout à Athènes, et je sais qu'elle s'est entendue avec les Messageries pour recevoir d'elles tout ce que leurs départs pourraient livrer en sus des besoins de la Compagnie. Je vous serai reconnaissant de me dire, par chaque courrier, pendant quelque temps, si les Messageries livrent de leur charbon aux vapeurs de l'État, et dans quelle position se trouve leur stock. Car ces emprunts [m'amèneront] des difficultés dans mon contrat. »

30 mars 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Hypolite Worms semble se préoccuper de trouver une maison anglaise pour soumissionner en compte à demi à une adjudication de l'amirauté pour Gibraltar et Malte. Il irait à Londres s'entendre définitivement avec elle.

31 mars 1853
A L. Th. Budd, courtier maritime, Marseille : « Malheureusement jusqu'à ce jour, mes affaires sur votre place n'ont pas encore pris un développement assez considérable pour me mettre à même de profiter des offres, que vous voulez bien me faire, et des avantages que présentent votre proposition et vos relations... Je veux donc parler de la Compagnie impériale de navigation sur l'Algérie. Je ne demande pas mieux que traiter cette fourniture et surtout de la traiter par votre entremise. L'un de ces intermédiaires a cependant obtenu de moi des offres fermes, des prix sérieux, et devait me mettre en présence de Messieurs Taffe et Rebuffet, à leur dernier retour d'Angleterre. En définitif, je n'ai pas vu ces Messieurs, et mes propositions sont restées sans réponse. »

2 avril 1853
A M. Le Diberder, Lorient : Lui fait offre pour 1.000 tonnes Cardiff à Lorient.

8 avril 1853
De J. Burness, Londres, à J. R. Smith, Cardiff : Courrier en anglais. San Francisco, ruée vers l'or. [Traduction littérale impossible à établir, écriture indéchiffrable.]

11 avril 1853
Aux Messageries nationales, Paris : « J'apprends, par mon correspondant de Smyrne, que votre agent audit port a cédé au commandant d'un vapeur de l'État, "le Gosner", tout le chargement charbon Cardiff du navire "Peamone" que je venais de mettre à votre disposition. En outre, le commissaire de l'escadre a racheté du mauvais charbon de Glasgow et il ne restait à Smyrne que peu ou pas de charbon à racheter. J'appelle votre sérieuse attention, et viens vous réitérer la demande que je vous ai déjà soumise à cet effet, soit d'exiger de la Marine qu'elle remplace, par ses propres ressources, les quantités qu'elle reçoit de vos magasins. »

12 avril 1853
D'Édouard Rosseeuw, à Théodore Bouscasse, Bordeaux : « J'ai eu la visite de M. [Heemskerhe]. Nous avons causé longuement et, supprimant les détails, je me borne à vous dire qu'il est tout à ma dévotion. Seulement la question hélices est grosse de difficultés, mais nous arriverons à en avoir et le monopole du Lambton pourra bien se lier à cette opération. Il nous faut savoir encore attendre. »

21 avril 1853
H. Worms accuse réception d'une dépêche annonçant affrètement à 90 /- d'un navire pour San Francisco. Ne peut autoriser à en prendre un autre pour le moment.

22 avril 1853
A Fauchier Père & Cie, Toulon : « J'apprends avec grand plaisir que mes explications fournies au commissaire des approvisionnements, en votre port, l'ont pleinement satisfait, et que je puis être sans aucune inquiétude pour mes quelques navires en retard. »

26 avril 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Note que les deux navires pour San Francisco portent chacun environ 1.000 tonnes.

28 avril 1853
De A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je reconnais de grandes qualités à M. Chabert pour la vente et je consens, du moment où il m'apportera un concours franc et loyal, à le prendre avec moi et à le changer exclusivement et exceptionnellement des placements. Il aurait à voir sa consommation et la mienne, en un mot, il serait le placeur de la maison et s'occuperait uniquement de la vente. Je me réserverais bien entendu toute la direction et au lieu de recevoir l'impulsion de Paris, elle lui serait donnée par mon entremise. Mais il faudrait qu'il acceptât cette nouvelle position sans répugnance et qu'il vint avec moi bien ouvertement. Autrement j'aimerais beaucoup mieux qu'il se retirât plutôt que d'avoir des rapports difficiles et surtout des rapports de tous les jours. Si donc vous êtes d'accord sur le principe et sur les conditions principales, appelez M. Chabert à Paris et nous terminerons immédiatement après d'une manière ou d'une autre. »

30 avril 1853
A Abel Guy, San Francisco : « J'ai l'honneur de vous donner avis que, de concert avec Messieurs F.A. Seillière & Bischoffsheim Père, de cette ville, je vais vous adresser à la vente, par envois successifs, environ 6.000 tonnes charbon de Cardiff, en changement de 600 à 1.000 tonnes. De nombreuses expéditions ont lieu constamment pour Panama, Acapulco et autres ports situés avant le vôtre. Vous voudrez bien nous dire si vous entrevoyez quelques relations stables et assurées à l'avance, et établir pour ces divers points. »

2 mai 1853
De Jules May, filateur, Elbeuf, à Hypolite Worms : « Mon cher oncle... »

9 mai 1853
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « J'ai l'honneur de vous adresser sous ce pli, le procès-verbal constatant le versement à Fort-de-France, Martinique, de k 352 960 charbon de terre en roches... Cette quantité, au prix de mon marché... les 1.000 kilos, représente la somme de 16 173,52 F. »

11 mai 1853
A Laloe & Lelong, Cherbourg : « Je viens vous faire part, Messieurs, que je ne regarderai pas à 30 jours de terme pour entrer en relations avec votre maison, et que, en conséquence, je vous facturerai à 10 Shillings pris à bord, valeur à 120 jours, les 500 tonnes, environ, charbon Cardiff, que vous avez à fournir en votre port à la Marine. »

