1959.06.24.De Worms et Cie Services bancaires.A l'Office des changes
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Paris, le 24 juin 1959
Office des changes
Sous-direction de l’inspection
8 rue de la Tour-des-Dames
Paris
Messieurs,
Nous avons l’honneur d'accuser réception de votre lettre du 22 courant, relative aux constatations de l'inspecteur de l'Office des changes ayant procédé à l'examen des opérations avec l'étranger au cours des journées précédant ou suivant la dévaluation du 28.12.1958.
Les deux transactions traitées par nous avec MM. Julius Bar & Cie, Zurich et la Nederlands Franse Bank, Amsterdam, l’ont été dans le cadre des arbitrages autorisés avec les banques étrangères.
Celle concernant la banque hollandaise a été conclue le 24 décentre et non le 25, comme mentionné dans votre lettre, valeur 29 décembre 1958, suivant [illisible] internationale existant sur les marchés des changes. Le compte apparaissait donc effectivement à découvert, en capitaux, le 28 décentre mais l'opération est parfaitement régulière, la couverture étant parvenue à la valeur fixée, soit le 29.12.1958.
En ce qui concerne M. Julius Bar & Cie, Zurich, il s'agit également d'une opération traitée le 24, valeur 29.12, mais cette banque n'a couvert son compte que le 31 décembre. Il s'agit là d'une incorrection puisque, dans le cadre des arbitrages, les transactions doivent être obligatoirement couvertes à la valeur fixée au moment de la conclusion. Dès le mois de janvier 1959, des instructions ont été données en conséquence à nos cambistes, leur interdisant de traiter avec ce correspondant.
Nous avions, en effet, conformément aux recommandations de la Banque de France, veillé à ce que nos correspondants étrangers ne soient à découvert que pour des opérations commerciales précises, dans le cadre de l’avis n° 647.
La défaillance de MM. Julius Bar & Cie, Zurich, ne pouvait être ni prévue ni évitée par nous, du fait que l’usage international les obligeait, normalement, à provisionner l’opération conclue, le 29 décembre 1958.
Nous restons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires qui vous seraient nécessaires et nous vous présentons, messieurs, nos salutations distinguées.
P. Pon Worms & Cie