1944.06.14.Rapport sur la synarchie

[Note manuscrite sur papier volant :] Ce document a été extrait des scellés Dupuy et Parain intéressant à consulter car il permet de voir comment était appréciée la Banque Worms dans certains milieux "collaborationnistes".

Synarchie

Parmi les sociétés secrètes qui ont exercé une influence particulièrement pernicieuse sur la vie mondiale et spécialement européenne, il faut noter une branche de la franc-maçonnerie extrêmement secrète : "La synarchie".
La "synarchie" se présente également comme une émanation de l'esprit de la Compagnie de Jésus. Le mot "synarchie" signifie gouvernement par l'ensemble des associations reconnues comme groupements philosophiques, culturels, ethniques, politiques, religieux, mais, en réalité, il s'agit, comme nous allons le voir ci-dessous, d'imposer par une système économico-politique particulier l'hégémonie mondiale de la Juiverie.
La "synarchie" a sa source dans une vieille secte de francs-maçons teintée d'illuminisme, le "martinisme" dont le fondateur était autre que le juif Martinez de Pascalis.
Le "martinisme" eut, à la fin du siècle dernier, pour I grand maître, le docteur Saint-Yves d'Alveydre, polytechnicien de la promotion de 1842. Saint-Yves, devenu marquis d'Alveydre, par décision pontificale, avait vécu de nombreuses années en Angleterre où il avait fait la connaissance de la veuve de Fabre d'Olivet (auteur de la Langue hébraïque restituée, traduction de la cosmogonie de Moïse et Théodoxie universelle) ; à son contact, il s'était imprégné de sentiments très hébraïsants. Il avait, par la suite, épousé la comtesse Keller, veuve morganatique d'Alexandre II.
Saint-Yves d'Alveydre devint grand maître du "martinisme" en 1889 et publia, entre 1880 et 1890, une série d'études sociales connues sous le nom de "Mission des souverains", "Mission des ouvriers", "Mission des Juifs", etc.
Le successeur de Saint-Yvez d'Alveydre fut le docteur Gérard Encausse, dit "Papus", qui donna un regain d'activité incommensurable au "martinisme". "Papus" était très introduit à la cour de Russie - il y a lieu de noter que pendant son séjour à Saint-Pétersbourg, de 1802 à 1816, Joseph de Maistre y avait créé un centre "martiniste" dont l'influence s'exerçait encore un siècle après et que c'est parce qu'ils appartenaient au "martinisme" que la plupart des princes balkaniques restèrent fidèles à l'alliance française au cours de la guerre de 1914-1918.
Le mouvement "martiniste" tomba en léthargie à la suite de la mort de "Papus" survenue au cours de la Grande Guerre (1914). Ce mouvement "martiniste" était spécifiquement dominé par la pensée juive.
Il reprit de l'activité vers 1922 et recruta dans les milieux polytechniciens et financiers (inspection des Finances, Cour des comptes, conseil d'État, etc.) ; il prit le titre de "Convention synarchique révolutionnaire" (CSR) ou de "Mouvement synarchique d'Empire" (MSE).
Les rapports du MSE avec l'ordre des martinistes peuvent suggérer trois hypothèses :

1°)- le MSE est du "martinisme" pur, adapté aux temps modernes,

2°)- le MSE a initié le "martinisme",

3°)- le MSE est une dissidence "martiniste".

Cette dernière hypothèse est la plus probable.
Le MSE est né "du besoin de définir par la pensée, par l'expérience et par l'action, le sens de l'actuelle révolution mondiale".
La proposition n°83 reconnaît : "que le bolchévisme convient actuellement aux peuples eurasiens, comme le fascisme aux peuples italiens, le nazisme aux peuples germaniques et le parlementarisme aux peuples britanniques, etc."
Cette synarchie composée d'hommes émanant de groupements de la haute finance et de l'industrie lourde, provenant, en majeure partie de l'École polytechnique, s'affirma être une véritable société polytechnicienne.