12 mai 1853
Des contributions directes et patentes : Contrainte.
Des contributions directes et patentes : Contrainte. H. Worms est imposé en tant que liquidateur de la Banque des Fils de G. J. Goudchaux, qui a cessé son activité depuis 1848.
D'A Boccardé, Nantes : « Une Compagnie, dont j'ai l'honneur d'être un des gérants, a été créée à Saint-Pierre (Martinique), à la fin de l'année dernière. Son titre est Société à vapeur des Iles du Vent. M. A. Agnès, un de nos actionnaires, me fait savoir que, depuis longtemps déjà, votre Maison expédie des charbons dans nos colonies. »

13 mai 1853
A M. Chollat, Paris : « J'ai appris que Messieurs Forquenot et Bartholony font construire en ce moment à Nantes, chez le constructeur Gâche, un hélice, qui sera lancé dans une quinzaine de jours. Ne craignez-vous pas qu'un jour et comme auxiliaire pour le chemin de Bordeaux, on ne veuille monter une navigation à hélice, pour amener des vins par la Seine ? Ce serait un motif puissant pour vous hâter. »

14 mai 1853
De MM. Batten & Edward, Londres : « J'ai besoin d'un navire français pour Cayenne. Veuillez bien adresser vos propositions à Monsieur Hte Worms à Cardiff. J'aurai besoin de navire anglais ou français pour la Martinique et Guadeloupe, mais seulement dans un mois ou 6 semaines. Je suis toujours preneur de navires pour la Méditerranée, de Cardiff et de Newcastle. Veuillez bien vous entendre pour ces frets avec mes deux Maisons. »
A M. Bocande, capitaine au long cours, Nantes : Envoie des renseignements demandés par celui-ci pour des fournitures nécessaires à une nouvelle entreprise (de navigation ?) à Nantes, la Martinique et la Guadeloupe.
Des contributions directes et patentes : Reçu.

21 mai 1853
A M. Pelloutier Aîné, Nantes : Au sujet d'échanges de marchés avec les chemins de fer, Hypolite Worms accepte ces échanges de marché de 2.200 tonnes par lui, livrables à Bordeaux contre M. Pelloutier 1.100 tonnes livrables à Nantes. Ces 1.100 tonnes sont ce qui reste à livrer par Hypolite Worms au chemin de fer à Nantes en charbon à coke de Cardiff ou de Newcastle.

23 mai 1853
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges relatif à l'adjudication à Hantier Fils & Mallet, Le Havre, de 300 tonnes de charbon d'origine étrangère, à livrer à Saint-Paul de Loanda, Gorée.

24 mai 1853
A F. de Loÿs, Rouen : Compte de leur participation à ½ : 3.000 tonnes charbon à Toulon.

28 mai 1853
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Veuillez chercher à Bayonne la vente du chargement charbon Cardiff 115 tonnes, gros charbon à vapeur par navire "Martha" puisque cela vous est facile. »

30 mai 1853
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges relatif à l'adjudication de 8.000 tonnes de charbon, moitié Newcastle ou Belgique, moitié Cardiff, à livrer à Alger, Bône et Oran avant le 15 septembre 1853 et jusqu'au 1er avril 1854.

31 mai 1853
A M. Delorme Aîné, Lyon, Hôtel de l'Univers : « En réponse à votre lettre de ce jour, je vous vends : Cinq mille tonnes, environ, charbon Cardiff pour votre fourniture de 4.000 tonnes à la Marine à Alger - charbon dénommé par le cahier des charges au prix de 9/6 - neuf shillings six pence - la tonne à bord à Cardiff. Et au même prix, autres quatre mille tonnes du même charbon pour le solde de vos besoins à Toulon... Je reste exclusivement chargé du soin de vos affrètements, au prix de... »
A Jean Vincent, Marseille : Proposition de lui céder, au Pirée, le chargement d'un navire embarqué à Cardiff pour compte de M. Worms (charbon indiqué par le cahier des charges de la Marine française) : « Veuillez me dire si cette proposition vous convient et elle parait être un acheminement à une entente entre nous pour nos affrètements à venir. Nous nous faisons involontairement à Newcastle et à Cardiff une concurrence de prix très préjudiciable à nos intérêts. [...] J'ajoute encore que, en conséquence de l'élan donné à la navigation à vapeur, Marseille est appelée à voir tout prochainement son commerce de charbon prendre un développement considérable. Ce fait attire toute mon attention, et je songe à prendre à Marseille une position sérieuse et stable. Ce serait peut-être le moment de donner suite aux ouvertures que vous aviez faites, il y a bientôt, un an à M. Delpuget dans le but d'une entente avec moi. »

2 juin 1853
A Dreyfus Aîné & Cie, Paris : « Ces deux navires recevront aussitôt leur chargement charbon indiqué. Les connaissements pour Rio seront au nom de votre Maison, ceux pour Bastia au nom de Messieurs F. Gros & Cie. »

3 juin 1853
A A. Petit, ingénieur en chef du Chemin de fer de Bordeaux à Bayonne, Paris : « Quoique par l'entremise de M. Bouscasse, je livrerai les 250 tonnes charbon à Bordeaux aux prix suivants. »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je viens de prendre des arrangements avec M. Delorme pour toute la fourniture de Cardiff - Alger, soit environ 5.500 tonnes. J'ai traité également pour ce qui lui reste à livrer en Cardiff [à] Toulon, soit environ 3.000 tonnes. »

7 juin 1853
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Quant aux hélices tout le monde en parle, personne n'en construit au moins pour votre commerce de charbons. Je poursuis de mon côté cette affaire qui ne dépend pas de moi seul et ne désespère nullement d'arriver le premier encore. »

8 juin 1853
De La Garonne, Compagnie anonyme d'assurances maritimes : Quittance de prime d'assurances du navire "Fanny" selon police établie le 8 septembre 1852. Courtier : M. Mautin. Capitaine : Gibbes.
Du Cercle commercial d'assurances maritimes : Billet de prime - échéance à vue - selon police d'assurances du 8 septembre 1852. Navire : "Fanny". Courtier : M. Mautin.