Rapports du MSE avec Coutrot et le CSAR

Coutrot fut certainement un membre dirigeant du MSE et a probablement rédigé le document fondamental lui-même.
Trois semaines après le décès de Coutrot, l'hebdomadaire "L'Appel" du 5 juin 1941 a annoncé sa mort subite et mystérieuse en indiquant qu'il appartenait à la plus secrète et la plus nocive des loges maçonniques : la "Synarchie".
Coutrot avait probablement été "Cagoulard" en 39/38.
Depuis une dizaine d'années, il avait fondé les groupements suivants, en choisissant, parmi eux, des membres pour son association ultrasecrète :
1 - X "Crise", fondée en 1932, transformée en 1934 en Centre polytechnicien d'études économiques, secrétaire général Bardet Gérard, (gendre du F. Pouderoux, général des pompiers de Paris, président d'honneur des Officiers de réserve républicains),
2 - Centre polytechnicien d'études économiques,
3 - Comité national d'organisation française, fondé en 1934, siège, 57, rue de Babylone,
4 - École d'organisation scientifique du travail, fondée en 1934, directeur Penthière, 2bis, rue d'Aguesseau.
5 - Centre d'organisation scientifique du travail (Cost), créé par décret du 25 novembre 1936, signé Blum et Spinasse et siégeant au ministère de l'Économie nationale.
6 - Centre d'études des problèmes humains (CEPH) 9, rue Lincoln. Membres : Coutrot, Focillon, Dr Carrel, Alexis, (collaborateur et ami du F. Lindbergh, lequel était premier vice-président de l'Association maçonnique internationale), Aldus Hexley, G. Guillaume, J. Branger, Gillouin, Dr Martiny, S. Milhaud, Sauvy, J. Ullmo, P. Rivoire.
7 - Institut de psychologie appliquée (Ipse), 1938, 9, rue Lincoln. Mêmes personnalités que ci-dessus, plus Docteur Arthus, Docteur Held et P. Planus.
Ces manifestations :
- Journées de l'Abbaye de Pontigny et les déjeuners hebdomadaires du restaurant Alexandre, rue des Cannettes, pendant la guerre où se réunissaient, avec Coutrot : Mme Forbin, Braibant, Branger, Couturaud, G. Guillaume, Mirles, Pelorson, Polin, Raybaud, Simon, Estebe, Heurteaux, Yvonne Michel, etc.
Ces groupements avaient pour but de réunir des intellectuels de milieux différents, de les étudier et de recruter, parmi eux, les membres du MSE.
L'examen des personnalités qui commanditent les mouvements synarchiques, pousse l'enquêteur à examiner si de puissants intérêts catholiques ne se dissimulent pas derrière l'équipe au pouvoir.
Coutrot fut le conseiller de Spinasse à partir de 1936 et fit échouer les essais d'organisation socialiste tentés par Spinasse et lui en proposa d'irréalisables.
Le travail de Coutrot était uniquement orienté vers la désagrégation ; Coutrot allait souvent à l'étranger et en 1938/39 notamment, en Angleterre et en Suède. Il finançait lui-même tous les groupements dont il était l'animateur et vivait sur un pied de 800.000 F par an refusant tous traitements de l'État.
Jean Coutrot, ancien élève d'École polytechnique, promotion 1913, industriel et ancien membre de l'Action français, en mai 1941 fut trouvé mort sur la voie publique, au bas de son domicile sans que l'on pût jamais dire s'il s'était suicidé par somnifère ou en se jetant par la fenêtre.
C'est également pour avoir voulu dévoiler les secrets de la "Synarchie»* que Mme Coutrot, ancienne secrétaire de son mari et très au courant de ses affaires, disparut mystérieusement après la mort de ce dernier puis fut retrouvée dans une maison de santé en Suisse.
Le secrétaire de Coutrot, Yves Moreau, mourut lui-même un mois après. Il avait succédé à Thealet.
Notons également qu'Henri Brule, beau-frère de Coutrot, mourut peu après.
On met encore au compte de la "Synarchie", avec toutes les apparences de preuves, l'attentat perpétré contre Laval et Déat le 27 août 1941 à Versailles, où ils venaient passer en revue le premier contingent de la LVF. Il est plus que certain qu'Eugène Deloncle, membre de la Synarchie, chef du Mouvement social révolutionnaire, ancien chef du CSAR, plus vulgairement appelée "Cagoule", a joué un rôle prépondérant dans la préparation de cet attentat.
Jean Coutrot était l'ex-dirigeant de la Maison Gaut et Blancan à Paris, où il avait des intérêts par alliance. Il avait abandonné son activité industrielle pour l'action administrative à la suite des mouvements de 1936 où il avait été placé par Léon Blum aux côtés de Vincent Auriol et de Spinasse comme soi-disant animateur du Comité de l'organisation scientifique.
Coutrot était flanqué de deux juifs, l'un Hollandais, nommé Hymans, l'autre d'origine allemande, se disant Autrichien et dont le nom réel est inconnu. Hymans était l'homme de la "Royal Deutsch", l'autre de Rothschild.
M. Eugène Deloncle, ancien polytechnicien, dont nous avons parlé plus haut, était partisan des méthodes qui coïncident exactement avec l'esprit du Mouvement synarchique d'empire. Une futile coïncidence rapproche les initiales du mouvement que dirigeait M. Deloncle avec celles du Mouvement synarchique : MSE ou CSR, d'un côté, et MSR et CSAR, de l'autre.

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La famille Le Roy Ladurie est connue pour être farouchement antirépublicaine et soutenant les intérêts matériels de l'Église.
Les banquiers Worms représentent actuellement les intérêts des Rothschild. L'église a toujours protégé la famillte Rothschild.
La Banque Hippolyte Worms est une émanation du groupe bancaire familial Rothschild pour lequel elle exécute certaines opérations. A noter, en outre, que la Banque Rothschild gère environ cent milliards pour le compte du Vatican.
Monsieur Gabriel Le Roy Ladurie en est le directeur politique. Il semble bien être par ailleurs le chef du Mouvement synarchique, comme tel, c'est le personnage le plus important de France à l'heure actuelle.
Dès la liquidation de la Banque Rothschild, Gabriel Le Roy Ladurie qui avait déjà exercé une grosse influence sur la politique française en subventionnant différents partis tels que le PSF du colonel De La Roque et que le PPF de Jacques Doriot, sentit ses ambitions croître démesurément.
Assez récemment, est apparu un nouveau groupe (Synargie) qui est généralement représenté aux industriels comme étant indépendant de la Synarchie. Il n'en est rien.
La combinaison Worms est en rapport étroit avec le synarchisme. On retrouve dans les deux combinaisons les mêmes chefs de file. Tous les grands représentants du synarchisme en France appartiennent, de près ou de loin, à la Banque Worms. La Banque Worms, banque juive, dont le directeur est Hippolyte Worms, a son siège 45, bd Haussmann, à Paris.

Yves Bouthiller, né en 1901, inspecteur des Finances, chef de Cabinet de François Pietri, Germain Martin et Georges Bonnet, directeur du budget en 1935, membre du Brains Trust, c'est-à-dire des conseillers de Pierre Laval. En 1935, il prépare les fameux décrets-lois du chef du gouvernement, ministre des Finances du gouvernement Reynaud, Mandel...
Il présenta M. Dumoulin de la Barthète au maréchal Pétain, quand celui-ci fut nommé ambassadeur à Madrid. Depuis, M. Dumoulin de la Barthète est devenu un intime du Maréchal et a protégé en retour nombre de gens de l'entourage de Bouthillier. C'est aussi ce dernier qui, en principe, choisissait les membres de la "Synarchie".

M. Édouard Chaux, président du Comité d'économie générale du Rassemblement national populaire (RNP), président fondateur du Cercle européen, était directeur, en 1936, du "Comité du plan" sur lequel il publia un livre que préfaça Marcel Déat.
Un ami d' Édouard Chaux, Paul Rives, rédacteur en chef de l'"Effort" faisait partie de la loge maçonnique de l'ingénieur Navachine, disparu mystérieusement et conseiller intime de M. Spinasse, lorsque celui-ci était ministre de l' Économie nationale sous Léon BluM. M. Paul Rives, également directeur politique du nouveau journal "Germinal", est l'homme qui renseigne M. Déat sur la politique intérieure de Vichy. Les fonds de l'"Effort" semblent avoir été fourni par le ministère de l'Intérieur.
D'autre part, il fut étonnant de constater l'accord politique conclu entre les personnalités aussi différentes que M. Deloncle (ancien polytechnicien) et M. Déat, dont la réputation de politicien trop souple est fâcheuse.
Ajoutons qu'Édouard Chaux, ancien élève de l'École des hautes études commerciales et de l'École libre des sciences politiques, licencié en droit, était directeur des services techniques du ministère de l'Économie nationale, lorsque Raymond Patenotre et Georges Bonnet furent les titulaires de ce portefeuille. Il fut, il y a quelques années, mêlé d'une façon plus ou moins intime à la déconfiture de l'Hôtel d'Albe.

M. Guillaume, directeur du CEPH, 9, rue Lincoln, semble être l'agent secret de liaison des groupes synarchiques internationaux. Il se déplacerait jusqu'à New York, en Suisse et au Cap. Il semble bien que la section française de ce groupement ait pour chef : Hippolyte Worms.

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Recrutement des membres
Comme nous l'avons vu plus haut, les éléments dirigeants du MSE viennent de certains milieux bancaires et de certains éléments du haut patronat. Une majorité d'anciens élèves de Polytechnique, quelques éléments de Centrale, quelques éléments de Normale supérieure, de nombreux inspecteurs des Finances, de nombreux éléments du Conseil d'État et quelques médecins, ayant fait leurs preuves et ayant prêté serment d'obéir à des directives déterminées qui doivent diriger leur action publique.
Le MSE a recruté ses hommes ou les a introduits :

-          en 36 : au ministère de l'Économie nationale,
-          en 37 : au ministère des Finances,
-          en 38 : aux Travaux publics,
-          en 39 : pendant la guerre : à l'Armement chez Dautry, - avant l'armistice : chez Laurent-Eynac, Reynaud et Meny,
- depuis Juillet 40 : au cabinet civil du Maréchal, aux Finances, à l'Économie nationale, à la Production industrielle, Communications, Travail, PTT, Commerce, Équipements industriels, Relations franco-allemandes. De plus, leviers de commandes dans les autres départements, par le truchement d'un inspecteur des Finances.