9 juin 1853
A Constantinople et à Athènes : Allusion aux événements d'Orient (guerre).
De la Compagnie anonyme d'assurances maritimes : Suivant police d'assurances du 9 septembre 1852, payable à 9 mois de vue, règlement de la prime sur charbon, navire : "Fanny", voyage : de Cardiff à San Francisco, capitaine : Gibbes. Courtier : M. Mautin.
De Mélusine, Compagnie anonyme d'assurances maritimes : Suivant police d'assurances du 9 septembre 1852, payable à 9 mois de vue, règlement de la prime, navire : "Fanny", capitaine : Gibbes, voyage : de Cardiff à San Francisco. Courtier : M. Mautin.

10 juin 1853
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lui demande quelle influence ont sur le cours des frets les bruits de guerre avec la Russie.

11 juin 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Hypolite Worms est à Lyon en tête-à-tête avec Jean Vincent (de Marseille).

16 juin 1853
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Je vous adresse sous ce pli le marché Saint-Paul de Loanda ratifié par le ministre. »
A H. L. Muller, Le Havre, et Stehelin, Bâle : L'affaire des rails a été traitée par une autre maison. Hypolite Worms pourrait soumissionner le transport de Newcastle à Bâle.

18 juin 1853
A J. A. Burness, [138], Leaden Hall Street, Londres : « Je possède votre lettre du 17 courant et vous retourne, sous ce pli, la charte-partie, que vous m'adressiez, du navire "American" pour San Francisco. Je n'ai pas besoin de navires pour cette destination en ce moment, et donne ordre à M. Smith, de Cardiff, de suspendre toute démarche. » Il s'agit de la première lettre trouvée au "copie de lettres" à l'adresse de James Burness.

20 juin 1853
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges relatif à l'adjudication de 3.000 tonnes de charbon Newcastle et Cardiff à livrer à Cayenne et à l'île Saint-Joseph, Guyane française.

22 juin 1853
P. [42]. A Jean Vincent, négociant, Marseille : « Cet accord se résume dans le partage par moitié entre nos deux Maisons de toutes les affaires charbon anglais sur la place de Marseille, soit que le marché soit conclu par vous et en votre nom, soit que le marché soit conclu par moi et en mon nom. Ce partage s'étend aussi à toute affaire dans la Méditerranée et l'Adriatique, à l'exception, cependant, du marché déjà conclu par vous avec la Marine de l'État pour les besoins dans le Levant, et à l'exception de mon marché actuel avec les Messageries nationales. II est resté, en outre, convenu que, loin de continuer, pour nos affrètements, une concurrence fâcheuse pour tous deux, nous nous entendrions pour ne prendre les navires qu'à tour de rôle, et à limites convenues à l'avance. C'est donc M. Bravet qui, dès à présent, est chargé de me représenter à Marseille, et de s'entendre avec vous de tout ce qui est et sera à faire dans l'intérêt commun. »
A F. A. Seillière, Paris : « J'ai l'honneur de vous remettre sous ce pli, les documents relatifs à l'expédition du navire "Polynesia" à destination de San Francisco - Californie - chargé de 1 050 tonnes charbon Cardiff pour notre compte à tiers avec Monsieur Bischoffsheim Père de cette ville. »

23 juin 1853
A Dreyfus Aîné & Cie : Leur remet connaissement chargement charbon Newcastle pour Rio de Janeiro.

25 juin 1853
A Müller et Stehelin, Le Havre : Lui remet proposition pour transport 6.000 tonnes de rails de Newcastle à Bâle.

28 juin 1853
A Jean Vincent, Marseille : « Tout en désirant, ainsi que je vous l'ai écrit le 22 courant, que nos accords pussent recevoir le commencement de leur exécution à partir du 1er juillet, je n'ai pu ni voulu entendre que les marchés préexistants dussent être à partager entre nous. » Le gouvernement anglais a, comme l'État français, renoncé à faire exécuter le service postal par des navires de l'État. En janvier 1853, il confia le service de la Malle des Indes à la Compagnie péninsulaire et orientale. Agents : Robert Gower & Cie, puis, [Estren] & Cie - H. [Gérand].
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : Corrections apportées à l'accord par lequel H. Worms apporte à A. Grandchamp Fils ses affaires à Rouen. « Introduisant M. Chabert dans ma clientèle, c'est-à-dire lui mettant alors entre les mains toute la consommation, il est nécessaire, autant dans votre intérêt que dans le mien, qu'il se trouve lié et que, dans un temps donné et par des circonstances que l'on ne peut prévoir, il ne puisse en sortant de chez nous s'occuper de charbon. »
Entre A. Grandchamp Fils et Hypolite Worms : Accord. « Hte Worms liquidera immédiatement la succursale qu'il a à Rouen et qui est gérée par M. Chabert. Il s'interdit, à l'avenir et pendant la durée de la Société, de faire le commerce des charbons de terre de quelque provenance que ce soit, soit directement, soit indirectement sur les places de Rouen et Dieppe. Une société en commandite est formée entre M. A. Grandchamp Fils, seul responsable, et M. Hte Worms, commanditaire sous la raison sociale, A. Grandchamp Fils. »

1er juillet 1853
De Bravet Oncle, Marseille : « Il me semble que, pour contrebalancer [la] tactique [de Vincent], il conviendrait que vous annonciez par circulaires que vous vous établissez sérieusement sur place et qu'à partir de ce jour, vous donnez à votre agent les pouvoirs nécessaires pour satisfaire à toutes demandes. »

4 juillet 1853
A Bravet Oncle, Marseille : Au sujet de Vincent. « Je croyais déjà remarquer dans le peu de lettres échangées entre Vincent et moi, la tendance que vous me signalez de sa part, dans le but de m'effacer, autant que possible, et d'accaparer toutes les affaires en son nom. Mais je crois, comme vous, que, avant de porter obstacle à cet esprit d'envahissement, il faut attendre que nos conventions soient bien arrêtées définitivement entre Vincent et moi. »

7 juillet 1853
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : « J'ai reçu, ce matin, vos circulaires qui sont bien. [...] J'ai la satisfaction de voir que notre fusion est généralement bien accueillie. » Par la suite, des lettres de Rouen seront signées : P.Pon A. Grandchamp Fils - Chabert.