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Principaux affiliés depuis 1935

Jean Bichelonne : X 1923 - Ingénieur des Mines - Administrateur des Chemins de fer départementaux, ministre, secrétaire d'État à la Production industrielle.
Jacques Gérard : du Groupe des assurances , secrétaire général auprès du chef du gouvernement.
Bruneton : Ingénieur des Arts et Manufactures, ingénieur conseil en propriétés industrielles - Commissaire général au travail en Allemagne.
Briat : Contrôleur d'armées, délégué général du commissaire général au Travail obligatoire.
Robert Gibrat : X 1922 - Directeur de cabinet de de Monzie. Ancien secrétaire d'État aux Communications.
Le juif Jean Ullmo : X 1924 - Répétiteur à l'École polytechnique.
Pierre Chasserat : Maître des requêtes au Conseil d'État. Directeur général de la gendarmerie.
Jacques Barnaud : Depuis février 1941, délégué général aux Relations franco-allemandes.
Jean Berthelot : X 1919 - ancien chef de Cabinet de de Monzie et ancien ministre secrétaire d'État aux Communications.
Yves Brehant de Boisanger - Directeur de la Banque de France.
Jacques Branger : Directeur adjoint de la Caisse des marchés.
Henri Coquenot : Directeur de la sidérurgie à la Production industrielle.
Contrôleur général Pharamond : Directeur du service des administrateurs provisoires au Commissariat des affaires juives.
Henri Laffont : Secrétaire général de l'Energie (Production industrielle).
Azema, dit Assemat : Directeur de la Caisse nationale des marchés (41).
Paul Baudouin : Ministre des Affaires étrangères, jusqu'en février 1941 (depuis 1940).
Benoist-Méchin : Ancien ministre de l'Intérieur. Fondateur de la Légion tricolore. Nouvelle forme qu'il voulait donner à la Légion des volontaires français contre le bolchevisme.
Vieil-Picard
Borotra : Ancien ministre des Sports.
Bouthillier Yves
Brunet : Directeur du Trésor en 1941.
Édouard Chaux :du RNP.
Général Colson : Ministre de la Guerre en 1940.
Général Delatre de Tassigny
Eugène Deloncle
Pierre Pucheu
André Fanton d'Andon : Directeur des mines au ministère de la Production industrielle.
Filippi : Représentant le ministre des Finances en zone occupée.
Pierre Bouffiagues : Directeur du cabinet du ministre des Finances, Cathala.
Henri Focillon : Professeur à l'université de Paris, en mission aux États-Unis.
De Font-Réault : Premier chef du cabinet civil du Maréchal.
Cardanez : Commissaire du gouvernement au comité de la Marine marchande.
Gillouin : Ancien ministre.
Général Georges
Georges Guillaume : Sujet Suisse, agent de liaison international.
Francis Hekking : Ancien attaché au ministère de l'Armement. Actuellement en mission aux États-Unis.
Hymans
Georges Lamirand : Ancien ministre de la Jeunesse. Ancien directeur commercial des Messageries Hachette.
Yves Le Correc : Membre du conseil d'administration de Pechelbronn.
Gabriel Le Roy Ladurie :
De Largentaye : Polytechnicien d'influence considérable en Espagne et au Portugal.
Georges Libersart: Chef adjoint, cabinet de Bouthillier.
Martiny
Paul Meny: Secrétaire d'État à l'Air en avril 1940.
Million : Secrétaire général de la main-d'oeuvre.
Du Moulin de la Barthète
Francis Netter: X 1926 - actuellement contrôleur au ministère de la Production industrielle - descendant de Charles Netter, fondateur en 1860 de l'Alliance israélite universelle.
Luc : Directeur de l'Enseignement technique.
Maurice Olivier : Président du Comité d'organisation de la fonderie.
Pelorson : Ancien secrétaire de la propagande au ministère de la Jeunesse.
De Peyerimoff : Président du Comité des houillères.
Pietri : Ambassadeur.
Pinault : Directeur des carburants (Production industrielle).
Paul Planus : Ancien attaché au ministère de l'Armement.
Charles Rebuffel : Président conseil d'administration aux Grands Travaux de Marseille (père d'Hélène de Portes).
Roujon : Directeur à l'administration générale du Travail.
Jacques Rueff : (Juif). Ancien attaché financier à Londres. Chef du Mouvement des fonds sous Reynaud.
Alfred Sauvy : Membre du cabinet Bouthillier, sous-directeur de la statistique de France, frère de Titayna et demi-juif comme sa soeur.
Paul Louis Weiler : (Juif).
Jacques Branger : X 1927 - Directeur de la Caisse des marchés de l'État.
Marcel Marcero : Administrateur de sociétés coloniales dont les capitaux sont fournis par des Anglais. Ex-officier d'ordonnance du juif Mandel.
Le Maignen : Administrateur de Sociétés coloniales - gendre du baron de Nervo.
Baron de Nervo : Le baron de Nervo serait d'ascendance juive. Il fut au début de ce siècle l'un des créateurs du Comité des forges.
Fosserier : Administrateur de sociétés coloniales. Maire de Deauville.
Hippolyte Worms: Banquier.
Yvan Martin : Maître des requêtes au Conseil d'État. Était directeur du cabinet d'Hubert Lagardelle.
Pouillot : Directeur de l'organisation sociale au ministère du Travail.
Mourre : Directeur de l'Économie générale.
Schwartz : Conseiller d'État. Inspecteur général des Ponts et Chaussées, secrétaire général des Tramways Transports.
Louis Formery : Inspecteur des Finances, commissaire du pouvoir.