9 juillet 1853
A P. A. Genin, Lyon : « Vous avez bien voulu me donner ordre d'un chargement charbon pour Bilbao. »

10 juillet 1853
H. Worms décide de différer l'envoi d'une circulaire sur l'établissement en son nom d'une succursale à Marseille : « J'ai l'honneur de vous donner avis que j'établis dans cette ville une succursale de ma maison pour le commerce des charbons anglais. Monsieur Bravet Oncle, qui vous est personnellement connu depuis longtemps, est chargé de représenter mes intérêts et a reçu de moi tout pouvoir pour débattre et conclure tous marchés en marchandise disponible à livrer et quelle que soit leur importance. »

12 juillet 1853
D'A. Boccardé : Commande de 250/300 tonnes de charbon de Cardiff pour Nantes ; de 1.500 tonnes de charbon de Cardiff pour la Martinique en 4 chargements de septembre 1853 à juillet 1854, et de 600 tonnes pour la Guadeloupe en 2 chargements. II semble que, par la suite, cet ordre a été annulé et remplacé par des achats au fur et à mesure des besoins.

13 juillet 1853
A Masson Fils & Bocandé & Cie, gérants de la Compagnie des bateaux à vapeur des îles sous le Vent : H. Worms va leur expédier de suite à Nantes 250/300 tonnes charbon Cardiff. Il précise les conditions pour livraisons ultérieures aux Antilles (1..500 tonnes à la Martinique, 600 tonnes à la Guadeloupe) et commande tout de suite navire 3/400 tonnes pour la Martinique.

15 juillet 1853
Cette date marque le point de départ des relations avec M. Jullien dans une affaire d'ardoisières dont M. Morin cède la direction à H. Worms. Celui-ci charge alors Jullien de faire construire, à titre d'essai, des machines à fabriquer des ardoises en Grande-Bretagne et d'en vendre la licence à une clientèle qu'il doit prospecter. [Extrait d'un mémorandum intitulé "Réponse pour M. H. Worms aux notes explicatives de M. Jullien", document daté de juin 1855 et destiné à l'arbitre rapporteur dans le procès opposant H. Worms et M. Jullien.]
A E. Jullien, 6, place de la Madeleine, Paris : « Par acte sous seing privé, passé ce jour entre Hypolite Worms et moi, et dont vous avez pris connaissance : Monsieur Morin me fait transporter par Monsieur de [Fontaine] Moreau, de Londres, titulaire actuel, tous les droits, en Angleterre, Écosse et Irlande, à un brevet d'inventeur et d'importation, pour un procédé mécanique de tailler l'ardoise. De concert avec Monsieur Morin, je vous charge spécialement et exclusivement à toute autre personne de vous rendre en Angleterre, dans le but de retirer des mains du titulaire actuel, Monsieur [Fontaine] Loreau, tous plans, dessins et titres quelconques audit brevet, pour l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande, et faire transférer en mon nom toutes pièces, relatives à l'invention, et titres de possession. »

19 juillet 1853
A F. A. Seillière, Paris : Lui demande de pourvoir aux assurances du chargement de charbon par navire "Hibernia" à destination de San Francisco soit 145.000 F pour 1 246 tonnes de charbon.

22 juillet 1853
A Charge Fils Aîné, Marseille : « Lorsque je traitais avec vous pour la fourniture des charbons aux vapeurs de la Compagnie franco-adriatica sicilienne, en mai 1852, vous m'assuriez alors que ces bateaux, en construction à Cette [Sète], seraient prêts à naviguer dès le commencement de l'année 1853. Je sais qu'en fait de constructions navales, il faut toujours s'attendre à des retards, aussi n'ai-je donné aucun signe d'impatience mais, six mois écoulés depuis l'époque où le service devait commencer et aucune nouvelle de votre part. J'ai donc écrit à Cette [Sète], et on me répond que la construction desdits bateaux est interrompue par suite de difficultés survenues entre Monsieur Chargé et ses actionnaires, et qu'on ne sait quel terme assigner à la reprise des travaux. »
A Jean Vincent, Marseille : « Nous sommes d'accord sur la convention que relate votre dernière lettre. Je vous réitère ici l'assurance que je ferai de mon côté tout le possible pour assurer une longue durée à nos rapports. »
A Zubiria, Bilbao : Lui confirme que suivant ordre verbal donné par lui, Hypolite Worms a passé commande à ses maisons d'Angleterre pour 3 chargements.

28/29 juillet 1851
A J. Bell, Malte : Lui demande le nom d'une maison à Alexandrie qui puisse s'occuper des livraisons d'Hypolite Worms aux Messageries. II n'est pas satisfait des deux maisons Pastré et Briggs avec qui il est en rapport.

30 juillet 1853
A Bravet Oncle, Marseille : « Affaire Chargé. J'ai eu trois marchés avec lui : vapeur "Ericsson" ; Société Franco-adriatica Sicilienne, dont les bateaux sont en construction, à Cette [Sète], construction arrêtée par des difficultés entre les actionnaires et Chargé. J'ai promis de prendre un intérêt de 15.000 F, dont 10.000 sont payés et 5.000 à payer quand les bateaux seront livrés ; Société Franco-italienne - bateaux courrier de Naples - courrier de Marseille, un intérêt de F 10.000 représenté par deux actions qui sont encore en mes mains. Telle est ma position avec Chargé. Je vais lui écrire directement pour lui demander des explications sur les retards apportés à cette affaire des bateaux en construction. Sachez, de votre côté, le fin mot de l'affaire, et me tenez au courant. Mon seul désir, je vous le répète, est de rompre cette affaire, et de rentrer dans mes F 10.000. »

4 août 1853
A Chevillotte Frères, Brest : Ceux-ci ont avisé Hypolite Worms qu'ils allaient adresser à sa maison de Cardiff un navire pour recevoir un chargement de 340/350 tonnes à destination de Cayenne. Hypolite Worms assure qu'il donnera tous ses soins et indique le prix qu'il facturera (l'expédition fut de 300 tonnes).