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Les membres du MSE ne sont ni de "droite", ni de "gauche", ni "socialistes", ni "réactionnaires", mais ils sont les individus à la solde de la judéo-maçonnerie ; c'est ce qui explique l'acharnement et la virulence avec laquelle ils mettent tout en oeuvre pour favoriser le développement du communisme en Europe et faciliter le débarquement anglo-saxon, ce qui leur permettrait de procéder à la prise du pouvoir.
Ne pouvant attaquer les Allemands sur le plan militaire les "Synarchistes" le font sur le plan économique grâce à la complicité de Jean Bichelonne qui a mis à la tête de tous les services "clés" de l'État et des Comités d'organisation professionnelle des "Synarchistes" dont la liste, qui serait très longue à établir, mériterait cependant de l'être car elle aurait le mérite de fournir des éclaircissements utiles sur le sabotage économique actuel qui sévit en France et dont les répercussions se font considérablement sentir sur les commandes destinées à l'armée d'occupation.
Il a été créé, dans le but de conseiller utilement les pouvoirs officiels sur l'instigation de Jean Bichelonne, un Conseil supérieur de l'économie industrielle et commerciale dont l'animateur est le "Synarchiste" Gérard Bardet qui puise ses conseils auprès du Frère Dauphin Meunier de la loge "La Fidélité", neveu du juif Finaly.
Les membres de ce Conseil supérieur de l'économie industrielle et commerciale sont, dans leur majorité, presque tous gaullistes, d'accord avec Bichelonne, ils organisent le marché noir des matières premieres et de tous les produits industriels par le canal de leurs amis situés à la tête des Comités d'organisation et des grandes industries ; ils procèdent, lors des inventaires établis à la demande des armées d'occupation à la fourniture de faux renseignements et disent que tout ce qui est vendu au marche noir ne servira pas à l'armée d'occupation et permettra aux Anglo-Saxons de gagner la guerre.
Le moyen envisagé par la Synarchie consiste à donner à chaque pays une constitution politique et une économie nationale organisées en vue de :
1°) - placer le pouvoir politique entre les mains de mandataires des groupes intéressés,
2°) - réaliser une concentration maximum dans chaque branche d'industrie, afin de supprimer la concurrence,
3°) - être maître des prix pour toutes marchandises,
4°) - enfermer l'ouvrier dans un cadre juridique et social ne lui permettant plus aucune action extrémiste ou même revendicatrice,
Les moyens d'actions furent :
a) - le CSAR, qui, après avoir échoué en 1934 et en 1937, réussit en juillet 1940 par un chantage au désastre,
b) - quant au MSE, il avait préparé les voies d'accès au pouvoir par un noyautage de la haute administration, de l'industrie et la finance depuis 1938, par les organismes multiples créés par Coutrot.
Buts poursuivis par le MSE» depuis juillet 1940
1°) - Faire échec à la politique du Maréchal en ce qui concerne la Révolution nationale, pour tout ce qui serait susceptible d'instaurer un régime socialisant au sein du pays.
2°) - Saper, à la base, tout effort social pouvant avoir pour résultat d'affaiblir les groupes financiers internationaux et chercher, par tous les moyens, à renforcer la position de ces éléments, jusqu'à ce qu'ils détiennent tous les leviers essentiels de la production industrielle.
3°) - Sauvegarder les intérêts financiers juifs, par tous les moyens et dans tous les domaines intéressant l'économie ainsi que les intérêts anglo-saxons, liés avec les groupes financiers intéressés au mouvement.
4°) - Faire échec à toutes les tentatives d'organisation économique et douanière d'inspiration exclusivement européenne et ayant pour conséquence de rendre l'Europe continentale indépendante des importations anglo-saxonnes.
L'exécution de ce programme fut facilitée par la loi du 17 juillet 1940, suspendant le statut des fonctionnaires et permettant de les remplacer par décret.
Le chef du mouvement serait, comme nous l'avons vu plus haut, M. Le Roy Ladurie et le grand exécuteur ne saurait être que M. Bouthillier, secondé par M. Barnaud, Lehideux, Belin, Bichelonne, Laffont, Berthelot, de Peyerimoff, Pucheu (dixit) de Pharamond et de quantités d'autres fonctionnaires très importants.
Son programme immédiat comprenait :
Sur le plan économique :
Promulgation par Belin sous les directives de Yves Bouthillier, de la loi du 18 août 1940 qui créa les comités d'organisation, et de répartition, ce qui fait que toute l'activité économique du pays peut être contrôlée par un petit nombre de banquiers et d'industriels.
Sur le plan politique :
Élimination du gouvernement des personnalités à tendances révolutionnaires ou à sympathie nationales socialistes : M. Adrien Marquet à l'Intérieur, M. Alibert, suspect d'être révolutionnaire sur le plan juridique, M. Pierre Laval, suspect d'être national-socialiste.
Toutes les opérations politiques pour l'éviction de ces trois suspects ont été dirigées par M. Bouthillier et ses seconds et la victoire finale a été obtenue le 13 décembre avec le concours de M. Peyrouton qui a été l'exécuteur ignorant des plans du groupe synarchique.
Sur le plan, collaboration franco-allemande :
Le mot d'ordre est de rechercher, avec les firmes allemandes, une série d'accords apportant sur le plan financier des avantages réels et de créer, avec les chefs de l'industrie allemande, une solidarité d'intérêts très étroits pouvant s'étendre de l'autre côté de l'Atlantique le cas échéant, le tout fortement charpenté et susceptible :
a) - de se souder aux groupes anglo-saxons dès la fin de la guerre. M. P. E. Flandin serait le lien et le conseil juridique de ces sortes d'ententes,
b) - de faire échec à toute tentative d'extension du socialisme dans le programme hitlérien,
c) - d'empêcher une union douanière européenne, contraire aux intérêts anglo-saxons.
Des mots d'ordre ont été donnés pour qu'on réveille, par tous les moyens, les "intérêts capitalistes" des industriels et des chefs d'industrie allemands et pour que l'on conçoive des accords financiers entre groupes français et allemands, de façon à unir :
- les pétroles et leurs ersatz,
- les textiles artificiels et les groupes cotonniers,
- les mines et la grosse métallurgie,
de telle façon que leurs intérêts les conduisent à faire pression sur leur gouvernement pour que les intérêts judéo-saxons soient intégralement sauvegardés.
Des renseignements venus d'une source tout à fait différente indiquent d'une façon très nette que la réalisation de ce plan se poursuit méthodiquement et il semble que dans le textile et les mines les négociations évoluent favorablement, les représentants allemands mettant une certaine complaisance. On signale que M. Gillet, du groupe France-Rayonne serait arrivé à un résultat remarquable entre I-G Farben et France-Rayonne-Dupont de Nemours pour l'Amérique.
Les négociations ont été menées en zone occupée à Lyon et à Bâle par M. Gillet, les dirigeants de l'I-G et un attaché de l'ambassade américaine à Vichy.
Pour les pétroles et les carburants de remplacement, l'animateur est le juif Mesnye, agissant sous la direction de M. de Peyrimhoff, par le truchement des ex-dirigeants de Pechelbronn.