9 août 1853
D'A. Grandchamp Fils, Rouen : « Nous sommes heureux, vous le voyez, d'avoir Dieppe. C'est ce port aujourd'hui qui nous sauve. » D'autres lettres, écrites vers la même époque, indiquent qu'A. Grandchamp Fils reçoit du charbon belge par la Seine (par Vernon et Poissy).

12 août 1853
A J. A. Burness, Londres : « Mon agent à Cardiff, M. J. R. Smith, m'a adressé votre lettre du 8 courant. Vous pouvez affréter pour mon compte l'un et l'autre des deux gros navires de 1.200 à 1.300 tonnes dont vous parlez, pour San Francisco. Celui des deux que vous pensez devoir arriver en Angleterre le plus prochainement. Mais je ne puis pas payer plus de [90] F. C'est une limite qui m'est imposée à moi-même. Pour les détails de l'affaire, vous voudrez bien suivre les indications de M. Smith. »

13 août 1853
D'Édouard Rosseeuw, à J. R. Smith, Cardiff : « Dites à M. Powell que déjà je me suis occupé, ce jour, de son désir de faire admettre les charbons au cahier des charges de notre marine. J'avais à faire la même demande pour une maison de Newcastle et je réussirai pour les deux. On s'occupe de la question sur mes instances. Mais cela ne marchera pas de suite. Il y a les lenteurs administratives. Je dirai à M. Powell, quand le moment sera venu, d'expédier du charbon pour essai. »
A M. Abel Guy, San Francisco (Californie) : « J'ai l'honneur de vous confirmer ma lettre du 30 écoulé, et je possède la vôtre du 30 juin dernier. Vous avez maintenant en main les documents des navires "Polynésie" et "Hybernia" : 2.297 tonnes ensemble. Et ma prochaine lettre vous remettra ceux de "Américan" : 860 tons Register, soit au moins 1.200 tonnes charbon. »

20-29 août 1853
De Fratelli Troysi Pasquale, Naples : Mémorandum rédigé en italien. [Document original non traduit.]

22 août 1853
Hypolite Worms part pour Cardiff et l'Angleterre avec l'intention d'y séjourner une quinzaine de jours.
De Bravet Oncle, Marseille : « Je vous ai déclaré, dans le temps, que j'étais libre et en mesure de vous représenter ici. Je vous confirme aujourd'hui cette déclaration. J'ai un autre bureau convenable (quai du Canal) ; je paye patente et je puis, aujourd'hui que vous m'autorisez à lancer des circulaires, sortir de l'obscurité dans laquelle V. me tenait. Le bon accueil, que je reçois des négociants, d'agents de compagnies qui me connaissent pour m'être toujours comporté d'une manière honorable, soit comme commerçant ou même portefaix dans la partie des charbons, me donne l'espoir, aujourd'hui que je représente une maison sérieuse, aidé de M. Budd, d'arriver avant peu à vous faire connaître sur place et faire retirer tous les concurrents que Vincent met, avec intention, en avant et qui ne sont pas aussi à craindre que ce qu'il veut bien le dire. »

24 août 1853
A Bravet Oncle, Marseille : Lui remet prix pour Frayssinet & Cie pour Lisbonne, Cadix et Gibraltar.

30 août 1853
A Bravet Oncle, Marseille : « Quand cette affaire de partage sera coulée à fond - et en tous cas, vous ferez imprimer et distribuer de suite la circulaire que je vous adressais dans ma lettre du 11 juillet dernier - et nous commencerons immédiatement, et en mon nom, les affaires disponibles à livrer. Vous m'avez dit que, renonçant à vos anciens travaux de Portefaix, et prenant la position et le titre de négociant, vous étiez, dès à présent, libre et en mesure, sous tous les rapports, à me représenter sur votre place, pour mon commerce de charbon. J'ai accepté et j'accepte cette déclaration de votre part et je compte, de votre côté, sur un concours énergique dans ces affaires charbon auxquelles je suis bien décidé, plus que jamais, à donner sur votre place tout le développement possible. Je laisse donc de côté maître Vincent sauf à le retrouver plus tard - et vous laisse la direction exclusive de mes affaires charbon sur votre place. À vous maintenant le soin de m'indiquer ce qui est à faire. »
A M. Chauviteau, San Francisco : Accord sur règlement relatif à la réalisation du chargement du "Fanny", ajoute : « C'est avec grand plaisir que je vous reverrai cet hiver à Paris et je désire que nous puissions organiser ensemble quelque chose de sérieux et suivi. »
A M. Guy, San Francisco : Lui annonce que l'"Américain" ne tardera pas à être chargé, qu'Hypolite Worms vient d'en affréter un autre de 800 tonnes, qu'il est en pourparlers pour un troisième de 800 tonnes également.

9 septembre 1853
De l'Union des ports, Compagnie anonyme d'assurances maritimes : Billet de prime à 9 mois de vue. Navire : "Fanny", capitaine : Gibbes. Courtier : M. Mautin.

10 septembre 1853
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : Lui annonce le prochain départ d'un petit chargement de charbon d'Écosse, qui ressemble à celui de Newcastle et qui est assez goûté à Rouen où il en a reçu déjà plusieurs chargements.
Vers cette date Édouard Rosseeuw part pour Marseille.

11 septembre 1853
A Bravet Oncle, Marseille : « Informez-vous donc auprès de quelques preneurs d'actions de la société nouvelle, si Vincent a apporté toutes ses anciennes affaires dans la Compagnie. Et voici dans quel but : Ce brave Vincent, en compte à ½ avec Bruno Rostand, a fait avec la marine un marché de 3 ans, pour la fourniture d'une station du Levant, et j'estime que cette seule affaire doit laisser une perte de 300.000 francs. Or Vincent et Rostand seraient enchantés, je le conçois, de faire ce joli apport à la nouvelle société, et de se débarrasser ainsi sur les épaules des actionnaires, de cette énorme perte. »

14 septembre 1853
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Je prends note que vous m'autorisez à vous comprendre pour 4.000 tonnes dans mes marchés à Cardiff pour l'année prochaine. »

15 septembre 1853
Hypolite Worms étant absent, ainsi qu'Édouard Rosseeuw, les lettres sont signées par P. Cruzel.

19 septembre 1853
A Peel & Cie, Alexandrie : H. Worms leur demande de se charger de ses intérêts à Alexandrie, leur dit qu'ils « se rembourseraient de leurs débours sur ses banquiers de Londres, Messieurs Bischoffsheim Goldschmidt & Cie ».

21 septembre 1853
P. 113. A Bravet Oncle, Marseille : Lettre illisible mais qui semble se rapporter à une affaire importante.

22 septembre 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Veuillez m'indiquer les maisons qui ont des dépôts de charbon à Ténériffe ou Madère dans le simple but de leur recommander un capitaine qui aura besoin de 100 tonnes. »

24 septembre 1853
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Envoi de documents concernant plusieurs chargements. Point sur les navires disponibles ou à rechercher pour différents ports. « Veuillez me donner votre opinion sur le chemin de fer de Namur et Liège. J'ai un cousin qui pense acheter des actions mais auparavant voudrait être bien renseigné. »

28 septembre 1853
A A. Bocande, Nantes : « J'ai, sans succès, cherché à vous procurer une lettre de recommandation pour Madère, mais, en désespoir de cause, j'en ai cherché et trouvé une pour Sainte-Croix-de-Tenerife, je vous la remets sous ce pli. Elle émane de la Maison Urribanne & Cie, de cette ville, où elle tient tout premier rang parmi nos banquiers. En outre, j'ai demandé, en Angleterre, et vous remets, sous ce pli, la liste des maisons qui, à Madère ou Ténériffe, tiennent dépôt de charbons. Sous ce pli, vous trouverez les connaissements du navire ["..."], chargé à Cardiff de 405 tonnes charbons à l'adresse de votre compagnie à la Martinique. »

2 octobre 1853
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Accusé de réception de 2 soumissions pour Gorée et Gabon. « Dans le cas où vous resteriez adjudicataire, cette affaire sera faite en compte à demi entre vous et moi. » Le marché est signé par Hypolite Worms. Hantier est resté adjudicataire pour Gorée, un concurrent a eu le Gabon. Hypolite Worms fait des affrètements et est le fournisseur en charbon de diverses autres maisons françaises importantes pour la France et autres pays : Delorme Aîné de Lyon pour Toulon, Algérie, Cayenne, F. de Loÿs, Hantier Fils & Mallet. II fait parfois les opérations en compte à demi avec elles. Il signe les marchés passés par Hantier Fils & Mallet avec les administrations françaises à Paris.

3 octobre 1853
A Bravet Oncle, Marseille : Accusé de réception du marché (2 chargements) avec Bazin et Perrier et précise les conditions auxquelles il vendra à Bazin du charbon pour toute l'année.

7 octobre 1853
A Taffe, Michel Rebuffat [Coffarel] & Cie, Marseille : Vente de 2 cargaisons pour Marseille - ferme ; 1 cargaison pour Sète - ferme et 3 cargaisons pour l'Algérie.
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Vous pouvez compter sur 5.000 tonnes Cardiff pour vous et 6.000 tonnes pour Iselin à 11 /- la tonne et 1 % la commission. »

13 octobre 1853
A Constant Coquelin, Dunkerque : « Monsieur Delorme de Lyon, adjudicataire et fournisseur actuel à Saint-Louis, présent à Paris, me reprend mes deux chartes-parties pour ce dernier port de Saint-Louis. »
Hte Worms Cardiff fait des opérations suivies de pommes de terre, pour compte de Paul Ladmirault Jeune de Nantes (exportations de France).

14 octobre 1853
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Voici maintenant la liste de mes marchés 18/4 [ou 1854], d'après les lettres des vendeurs que j'ai en mains. Veuillez la compléter... »

15 octobre 1853
De M. (Caillebotte) : Quittance de loyer de l'appartement occupé par Hte Worms, rue Laffitte, n°46, pour le terme échu le 1er octobre 1853 : 1075 francs.

17 octobre 1853
De J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Réponse à la lettre du 14 octobre 1853. Contrats avec tonnages pour 1853 et 1854.

20 octobre 1853
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Les 2 bateaux de la Teste viennent d'être revendus à Monsieur Taffe de Marseille, directeur de la Compagnie impériale de navigation sur l'Algérie. Monsieur Taffe vous verra à Bordeaux et sera porteur d'une lettre de moi pour vous. Vous aurez à lui fournir le charbon du départ. »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'ai encore besoin de beaucoup de navires pour Alger et Toulon et c'est pour cela même que je veux ne pas montrer d'empressement. Il nous reste, d'après votre relevé, 12.500 tonnes à prendre pour compléter nos 52.000 tonnes, contrats 1853. Je puis les prendre facilement et au-delà... ce que je redoute c'est de ne pas trouver de navires en temps utile, soit avant le 31 décembre. »

21 octobre 1853
De Jean Vincent, Marseille : En raison des circonstances difficiles (hausse des frets et du charbon), il est découragé pour l'avenir et, en conséquence, il rend à H. Worms sa liberté d'action pour les fournitures charbon, soit à Marseille, soit sur tous les autres points et le prie de considérer comme nuls et non avenus les accords qui les lient à ce sujet, quitte à y revenir plus tard si les circonstances changent.

25 octobre 1853
A Taffe Fils & Jacques, Marseille : Lettre illisible au sujet d'un marché passé avec eux.

1er novembre 1853
A M. Julien, Londres : Au sujet d'une démarche que celui-ci a l'intention de faire près de Lord Palmerston pour monopole d'une machine à couper les ardoises.