Sur le plan international
Son but essentiel a été le renversement de tous les régimes démocratiques du monde en vue de substituer des gouvernements plus forts et aussi plus dociles, dont les leviers de commande, au sein de chaque nation, soient puissamment centralisés dans la main de quelques affiliés appartenant au grand patronat et groupés, sur le plan international, sous l'obédience d'une haute banque qui en coordonne l'articulation générale entre les divers pays.
Il représente donc essentiellement, à la fois, un épisode de la lutte du capitalisme international contre le socialisme et une tentative puissante d'impérialisme financier visant à assujettir toutes les économies des différents pays à un contrôle unique exercé par certains groupements de haute banque, lesquels s'assureraient ainsi, sous couvert de la lutte contre le communisme, un monopole de fait sur toute activité industrielle, commerciale et bancaire.
Sur le plan français
Le noyautage par le MSE de la banque, de la haute industrie et des administrations de l'État s'est poursuivi méthodiquement depuis 1922. Cependant que, parallèlement à ce mouvement, le recrutement du CSAR au sein des hauts cadres de l'armée, se développait avec faveur.
Il est avéré que divers crimes, restant actuellement encore inexpliqués, ont été exécutés par les hommes de main du CSAR. Notamment les crimes suivants :
- Assassinat de Navatchine, le 26 janvier 1937.
- Frank Thealet, secrétaire de M. Jean Coutrot, meurt dans des circonstances mystérieuses le 23 avril 1941.
- Aussitôt après sa mort, un cambriolage savamment exécuté fait disparaître ses documents personnels.
La disparition de Coutrot, Moreau, Brule, Mme Coutrot dont nous avons parlé précédemment ainsi qu'une des secrétaires de Deloncle, Mme Masse.