2 novembre 1853
A M. Daninos, Trieste : Lloyd autrichien. Hypolite Worms lui demande son aide en vue de devenir le fournisseur de la Compagnie de navigation à vapeur du Lloyd autrichien. A cette fin il lui signale qu'il a établi à Cardiff et à Newcastle, centres principaux de ce genre de commerce, « non de simples agents, mais deux succursales de sa maison sous la raison Hte Worms ». Besoins sont estimés à 80.000 tonnes environ suivant lettre aux Messageries nationales du 19 novembre 1853.

4 novembre 1853
A Bravet Oncle, Marseille : « On m'a parlé d'une société monstre qui s'organiserait à Marseille pour le commerce des charbons. Avez-vous entendu parler de cela ? Serait-ce pour se relier à cette entreprise que Vincent m'aurait dernièrement réclamé sa liberté ? »
De Bravet Oncle, Marseille : « Une Société pour le commerce des houilles, lignites, anthracites, tourbes et en général, pour tous les combustibles français et étrangers, vient de se former à Marseille sous le nom de Société charbonnière du Midi. Cette Société a pour fondateurs et gérants : MM. Vincent et Barry. Sous la raison de commerce : Jean Vincent, Ernest Barry & Cie. »

5 novembre 1853
De J. F. Ozou, Marseille : « Si vous vouliez me seconder, je pourrais avec votre appui et celui des riches amis que nous trouverions dans les bassins de la Loire et autres du Midi, désireux de faire concurrence à la Société Vincent-Rostand, me concerter ici avec MM. Bravet et Brunet, qui ne demanderaient pas mieux, créer une compagnie, en tous points, rivale ou, peut-être même, si vous le préfériez, vous faire admettre dans l'affaire comme expéditeur de charbon anglais, ce qui me paraît possible à obtenir avec une grande discrétion, et, au moyen de la certitude d'une concurrence que je leur ferai envisager. J'ai des motifs pour croire MM. Carr Frères & Cie, de Newcastle, liés dans l'affaire Vincent-Rostand. Il faudra alors que M. Delorme et moi cessions toute affaire avec eux. »

7 novembre 1853
A J. F. Ozou, Marseille : Le remercie des renseignements transmis sur le projet de création d'une importante société locale pour le commerce des charbons. « N'en suis pas autrement ému mais si vous voyez quelque combinaison à créer, j'offre à vous et à vos anis mon concours en Angleterre. »

9 novembre 1853
A Bravet Oncle, Marseille : « La société nouvelle m'était connue, de Vincent et Barry. Je ne demande pas mieux que de m'entendre avec eux, mais vous savez aussi bien que moi le peu de fondement que je dois faire sur la promesse de Vincent. »

10 novembre 1853
Affrètement pour Pointe à Pitre.

14 novembre 1853
A Troysi Fratelli, Naples : Hypolite Worms prévoit que la demande de navires devrait se continuer et même augmenter surtout à cause de la création constante de nouveaux bateaux à vapeur.

15 novembre 1853
D'Armand Bihic, Messageries impériales, Paris : « Nous vous prions en conséquence de vouloir bien nous adresser sans retard vos propositions, en tenant compte que les quantités à livrer s'augmenteront probablement de 20 à 30 %. »
A Bravet Oncle, Marseille : Au sujet d'ouvertures faites à Hypolite Worms pour fournir à une société rivale de celle de Vincent et Barry, Hypolite Worms répond vaguement en offrant ses services en Angleterre et va attendre de nouvelles propositions.

19 novembre 1853
Aux Messageries nationales, Paris : « Je n'avais pas attendu la réception de votre lettre du 15 courant, pour réfléchir mûrement aux propositions à vous faire pour le renouvellement d'un marché charbons pour l'année 1854 et je viens vous exprimer le résultat de mes réflexions à ce sujet. Considérant les éventualités probables de guerre et les conséquences certaines de la question des céréales, les circonstances sont telles que, dans l'intérêt de votre service et dans l'intérêt de ma conservation commerciale, je décline formellement à l'avance toute proposition à forfait... » Suit une longue et intéressante argumentation. « J'ajoute, et vos renseignements peuvent vous le confirmer, que ma Maison est tellement placée que les maisons de Londres, qui ont besoin de navires, s'adressent à moi, leur concurrent, pour leur procurer des navires. Enfin, Messieurs, et à des hommes aussi éclairés et expérimentés que vous, je ne crains pas de le dire, au moment où je recevais votre lettre du 15 courant, je recevais des ouvertures pour les fournitures des charbons du Lloyd autrichien, soit 80.000 tonnes environ - Méditerranée, Adriatique et Mer noire. Peut-être des esprits timorés verraient dans ce fait un danger pour l'intérêt dont je sollicite la confiance de votre part, mais je vous dis hardiment que, si cette nouvelle affaire m'est dévolue, comme tout me porte à le croire, vous devez y voir une garantie de plus pour la bonne exécution de votre service en ce qui me concerne. Je serais, ou à peu près, le régulateur des frets de la Méditerranée, et, dégagé du souci d'une concurrence redoutable, confiée maladroitement jusqu'à ce jour à diverses mains à la fois, je pourrais affréter beaucoup plus facilement et ne plus subir la loi des capitaines surexcités par le nombre des offres faites sans discernement. »
A Ab. Daninos, Trieste : « Vous me demandez de formuler, pour les charbons à fournir aux vapeurs de Lloyd autrichien, mes prix. Je n'avais pas crains d'assumer cette responsabilité en 1851, 52 et 53, avec la Compagnie des Messageries nationales de France. Mais les questions des céréales et de guerre ont tellement augmenté les difficultés de services aussi importants que nul fournisseur n'oserait aujourd'hui traiter à forfait. Je me borne donc à proposer, par votre entremise, à la compagnie du Lloyd autrichien de lui fournir des charbons, en Angleterre, à prix convenu pour toute l'année ou pour dix mois de 1854. »

25 novembre 1853
De M. Delorme, Paris : Attestation concernant deux livraisons de charbon de terre effectuées par Hypolite Worms à Cayenne et Île Saint-Joseph (Guyane française).

6 décembre 1853
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : A l'occasion d'une adjudication annoncée pour 14.000 tonnes de charbon à livrer à Toulon, H. Worms demande d'insérer au cahier des charges une clause autorisant l'admission en recette des charbons non désignés aux cahiers des charges et qui postérieurement à la date de l'adjudication auraient subi les épreuves voulues dans les appareils construits dans ce but.

10 décembre 1853
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : Offre d'un navire pouvant porter 7 à 800 tonnes, devant quitter Fort de France pour aller charger à Newcastle pour Fort de France, Martinique, 62 F la tonne de 1.000 kilos.

13 décembre 1853
Aux Messageries nationales, Paris : « Je m'engage, sauf les cas de grève générale, ou autres cas de force majeure, à vous expédier de Cardiff et de Newcastle, sur les divers ports que vous me désignerez, toutes les quantités de charbon dont vous pourrez me faire la demande, pendant l'année 1854, et jusqu'à concurrence de 40.000 tonnes charbon Cardiff et en Newcastle, tout ce dont vous aurez besoin. »
A James A. Longridge, Newcastle : « Monsieur Feist m'a remis votre lettre du 14 courant, et nous sommes tombés d'accord avec lui que vous réservez à moi et à mes amis Messieurs Hantier Fils & Mallet du Havre et Grandchamp Fils de Rouen, l'importation de vos charbons au Havre, à Rouen et à Dieppe, exclusivement à toute autre maison pendant l'année 1854. »
De Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Nouveau marché avec Iselin pour la fourniture du charbon aux steamers "Franklin" et "Humboldt" : 12.000 tonneaux de charbon pour 12 voyages.

14 décembre 1853
A F. A. Seillière, Paris : Envoi de documents relatifs à un chargement pour San Francisco de 762 tonnes Cardiff en compte à demi avec Seillière, Bischoffsheim & Cie et H. Worms.

15 décembre 1853
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « On attend d'ici à quelques jours, à Cardiff, un steamer de 400 tonnes de charge environ, "Adonis", que son armateur veut envoyer à Bordeaux en spéculation. Je vous préviens immédiatement de ce fait qui mérite toute votre attention. Il vous faudra manoeuvrer habilement pour avoir le chargement à bon marché et dégoûter l'armateur. Vous pourrez peut-être aussi faire quelques ventes à l'avance pour que le capitaine, ne trouvant pas amateur, fût forcé de passer par vos mains. Enfin je vous préviens à l'avance, vous saurez faire le nécessaire. Je vous préviendrai du départ de Cardiff. Il faut aussi, dans le but de dégoûter le capitaine, lui arracher le plus de jours possible au débarquement. Vous savez que la supériorité du steamer ne réside que dans la promptitude et qu'il ne peut pas subir les lenteurs ordinaires de l'embarquement et du débarquement. »

16 décembre 1853
A M. Daninos, Trieste : Lloyd autrichien. H. Worms regrette l'insuccès des démarches de celui-ci, mais il ne renonce pas à toute idée de traiter avec le Lloyd par contrat à forfait comme celui-ci le désire, « on pourra dans quelques semaines reprendre l'affaire ».
A Hte Worms Cardiff et Hte Worms Newcastle : Annonce que le contrat avec les Messageries est renouvelé pour 1854.
A Besnier de la Pontonerie : M. Rolland lui a acheté pour son compte 12/1300 tonnes de charbon Newcastle ou Sunderland, livrables à Marseille. Il semble que ce soit pour un établissement de [Caronte].

19 décembre 1853
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « La nouvelle que vous me donnez de la création de trois hélices par Monsieur [Eaton] est importante. Vous pouvez immédiatement voir Eaton et savoir de lui s'il est disposé à s'entendre avec moi pour l'emploi constant et régulier de ses bateaux. Vous pourrez lui dire que déjà il y a quelques temps je vous avais entretenu de l'idée de créer des hélices, que je n'ai pas renoncé à cette idée et que lui donner suite, ce serait nous créer à lui et à moi une concurrence fâcheuse. »
De Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Annonce de la perte du "Humboldt" à 12 miles de Halifax. Equipage et passagers sauvés.

20 décembre 1853
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « C'est un coup bien cruel que la perte du "Humbolt" ; il est à craindre qu'il en résulte la suppression de la ligne New York au moins pendant longtemps. »
De Bravet Oncle, Marseille : MM. Grandval et Léon Gay m'ont chargé de vous écrire que vous pouviez compter sur une entente franche et cordiale et que, soit que vous vous décidiez à rentrer dans l'affaire des mines, soit seulement dans la combinaison ayant pour but la concurrence à Vincent & Barry, et la fourniture aux bateaux de la Méditerranée, ils étaient décidés à marcher avec vous. Léon Gay a même ajouté que sa présence à Paris était indispensable pour, de concert avec vous, poser les bases d'une grande affaire.

21 décembre 1853
De Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Oui, c'est une bien triste affaire pour nous ! »

22 décembre 1853
A Charge Fils Ainé, Marseille : lui demande le remboursement des 10.000 F, montant des deux actions prises dans ses 2 bateaux à vapeur "Courrier de Marseille" et "Courrier de Naples". Lui demande où en est l'autre opération engagée entre eux, « Société franco-adriatico-sicilienne », dont les bateaux auraient déjà dû commencer un service effectif. Son désir est de renoncer tout à fait à cette opération et de rentrer dans les 10.000 F qu'il a déjà versés.

23 décembre 1853
Aux Messageries nationales, Paris : H. Worms les prie de revenir sur le contrat de 1853 qui lui a causé de grandes pertes par suite de la hausse des frets.

30 décembre 1853
A Bischoffsheim & Cie, Londres : Annonce d'une nouvelle cargaison de 1 340 tonnes Cardiff pour San Francisco (compte à demi avec Seillière et Bischoffsheim).
Des Messageries impériales, Paris : Acceptation des propositions d'H. Worms en date du 13 décembre 1853 pour les fournitures de charbon à faire à leurs diverses stations dans la Méditerranée pendant l'année 1854.

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