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D'autre part, il faudrait examiner si ce mouvement synarchique est en relation avec l'action d'une société secrète américaine, La Kuhn Loebe, à la tête de laquelle se trouvent : Ford, Chevrolet et Dupont de Nemours. Cette société très puissante aurait pour but la soumission de tous les capitalistes mondiaux au capitalisme américain.
Le Mouvement synarchique est directement aux ordres du capitalisme international anglo-saxon par l'entremise de Worms et ses hommes ont habilement empêché toute collaboration réelle avec le national-socialisme.
Comme on l'a vu, la Synarchie fut appuyée dans son action, par deux puissants groupes bancaires :
1°) - La Banque Hippolyte Worms
2°) - La Banque du crédit industriel et commercial dont les multiples intérêts se situent principalement sur la partie nord du continent africain (Tunisie, Algérie, Oranie, Maroc).
La Banque du crédit industriel et commercial groupe neuf banques provinciales; elle est essentiellement catholique et gère surtout des fonds d'Église.
On découvre par là, l'orientation de la synarchie, dont le but avoué était de créer, en Europe, un ensemble de gouvernement, après avoir usé, au maximum et jusqu'à épuisement, les régimes démocratiques en paralysant et en canalisant leur action, par l'utilisation des antagonismes des différents partis ou des classes.
Dès sa création, la Synarchie a recherché, surtout, les postes dirigeants des différents ministères : la solidarité existant entre les anciens de Polytechnique, véritable Franc-maçonnerie de classe sociale, les a beaucoup aidés en France.
L'inspection des Finances, notamment, a été travaillée de telle sorte que, pour arriver à un poste en vue, les inspecteurs des Finances, émanation de Polytechnique, devaient être synarchistes.
Plaçant çà et là, des personnages de choix, la Synarchie se montrait donc impitoyable pour ceux de ses membres qui semblaient l'abandonner.

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Sur le plan français, en 1937, les affiliés du MSE étaient fort nombreux déjà. Mais le CSAR échoua dans sa tentative insurrectionnelle de prise de pouvoir (arrestation de Deloncle le 25 décembre 1937).
La révolution ayant ainsi avorté, un accouchement aux fers devenait nécessaire : il fut pratiqué par l'armée allemande lors de sa promenade militaire du 10 mai au 25 juin 1940.
Le 15 juillet 1940, presque tous les conjurés du MSE étaient en place, il y eut donc peu à changer dans le haut personnel de l'État. Il ne reste plus qu'à renvoyer les membres du parlement dans leur foyer et à récompenser le zèle de quelques officiers généraux ayant su, avec habileté, faciliter une révolution par un désastre.
L'exploitation du pouvoir suivit avec une remarquable rapidité qui traduit et met d'ailleurs en évidence l'existence du plan préalablement établi et mûrement concerté.
Un mois à peine après la prise du pouvoir (18 août 1940) une loi organise la formidable pyramide des Comités d'organisation et de répartition, qui réalise la concentration de toute l'industrie française entre les mains de quelques affiliés. Onze mois plus tard (8 juillet 1941) une loi sur la réforme bancaire coiffe solidement le sommet de cette pyramide en plaçant l'organisation et le contrôle de toute l'activité bancaire entre les mains de quelques financiers appartenant au même groupement.
Un peu plus d'une année aura donc suffi pour que la signification profonde de la "drôle de guerre" de 1939-40 apparaisse enfin en pleine lumière : une révolution camouflée, dissimulée sous un désastre militaire, obtenu par une bataille truquée, en vue de concentrer l'économie du pays entre les mains de groupes au service de puissants intérêts financiers internationaux qui peuvent se répartir comme suit :
Politique et finances
J. Barnaud,
Guérard,
De Largentaye Jean
Du Moulin de Labarthète
Bouthillier
H. Ardant : Directeur administrateur de la Société générale. Un organisateur de la corporation de la banque d'accord avec Bouthillier et Pucheu.
Ardant Gabriel : A la Direction générale des finances, marié à la juive Bernheim.
Barbier Jean ; Membre du Comité de l'union générale des banques.
Formory : Nommé par Lehideux, chargé de la question du chômage.
Groupe industriel
Pucheu Pierre
Le Roy Ladurie
Moreau Néret
Tassin de Montaigu
Meny Jules (Juif, de son vrai nom Menj : chef de tous les pétroles français)
Casquet Roger : Bras droit d'Ernest Mercier, de l'Électricité, son confident, anglophile acharné
Groupe commercial
Fossonier Robert : Marié à l'actrice américaine Marie Morgan
Lemaignen Robert : Gendre du baron de Nervo
Mangeron Marcel : Officier d'ordonnance pendant la guerre du juif Mandel et du demi-juif Frossard, fuyard du Massilia
Baron de Nervo : D'ascendance juive, fut au début de ce siècle l'un des créateurs du Comité des forges, de plus, administrateur d'une quantité de grosses affaires. Actuellement une des personnalités les plus importantes dans l'économie française, anglophile convaincu.
Bastit Charles : Président de la Société des houilles Delmas Vieljeux et Gaicola.

Conclusion

Ce que nous venons d'étudier provient de la compilation de plusieurs rapports sur la "Synarchie" desquels il a été dressé un document unique aussi homogène qu'il était permis de le réaliser avec des éléments disparates.
Il serait aussi difficile de dire que tout ce qui précède correspond à la stricte réalité que de prétendre le contraire.
L'analyse la plus sévère permet toutefois de conclure affirmativement sur la majorité des noms qui sont présentés comme signalant des "synarchistes". On peut être moins affirmatif quant aux profondes finalités politiques poursuivies par cette organisation.
Ce qu'il faut admettre, c'est que la Synarchie proprement dite existe puisque la matérialité et l'authenticité du Pacte est indéniable. Il est également vrai qu'il s'agit d'une société secrète, puisque cela est écrit dès les premières pages de son "Manifest". Il est enfin certain que ce Pacte ait pu être trouvé en possession ou chez tous ceux dont le nom est donné dans le rapport qui précède.
Si cela existe "effectivement" il est certain que c'est là le seul lien secret entre "synarchistes".
La "Synarchie" fait l'effet de jouer dans tout cela le rôle de la coquille du Bernard l'ermite, soit que cette formule doive servir des hommes politiques en mal de thèse réelle, et qui voudraient qu'on les prît au sérieux, surtout au dehors, soit qu'elle cache des intentions beaucoup plus concertées, telles que menées capitalistes, politiciennes, conspiratrices, anglophiles, ou même qu'elle serve d'épouvantail.
Le fait est qu'en France, avant et depuis la guerre, un certain nombre de pactes ont été distribués, pactes sur l'authenticité desquels aucun doute n'est permis.
Il s'en trouve, en circulation, une centaine d'exemplaires s'il n'en a pas été imprimé de copies.
Chaque ouvrage a été remis ou expédié anonymement à tel ou tel personnage, si bien que chacune des cent personnes pût se considérer, à juste titre, "synarchistes", sans bien savoir ce que cela voulait dire et souvent même sans avoir lu l'ouvrage.
Il est possible que le secret qui accompagnait les envois ait inspiré quelqu'un ou même ait servi à cacher ou à justifier une action déterminée. Mais de là à engendrer l'idée d'une règle commune, ce n'est pas possible, pour la simple raison que les détenteurs de Pacte synarchique ne se connaissent généralement pas entre eux.
Qu'une demi-douzaine soit effectivement parvenue à se connaître ou se reconnaître, c'est possible, mais plus on peut en douter.
Au pas où on y va, bientôt il n'y aura plus de secret autour des cent noms, du fait même qu'ils appartiennent à ce monde qui fait de la politique ou qui en fit, avec quelque succès, entre 1939 et 1940. Et l'expérience permet de dire que l'équipe qui est aujourd'hui au pouvoir dépend, dans beaucoup de cas, des noms qui se faisaient déjà connaître il y a quelques années.
Il aura suffi à quelqu'un, vaguement au courant de la règle du jeu, d'emmener tous ceux que l'on dénombre sur les marches du gouvernement et les baptiser synarchistes pour ne pas être loin de la vérité.
Le tout est de savoir si les Anglo-Saxons se sont emparés de la formule et s'ils ne s'en servent pas. Il serait si facile d'utiliser les rapports comme base anonyme et efficace d'un magistral chantage. Cela ne pourrait-il pas expliquer bien des choses ? Bien des choses qui ne peuvent s'expliquer autrement.

Paris, le 14 juin 1944.

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